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Opportunisme, éthique et espoir

Pendant que l’opposition criait publiquement victoire après sa participation aux élections villageoises, avec un maximum d’élus proches de l’alliance PTr-MMM-PMSD ; pendant que Ramgoolam se félicitait devant ce qu’il appelait une déferlante vague rouge dans les régions rurales, c’est en coulisses que le MSM allait à la guerre, en y mettant froidement les moyens, utilisant tous ses leviers disponibles pour remporter la bataille finale. Celle qui dicte l’ultime rapport de force : la présidence d’une majorité de Conseils de districts.

 

Cette stratégie – malhonnête mais payante – du MSM, qui lui fait revendiquer aujourd’hui un succès avec six présidences orange sur sept, illustre nos mœurs politiques aux consciences à géométrie variable, quand nous n’avons pas affaire à des âmes capables d’embrasser subitement de nouvelles couleurs, l’opportunisme l’emportant sur l’éthique.

 

Une manière de faire laissant croire à un succès que le Premier ministre met sur le soutien des villageois envers son gouvernement, alors que les résultats des urnes donnaient une toute autre lecture. Voilà donc l’alliance MSM-ML qui dirige le pays avec une majorité de moins de 40 % de voix, qui ne pouvait prétendre à un triomphe lors de la proclamation des résultats le 22 novembre mais qui finit par contrôler un maximum de Conseils de districts. Et ainsi va notre système, favorisant les «pourvoiristes» du jour, tout en confisquant notre démocratie avec des méthodes contestables.

 

La coïncidence veut que c’est au cours de cette semaine qu’il y a eu la publication des résultats d’un sondage de Kantar où l’on apprend que 71 % des sondés sont en faveur d’une réforme électorale, promise par les partis traditionnels, mais qui ne se concrétise jamais, tant le système leur permet d’avoir une mainmise, que ce soit à l’Assemblée nationale, quitte à se partager les sièges entre majorité et minorité, ou en influençant indécemment, comme on vient de le vivre, la désignation à la tête des Conseils de districts.

 

Ce sont les résultats de ce sondage qui nous apprennent également que 54 % des sondés, interrogés moins d’une année après les législatives, ne se sentent proches d’aucun parti politique. Dans une ambiance rythmée par des scandales, le dernier étant la mort suspecte de Soopramanien Kistnen, dont une salutaire enquête judiciaire aidera à éclaircir de troublantes ramifications politiques, doublées d’allégations d’emploi fictif impliquant un ministre de la République, doit-on s’étonner que des citoyens ne se sentent proches ni du gouvernement, ni de l’opposition ?

 

Non, quand l’on voit avec quel enthousiasme le public a répondu à l’appel des différentes marches citoyennes au succès populaire incontestable. Faut-il rappeler que le message n’était pas seulement contre le gouvernement du jour mais contre un système fait de passe-droits, de népotisme, de corruption, pour ne citer que ces maux-là ?

 

Et parce qu’il faut exercer notre devoir de vigilance, parce qu’il faut replacer le citoyen au centre du débat, nous ne pouvons que soutenir toutes celles et tous ceux qui décident de sortir de leur zone de confort pour apporter concrètement leur contribution à la construction d’un meilleur pays, d’une société plus juste, en phase avec notre monde d’aujourd’hui.

 

Deux mouvements, en l’espace de quelques jours, font acte de naissance cette semaine. L’un, Idéal Démocrate, mené par sa cheffe de fil, Géraldine Hennequin-Joulia (une femme à la tête n'est pas rien quand nos leaders n'alignent même pas un tiers de femmes sur leur liste de candidatures). Et l’autre, Linion Sitwayin de Bruneau Laurette, inconnu du grand public avant l’affaire Wakashio et qui depuis, n’arrête pas de confronter le gouvernement sur plusieurs sujets. Deux groupes de pression qui veulent réinventer la solidarité et qui obtiennent déjà le soutien de tous ceux qui ont soif de changement.

 

Dans un pays où le pouvoir politique se résume à deux patronymes, quand les leaders ne sont pas inamovibles dans leur citadelle, nous ne pouvons qu’encourager toutes ces énergies qui s’engagent, tous ces regards neufs qui s’émancipent en bousculant nos mentalités, qu’importe les obstacles qui guettent.

 

Puissions-nous, en l’absence d’une connexion avec les politiciens du jour, trouver l’espoir dans la force citoyenne avec, comme objectif, le vivre-ensemble dans une vraie démocratie participative…

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