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Elle fait face pour la seconde fois à un cancer - Diane Colimalay : «Je ne peux pas me résoudre à laisser une maladie me dominer»

«Si je reste forte, c’est pour mes enfants, ceux qui sont à la maison avec moi mais aussi ceux de mon association. Ils ont besoin de moi. Je le fais aussi pour mon époux Jason Colimalay. Je vais garder ma rage de vivre et mon sourire», dit Diane Colimalay qui se bat contre un cancer. 

Elle a du soleil dans la voix. Et s’exprime avec force et vigueur. Pourtant, Diane Colimalay, 33 ans, passe par une terrible épreuve. Pour la deuxième fois, elle se retrouve à devoir faire face à un cancer après une première bataille livrée l’année dernière. Aujourd’hui, la voilà à nouveau confrontée au mal qu’elle a déjà côtoyé de près. «Cette douleur est violente, abominable, insupportable même, mais je ne peux pas me résoudre à laisser une maladie me dominer.» 

C’est avec de la conviction dans la voix que cette maman de trois enfants – Azaya, 9 ans, Laëlia, 6 ans, et Keith, 3 ans – nous raconte son histoire et ce par quoi elle passe en ce moment. «Je viens de faire deux sessions de chimiothérapie et il m’en reste encore quatre à faire et je peux vous dire que ce n’est pas une partie de plaisir», lâche-t-elle, en revenant sur ces derniers mois durant lesquels sa vie a basculé à nouveau. «Après ce que j’ai vécu l’année dernière – le choc d’apprendre cette pénible nouvelle en plein confinement, le fait de devoir mettre ma vie entre parenthèses, les allées et venues entre l’hôpital et la clinique, le lourd traitement, la perte de mes cheveux et l’intervention durant laquelle une grosseur avait été enlevée de mon col –, je croyais que ce cauchemar était loin dernière moi», nous raconte la jeune femme qui se retrouve actuellement immobilisée, incapable de se déplacer à cause du mal qui la ronge à nouveau.

 

Avec une forte personnalité et son goût pour les autres, Diane, femme active et à la tête de la Young Spirit Association qui a pour mission d’encadrer les jeunes en situation difficile et de les aider à s’épanouir, reprend vite ses activités : «J’avais retrouvé mon rythme.» Mais la voilà vite rattrapée par la fatalité. «Je ressentais une douleur mais le médecin pensait que c’était parce que j’avais fait de la radiation lors de mon traitement. Je suis reparti voir mon gynécologue dans le privé, qui m’avait prescrit des médicaments mais après de courts répits, la douleur reprenait de plus belle. J’ai été voir à nouveau un médecin et après un scanner où rien n’avait été décelé, un MRI a statué que j’avais une hernie discale mais la douleur devenait de plus en plus intense et c’est alors que les examens ont démontré qu’il y avait une grosseur entre mon utérus et le côlon. En fait, la tumeur s’est collée à mes nerfs près de ma colonne vertébrale, mon utérus et mon côlon, d’où la douleur et la difficulté à me déplacer...»

 

C’est en janvier dernier que la mauvaise nouvelle est tombée – un metastatic cervical cancer (stage 4) of moderately differentiated keratinizing squamous cell carcinoma lui est diagnostiqué – et Diane est alors passée par toutes les émotions : «J’ai pleuré pendant deux jours.» Mais très vite, elle a choisi de regarder la maladie en face : «Je l’ai fait une première fois et je peux le refaire.» Elle suit en ce moment un traitement intense dans le privé pour se préparer à subir une intervention : «La chimio est très difficile. Je ne peux plus me déplacer, je n’ai plus de cheveux, je souffre énormément mais je ne veux pas baisser les bras.» Elle s’est fixé un objectif : retrouver vite sa santé. «Je me suis dit que d’ici septembre, je vais pouvoir remarcher. Si je reste forte, c’est pour mes enfants, ceux qui sont à la maison avec moi mais aussi ceux de mon association. Ils ont besoin de moi. Je le fais aussi pour mon époux Jason Colimalay. Je vais garder ma rage de vivre et mon sourire.»

 

Dans sa bataille contre la maladie, Diane et sa famille se heurtent toutefois à un obstacle de taille : son intervention coûte Rs 900 000. «ENL Foundation nous vient en aide pour une partie de la somme, ce qui nous soulage beaucoup. La famille et les amis aussi se mobilisent...» Ceux qui veulent aider Diane à vite réunir la somme qu’il lui faut peuvent la contacter sur son Facebook qui est sur le nom de Krys Tal (son deuxième prénom). «C’est dur. Le combat s’annonce difficile mais je ne vais pas me laisser faire. Quand le cancer se pointe dans notre vie, on a mal, on a peur mais on a aussi une force qui nous habite. C’est cette force qui me porte», dit-elle.

 

Courageuse, elle défie son cancer et elle est décidée à se battre contre lui mais avec, comme ultime but, de gagner...