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Une partielle manti manti ?

Une partielle, vraiment ? Pendant que tout indique le contraire, pendant que plusieurs voix de l’opposition dénoncent – après le Writ du mardi 18 juin – une «folie» (Xavier-Luc Duval), une «insulte» (Shakeel Mohamed), «enn depite enn mwa ar nou kas» (Paul Bérenger), l’alliance gouvernementale continue à nous faire croire que nous nous dirigeons vers une élection au no 7, le 13 novembre.

 

Une partielle, réellement ? Entre la règle démocratique et des dizaines de millions de roupies puisées des fonds publics, jetées par la fenêtre, pour l’élection d’un/e député/e qui sera élu/e le temps de quelques semaines uniquement, n’importe quel citoyen y discernerait le non-sens, dans la perspective de la tenue des prochaines législatives. Sauf le Premier ministre qui, pour des raisons de stratégie politique, fait miroiter cet éventuel rendez-vous aux yeux de la population. Ce, dans le but de rester maître du jeu politique, d’utiliser jusqu’au bout les leviers du pouvoir en faisant sa campagne électorale comme bon lui semble, et de se servir d’un système lui permettant de dissoudre l’Assemblée nationale à une date qui lui semblera favorable.

 

Ainsi donc, même si l’annonce d’une partielle paraît plutôt douteuse, Pravind Jugnauth a maintenu cette information dès la démission de Vishnu Lutchmeenaraidoo, allant jusqu’à annoncer l’alignement d’un candidat MSM. Le Premier ministre a-t-il fait cette annonce pour obéir à un plan tactique après la démission surprise de son ancien ministre des Affaires étrangères ? Toujours est-il qu’au lendemain du siège laissé vacant par Lutchmeenaraidoo, le leader du MSM a toujour affirmé (après la première annonce faite par son Chief Whip Bobby Hurreeram) que la partielle du no 7 aurait bien lieu et qu’elle serait un test pour tous les partis politiques. Le ministre mentor n’avait d’ailleurs pas manqué de soutenir son fils, à la faveur d’une fête pour ses 89 ans. Et avait annoncé son implication sur le terrain dont «il faut occuper chaque pouce», avait-il lancé, avant de conclure : «Je serai avec vous durant la campagne électorale. Il faut faire bloc derrière Pravind.»

 

La réaction des autres, on la connaît. Le MMM et le PMSD ne semblent jusqu’ici toujours pas intéressés par une participation, Xavier-Luc Duval commentant l’annonce de la partielle comme étant une mascarade, alors que Paul Bérenger a non seulement souhaité qu’il n’y ait pas de partielle mais l’on retiendra de son discours de vendredi, dernier au Parlement, cet appel pour des élections générales avant le  22 décembre : «Si le gouvernement pense vraiment que les mesures annoncées dans son dernier Budget ont été bien reçues, il ne devrait pas avoir de problème pour dissoudre le Parlement bien avant l’expiration de son mandat de cinq ans et convoquer les élections générales afin de ne pas imposer à la population un ‘‘caretaker government’’ sans Parlement après le 22 décembre…»

 

Reste donc le PTr, seul parti, après le MSM, à avoir déclaré une éventuelle candidature travailliste. L’objectif n’échappe à personne : les Rouges relèvent le défi du MSM, parce qu’il s’agit d’une circonscription où les deux camps puisent dans le même bassin électoral. Alors qu’au fond, ni Ramgoolam ni Jugnauth ne souhaitent entrer dans cette bataille, tant une défaite de leur parti respectif donnerait une dynamique négative pour affronter les législatives à venir.

 

Une partielle, sérieusement ? Ou de la poudre aux yeux pour permettre au Premier ministre de respecter son calendrier : lancement du métro, organisation des Jeux des îles, visite du pape, venue de Modi… Et en attendant ? Chaque leader des partis traditionnels a pris place pour un poker où chacun veut deviner la carte de l’autre. C’est ainsi que, interrogé par l’express, à la sortie d’une célébration de la Fête Eid, à Triolet, sur une éventuelle candidature dans cette circonscription, jadis son fief mais où il n’a pu se faire élire en 2014, Ramgoolam fait toujours planer le mystère, affirmant «qu’il est trop tôt pour le dire».  Parce qu’à quelques mois des législatives, tout est possible, toutes les options sont ouvertes, y compris celle d’une (fausse) partielle…

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