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L’espoir ? Vraiment ?

À bien y voir, toutes les raisons sont réunies pour que l’opposition parlementaire représente une dynamique face à un gouvernement impopulaire dont les dérives marquent notre quotidien. À bien y voir, à l’heure où la plupart de nos institutions souffrent de dysfonctionnements, l’opposition reste un contre-pouvoir vigilant. Or, depuis les dernières élections de 2019, nous avons déjà assisté à la naissance de deux plateformes dans les rangs de l’opposition !

 

Même si le terme alliance n’est pas utilisé comme pour mieux faire passer la pilule aux partisans incrédules devant ces pactes de loups qu’ils sont censés approuver en moutons dociles, il n’en demeure pas moins que la première entente rouge-mauve-bleu, scellée en juillet 2020, avait pour objectif de tester leur force commune lors d’éventuelles élections municipales. Sauf qu’avant même le renvoi de ce scrutin – la deuxième vague de Covid-19 devient un prétexte commode pour le gouvernement –, la plateforme MMM-PTr-PMSD avait été enterrée en février, après des préoccupations de candidature au poste de Premier ministre, accompagnées des propos «blessants» du député rouge Juman envers les partenaires mauve et bleu.

 

Qui ne connaît pas la suite ? Cassure de l’entente, démission de Boolell comme leader de l’opposition et retour triomphal de Ramgoolam qui remporte le rapport de forces en montrant aux autres leaders qu’il demeure toujours le chef incontestable des Rouges malgré leurs réserves envers lui comme candidat probable au poste de Premier ministre !

 

Quelques semaines plus tard, c’est à un autre commencement que nous assistons : celui de l’Alliance de l’Espoir, réunissant cette fois MMM-PMSD-Reform Party et Nando Bodha qui, depuis sa démission des rangs du gouvernement, est accueilli à bras ouverts, particulièrement par le leader des Mauves qui voit déjà en lui le potentiel candidat premierministériel. Sauf que cette Alliance de l’Espoir ne provoque aucun rêve d’espérance, projetant plutôt un air de réchauffé à l’image de l’ancienne plateforme de l’opposition.

 

Qu’observe-t-on de cette nouvelle alliance, si n’est une absence d’alchimie entre les leaders, un manque d’enthousiasme, une pratique traditionnelle avec des conférences de presse chaque samedi, une précipitation dans la concrétisation d’une «structure» qui ne bénéficie pas de l’adhésion des bases respectives des partis ?

 

Bref, une agitation qui ne ressemble qu’à une continuité de la pratique politique à l’intérieur d’un système qui ne donne pas à l’Alliance de l’Espoir une apparence alternative.

 

Pourtant, plus que jamais, alors même que nous nous étouffons dans les eaux sales de diverses scandales, alors même que le public, choqué, assiste impuissant à une saisie record de drogues, après que le rapport Lam Shang Leen semble avoir été commandité par le gouvernement pour la galerie, le rôle de l’opposition est plus que jamais nécessaire. D’autant que le gouvernement tente aussi de faire taire ces voix-là, le dernier exemple en date étant la suspension de trois députés opposants.

 

C’est dire à quel point l’opinion publique compte sur une opposition crédible et forte pour obtenir des comptes d’un gouvernement qui s’active au rétrécissement de notre démocratie. Y a-t-il une volonté de rupture de la part de ces leaders qui ne font que nous servir la concrétisation d’une énième alliance ne disant pas son nom ?

 

Entre un Bodha qui était partie prenante des décisions du gouvernement jusqu’en février, un incontrôlable Bhadain qui semble être porté par sa rancoeur contre le Premier ministre dont il embrassait jadis la main, un Bérenger présentant une attitude fatiguée et blasée, et un Duval, dont le parti semble être plus à l’aise avec le PTr qu’avec les autres formations, le quatuor donne plutôt une image désordonnée que celle d’une cohérence collective. Alors que toutes les raisons sont réunies pour que les partis d’opposition représentent une dynamique face à un gouvernement impopulaire…

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