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Y a-t-il un capitaine à bord ?

Autant l’an dernier, il y avait une stratégie envers un objectif (atteint le temps d’une année) d’une île Covid safe, autant cette année, il y a une impression d’une gestion au petit bonheur ! Au final, tout le combat face à la Covid-19 donne à voir un gouvernement qui agit façon pompier, tant il passe son temps à éteindre les feux ici et là, sans pouvoir dégager un plan sur le long terme pour contrer l’incendie. Une manière de faire traduisant une mauvaise organisation, sinon un amateurisme inadmissible au sommet de l’État.

 

Entre un Premier ministre venu livrer à la télévision un message que personne ne comprend (pour disparaître ensuite), doublé d’une campagne de vaccination des plus confuses, sans oublier des porte-parole du comité national, qui passent leur temps à tout justifier, y compris les causes des morts, attribuant régulièrement la Covid-19 à une raison secondaire, avant de nous donner, indécemment, des bulletins de santé des patients, il y a de quoi s’inquiéter.

 

Conclusion : les citoyens, en sus d’être éprouvés par un dur confinement, ne peuvent se projeter, se retrouvant laissés à leur sort, sans entrevoir quelques lueurs pouvant indiquer une fin proche du cauchemar.

 

Un climat trouble qui génère, du coup, une peur car nos dirigeants, et encore moins le Premier ministre, n’arrivent pas à rassurer une population à qui on ne veut pas rendre des comptes et envers qui on a oublié de montrer son humanité. Le ministre Jagutpal aura beau tenter de nous donner toutes sortes d’explications sur les dialysés, le gouvernement aura beau essayer de se déculpabiliser de la mort de ces neuf patients qui présentaient une comorbidité, le fait demeure qu’au départ, ceux-là se sont rendus dans un hôpital pour avoir des soins de santé et qu’à l’arrivée, certains ont contracté le virus et d’autres n’ont pu aller jusqu’au bout d’une difficile quarantaine et y ont laissé leur vie !

 

C’est ne pas s’indigner en croyant que ces patients allaient un jour ou l’autre mourir qui est scandaleux ! C’est refuser une enquête pour ne pas se demander si ces neuf morts traduisent un dysfonctionnement de notre service de santé qui relève de l’incompréhension. D’autant que le paradoxe est surprenant ! Alors que pour n’importe quel mort dans nos hôpitaux, nous connaissons tous le mantra du ministère de la Santé : une enquête est en cours ! Mais quand neuf dialysés décèdent en 11 jours, voilà que l’État ne veut pas enquêter sous prétexte que les patients avaient les soins dont ils devaient disposer. Pourtant, plusieurs facteurs furent mis en cause entourant les patients dialysés : les interrogations autour de la contamination et des doigts accusateurs envers l’hôpital de Souillac, le stress généré par une quarantaine inattendue, la nourriture, qui était semble-t-il non adaptée, avant que le ministère ne dépêche une diététicienne à leur chevet…

 

C’est l’ancien n°2 du gouvernement, Ivan Collendavelloo, qui, non seulement réclamait une enquête sur ce qui s’est passé à l’hôpital de Souillac, mais affirmait dans les colonnes du Mauricien (12 avril) que «ces personnes dialysées ont été parquées dans le camp de concentration qu’est devenu l’hôtel Tamassa». Collendavelloo déplorait aussi le fait que les patients «sont devenus des victimes et sont traités comme des prisonniers». Mais sa voix, comme toutes les autres qui réclament un coup de projecteur sur nos services de santé, ne sera pas écoutée.

 

Pourtant, s’il ne faut pas généraliser et reconnaître les qualités professionnelles de nombre de nos Frontliners dans le service public, il faut admettre que le système accusant plusieurs allégations de cas de négligence provoque légitimement des interrogations. Et l’on ne peut que comprendre les questions de Sweta Seeneevassen dont l’histoire a bouleversé le pays et qui veut connaître les dessous de son accouchement qui a tourné au drame…

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