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Le choix des dynasties !

La guerre aura bien lieu. Celles des dynasties. Nous voilà officiellement en campagne électorale après les rassemblements du 1er-Mai. Et ce qu’on savait déjà se confirme. Pravind Jugnauth et Navin Ramgoolam veulent que l’issue finale du prime ministership des prochaines législatives se résume à un seul combat entre eux deux, à une bataille dont le vainqueur doit être obligatoirement soit un Jugnauth, soit un Ramgoolam.

 

Ainsi donc, en faisant croire, chacun de son côté, que le meeting de leur parti respectif a eu plus de succès que l’autre, la stratégie ne souffre d’aucune confusion : entretenir l’idée d’une force psychologique sur le principal adversaire, pour d’abord conforter leur électorat respectif. Ensuite, pour faire les yeux doux à ces potentiels électeurs qui peuvent passer du rouge à l’orange ou vice versa, sans se poser trop de questions, tant il est confortable pour certains, d’aller dans le sens du vent !

 

Plus de 51 ans après l’Indépendance, voilà que nous nous retrouvons dans une situation où deux familles continuent à nous faire croire que le poste de Premier ministre doit se jouer entre elles et que la partie de musical chairs autour de la Clarisse House se présente sous la forme d’un duel. D’où les discours croisés, virulents et remplis de hargne. À ce jeu, c’est le Premier ministre Pravind Jugnauth qui, sur la plateforme du 1er-Mai, remporte la palme de la petitesse et de l’indécence avec ses tirs en dessous de la ceinture, évoquant ici un épisode de «comprimés et de yen» et là une histoire «des jeunes femmes et filles» qui ne seraient pas en sécurité avec d’autres leaders (seraient-ils tous des prédateurs ambulants ?). Parce qu’évidemment en champion des bonnes mœurs, et de gardien de la moralité, on l’avait compris depuis longtemps que Pravind Jugnauth ne boit pas, ne fume pas, n’a pas de sexualité impudique, mais prie, travaille dur, est un époux exemplaire et un père de famille parfait !

 

Du reste, c’est cette image qu’il nous vend pour mieux faire ressortir la personnalité indigne d’un Ramgoolam qui, de son côté, attaque, Pravind Jugnauth sur son absence de leadership ! Et voilà deux leaders que tout sépare, d’accord sur une seule idée : que le prochain Premier ministre serait soit Jugnauth fils qui met en avant son bilan et comptant sur quelques dividendes à venir : démarrage du Metro express, Jeux des îles, Budget, sans oublier des annonces, dont l’assurance médicale pour les fonctionnaires reste la principale ; soit Ramgoolam qui, n’ayant rien à perdre, annonce des commissions d’enquête, parle de politique de rupture, fait moult promesses, allant de l’abolition du poste de vice-président à l’alignement de plus de femmes sur sa liste électorale.

 

Mais la démonstration de force du 1er-Mai est aussi un message à toutes les potentielles béquilles et aux partenaires qui, à l’avant-veille des législatives, rejoindront ou le PTr, ou le MSM. S’il y a actuellement un junior partner qui tente de se montrer, c’est bien le PMSD. Depuis la médiocre performance de son parti à la partielle du no 18, Xavier-Luc Duval n’a jamais caché son ambition de se trouver un partenaire. Non seulement le leader des Bleus réitère son intention d’aller en alliance, parce que, dit-il, le PMSD, sera «dans le prochain gouvernement», mais le voilà qui essaie la stratégie «met for gagn for» en annonçant un candidat par circonscription, y compris à Rodrigues.

 

Si certains bruits se font plus persistants sur une entente bleu/rouge, en revanche, au MMM, l’on retient la nouvelle garantie donnée le 1er mai dernier, par le leader Paul Bérenger, affirmant que les Mauves brigueront seuls les élections. Une stratégie jugée suicidaire par certains, tandis que d’autres mettent tout leur enthousiasme à jouer les sherpas avec un MSM qui réfléchit aux prolongations (ou non) de l’aventure ML. Et qui, pour répondre à une éventuelle alliance PTr/PMSD, tâte des options probables : le MMM ou la bande à Obeegadoo…

 

Pendant que tous ces épisodes se jouent ouvertement devant nos yeux, c’est aux citoyens, dont la grande masse ne s’est pas rendue dans les meetings du 1er-Mai, mais qui seront appelés aux urnes dans quelques mois, d’interroger leur conscience, de suivre avec attention toutes les tribulations de ces partis qui n’ont d’idéologie que la conquête du pouvoir. Serons-nous encore une fois wise after the event ? 

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