• Parité en politique : des voix pour inspirer le changement
  • Milys.créations : quand Emily transforme vos idées en souvenirs inoubliables
  • Il s’était introduit chez une dame âgée en pleine nuit : un voleur maîtrisé par des habitants à Camp-Levieux
  • Étoile d’Espérance : 26 ans d’engagement, de combat et d’espoir
  • Arrêté après l’agression d’un taximan : Iscoty Cledy Malbrook avoue cinq autres cas de vol
  • Golf : un tournoi caritatif au MGC
  • Le groupe PLL : il était une fois un tube nommé… «Maya L’Abeille»
  • Nilesh Mangrabala, 16 ans, septième victime de l’incendie du kanwar à Arsenal - Un rescapé : «Se enn insidan ki pou toultan grave dan nou leker»
  • Hippisme – Ouverture de la grande piste : les Sewdyal font bonne impression
  • Sept kendokas en formation à la Réunion

Un climat malsain !

Kot linn fote ? Est-ce que l’ancien ministre Hurdoyal se sent coupable d’une grave bévue au point de ne pouvoir révéler la raison de sa surprenante révocation ? Si l’ancien élu de la circonscription n° 10 n’a rien à se reprocher, s’il a bien fait son travail depuis son triomphe électoral (provoquant la chute sonore de Ramgoolam par plus de 5 000 voix), quelles sont les raisons qui l’empêchent de briser le silence (suspect) autour de ce limogeage, après avoir retrouvé sa liberté citoyenne en soumettant sa démission comme député ?

 

Alors que la manière de faire du Premier ministre (annonçant une révocation pendant l’absence de l’intéressé au pays) donne une idée de son sens de l’élégance face à un ancien ministre, son commentaire «nou pas bizin donn okenn rezon pou revokasion» ttraduit également un regard méprisant sur une population, qui, à ses yeux, n’a pas le droit de savoir pour quelle raison un ministre a été forcé de partir !

 

Est-ce que les reproches faites à Hurdoyal sont plus dangereuses que celles adressées à (1) Yogida Sawmynaden, poursuivi devant un tribunal pour faux et usage de faux dans l'affaire d'emploi fictif de la veuve de Kistnen dont le meurtre est toujours non élucidé ? (2) Maneesh Gobin qui garde toujours son maroquin ministeriel malgré son refus de répondre sur sa présence alléguée à la stag party dans un ranch pendant que son ministère gérait une demande de bail ?

 

Outre ces deux exemples, il y a celui de Collendavelloo limogé sur toile de fond de l'affaire St Louis. Le Premier ministre avait alors jugé utile de s’expliquer lors d'une conférence de presse : «J’ai pris la décision de révoquer Ivan Collendavelloo car il n’a pas voulu démissionner.» (...) «J’ai entrepris les démarches pour avoir plus d’informations de la BAD et je suis en mesure de vous dire que j’ai reçu un résumé du rapport de l’Office Integrity and Anti Corruption de la Banque Africaine du développement sur cette affaire de corruption.»

 

Où se situe la différence entre ces deux ex-membres de son cabinet ministériel ? Pourquoi est-ce que la révocation de Hurdoyal est entourée d’un manteau d’opacité ? Cette absence de communication crée un climat malsain où toutes sortes de spéculations, d’analyses, de fake news circulent et nourrissent l’industrie des palabres que beaucoup cultivent à des fins personnelles et partisanes ! On aura ainsi tout entendu sur la mise à pied de Hurdoyal : proximité avec les Rouges, polémique autour de l’exportation des singes car il aurait refusé de signer un bail, menace de démission après la révocation d’un des siens au Conseil de district de Flacq !

 

Autant de suppositions qui ne seront pas éclaircies tant que le Premier ministre pense qu’il n’a aucun compte à rendre même s’il est payé des fonds publics ; tant qu’il continue de gérer le pays de manière autocrate, en estimant que tout lui est permis !

 

Pourtant, cette arrogance-là est plutôt mal placée en cette année particulière d'élections législatives. Malgré la démission de Hurdoyal comme député, personne ne croit à la théorie d’une élection partielle dans la circonscription no 10. Et il serait absurde de penser que Jugnauth n'a pas envisagé claquement de porte de l'ancien ministre dans ses calculs ! Bien au contraire, le timing de cette révocation semble respecter un agenda avec, au bout, la date du scrutin national gardée jalousement par le chef du gouvernement. Pour mieux prendre par surprise tous les partis d’opposition !

 

En attendant, le Premier ministre tente de provoquer son principal adversaire, Navin Ramgoolam, et l’invite à déclarer sa candidature dans la circonscription Montagne-Blanche - Grande-Rivière-Sud-Est. Celui-ci, qui hésite entre le no 5 et le no 10, ne sait toujours pas quel sera son choix final ! Au fond, toute l’affaire Hurdoyal obligera les leaders à accélérer le mouvement sur les différents terrains, tout en identifiant au plus tôt les éventuels candidats des législatives ! Pendant ce temps, la raison de la révocation de l’ancien élu du n° 10 se fait toujours attendre ! Kot linn fote ?

Ajouter un commentaire

Filtered HTML

  • Les adresses de pages web et de courriels sont transformées en liens automatiquement.
  • Tags HTML autorisés : <a> <em> <strong> <cite> <blockquote> <code> <ul> <ol> <li> <dl> <dt> <dd>
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.

Plain text

  • Aucune balise HTML autorisée.
  • Les adresses de pages web et de courriels sont transformées en liens automatiquement.
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.