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Intolérance et autoritarisme !

Serait-ce parce que le Premier ministre pense qu’il a le vent en poupe face à une opposition en somnolence qu’il fait de plus en plus preuve d’intolérance et d’autoritarisme ?

 

On se souviendra qu’au lendemain des accusations de pots-de-vin envers le ministre Gobin, le chef du gouvernement, entouré de son équipe, avait adopté la stratégie du silence pendant de longs jours, laissant libre cours à toutes les suspicions provoquées par cette énième affaire qui éclabousse le pouvoir.

 

On se souviendra de la stratégie orchestrée pour gagner du temps lors d’une séance à l’Assemblée nationale afin de priver les membres de l’opposition de questions, sous prétexte de débats sur plusieurs projets de loi.

 

On se souviendra également de la disparition de l’Attorney General des conférences de presse du samedi, allant se défendre, plus d’une semaine après l’éclatement de l’affaire, sur le plateau sécurisant de la MBC, pour mieux menacer la presse et invoquer des «spéculations» !

 

C’est aujourd’hui au tour de Jugnauth de prendre le relais en adoptant la même arrogance du pouvoir. Face aux journalistes qui l’interrogeaient sur des allégations de pots-de vin de son Attorney General, le Premier ministre a opté pour l’attaque, utilisant un langage qui ne l’honore pas, choisissant la même ligne de défense, affirmant qu’il ne répondrait pas sur des spéculations, voire des palabres.

 

Si Jugnauth croit avoir marqué des points, estimant que les membres de la presse «pa pe fouti reponn», il sait pertinemment bien que la question qui importe est celle que nous avons déjà posée ici même : est-il vrai que son ministre a participé, au fameux ranch, à une soirée privée, semble-t-il bien arrosée, connue désormais comme la stag party, alors que le ministère de Gobin était en négociation d’un renouvellement du bail ?

 

Si tel est le cas, est-ce qu’il trouve ce comportement normal de la part d’un  ministre de la République payé des fonds publics et qui, en sus, refuse de répondre à des allégations, s’abritant derrière l’enquête de l’ICAC ? Si le ministre Gobin n’a rien à se reprocher, pourquoi n’apporte-t-il aucun démenti sur sa prétendue présence ?

 

La guerre inlassable – enclenchée par le Premier ministre envers les journalistes, comme ses prédécesseurs – n’a rien de nouveau, la presse libre étant souvent vue par le pouvoir comme étant anti-gouvernement. Sauf que l’attitude du MSM répond à une tactique qui ne concerne pas uniquement les médias.

 

Jugnauth et les siens continuent à projeter l’image d’un gouvernement autoritaire qui musèle toutes les voix démocratiques ! L’arrestation de Valayden, sous la charge burlesque de «perverting the course of justice», la manière de faire de la striking team – descente musclée chez l’avocat tôt vendredi matin – en ignorant son certificat médical illustre l'Etat policier qu’est devenu notre pays ! Soit la preuve d’une mentalité dictatoriale de ceux qui nous dirigent et qui n’hésitent pas à utiliser l’ensemble de nos institutions pour faire taire des voix critiques au pouvoir.

 

Une volonté d’étouffer l’opposition parlementaire (certains députés semblent pratiquer l’autocensure pour ne pas être expulsés) et extraparlementaire, des arrestations condamnables d’avocats et d’internautes, des menaces contre la presse indépendante… Il est vrai que Jugnauth estime – et il l’a redit sur la plateforme du 1er Mai – qu’«il y a un abus de démocratie à Maurice».

 

Si le Premier ministre se permet de se montrer ouvertement sous son jour tyrannique, c’est parce qu’en face, l’opposition continue à tergiverser, avec ses petits calculs de tickets, de place, donnant l’impression d’être terrassée par Jugnauth ! Qui lui, tactiquement, après avoir pratiqué une grande opération de débauche de candidatures (d’autres membres du PTr ont encore claqué la porte le 10 mai), essaie d’affaiblir la même opposition en tentant une division interne au travers du «pion» PMSD, épargné de critiques lors du meeting du 1er Mai ! 

 

D'un côté, le MSM confisque la démocratie sur toile de fond d’un climat malsain et effrayant, de l’autre, le gouvernement poursuit sa communication au travers des annonces populistes : révision du salaire minimum l’an prochain, mise en scène des nouvelles maisons sociales livrées, prix du diesel inchangé sur intervention du ministre Caleechurn, alors que le Petroleum Pricing Committee avait réclamé une hausse !

 

Pendant ce temps, le Premier ministre s’en va inaugurer toutes les nouvelles infrastructures routières, comme ce fut le cas pour le flyover du Quai D, où l’on aura vu un Premier ministre intolérant et autoritaire !

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