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Guerre Israël-Hamas : Gaza au coeur des préoccupations

Steven Obeegadoo s’est attardé, lors d’une conférence de presse, sur la situation catastrophique et alarmante de Gaza.

Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU examinera un appel à un embargo sur les armes pour Israël car la situation est «pire que catastrophique» à Gaza, selon un représentant des Nations unies. Au fil des mois, cette triste actualité continue, hélas, de monopoliser l’attention...

Six mois que ça dure. Six mois depuis que la guerre Israël-Hamas occupe l’actualité. Six mois depuis que la vie des habitants de ces pays a été bouleversée. Six mois d’attaques, de bombes qui pleuvent, de traumatismes, de cris, de larmes, de sang qui coule et de morts par milliers, laissant des familles déchirées, dans de grandes souffrances, et des orphelins marqués à vie... Six mois depuis que le monde suit cette triste réalité. Six mois depuis que Gaza est au coeur des préoccupations. Car depuis le 7 octobre 2023, quand la guerre a éclaté, des populations se retrouvent confrontées aux conséquences provoquées par le conflit : entre manques de soins et de médicaments ou encore de produits de première nécessité.

 

Selon un bilan diffusé ce mardi 2 avril par le ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien, la guerre Israël-Hamas a fait 32 916 morts dans la bande de Gaza, majoritairement des civils. Du côté d’Israël, toujours selon des chiffres officiels, environ 1 160 personnes ont perdu la vie, dont des civils pour la plupart. Depuis le début des hostilités dans les régions concernées, pas un jour ne passe sans que les nouvelles, les photos et les vidéos qui circulent ne touchent. Le mardi 2 avril, quand l’ONG World Central Kitchen a annoncé qu’elle suspendait ses activités après la mort de sept de ses employés dans une frappe de l’armée israélienne à Gaza, de nombreuses personnes à travers le monde ont été choquées et indignées. Le fait que des personnes aient été tuées alors qu’elles s’étaient déplacées pour soulager ceux qui sont en difficulté a fait s’élever bien des voix révoltées. En effet,  l’ONG américaine créée en 2010 oeuvre pour la distribution de repas dans les zones sinistrées et ces derniers temps, l’organisme était devenu peu à peu un acteur clé de l’aide humanitaire à Gaza. Depuis octobre 2023, l’association a pu venir en aide à de nombreux habitants affamés de Gaza en leur fournissant des repas. Avec le drame du 2 avril, le travail de World Central Kitchen est malheureusement compromis, l’ONG ayant annoncé la suspension de ses activités dans la région.

 

À l’issue de cette tragédie, la Maison Blanche s’est dite «indignée». Et le président américain Joe Biden s’est entretenu avec Jose Andres, chef espagnol, fondateur de l’ONG. Le soir même du drame, le président d’Israël, Isaac Herzog a présenté ses «sincères excuses devant la mort tragique de l’équipe de WCK (…)» et a adressé ses condoléances à leurs familles et leurs proches, a souligné un communiqué de la présidence. Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou s’est aussi exprimé sur le sujet et a admis que les sept humanitaires avaient été victimes d’une frappe israélienne «non intentionnelle», tout en ajoutant que «cela arrive, dans une guerre (…) (nous) ferons tout pour que cela ne se reproduise plus jamais». L’armée israélienne a annoncé, pour sa part, «une enquête», et le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée, a déclaré que «cela [nous] aidera à limiter le risque qu’un tel événement se reproduise».

 

«Aide humanitaire»

 

Parmi toutes les voix qui condamnent ce qui est arrivé, il y a celle du pape François. Ce mercredi 3 avril, le saint-père a fait un appel inquiet pour un cessez-le-feu immédiat dans le conflit qui oppose Israël et le Hamas, tout en exprimant son «regret pour les volontaires tués alors qu’ils participaient à la distribution de l’aide humanitaire à Gaza». Faisant part de son inquiétude, le pape François a rappelé la nécessité que «la population civile épuisée et souffrante soit autorisée à accéder à l’aide humanitaire». Il a également eu une pensée pour les otages israéliens et appelé à leur libération. Lors de son discours le dimanche 31 mars, avant la bénédiction Urbi et Orbi pour la fête de Pâques, le pape avait aussi évoqué le sort des otages israéliens et avait, une nouvelle fois, appelé à un cessez-le-feu immédiat à Gaza.

 

À Maurice également, le conflit est suivi de près et la situation à Gaza interpelle. Lors d’une conférence de presse le 27 mars, le Deputy Prime Minister Steven Obeegadoo, également ministre du Logement et de l’Aménagement du territoire, et du Tourisme, a souligné que Maurice ne peut rester indifférente face à ce qui se passe à Gaza. Steven Obeegadoo a ainsi appelé chaque Mauricien à faire preuve de solidarité et de soutien humanitaires envers la population de Gaza. Et c’est à travers un télédon en faveur de la Palestine, du vendredi 29 au dimanche 31 mars, que les Mauriciens ont été appelés à venir en aide aux victimes de la guerre.

 

Tout en évoquant la solidarité mauricienne, le Deputy Prime Minister a rappelé que «la population de Gaza souffre des hostilités en cours avec Israël et qu’elle est maintenant confrontée à la famine en raison de la destruction considérable des infrastructures et de l’accès restreint à l’aide humanitaire et aux denrées alimentaires». Steven Obeegadoo s’est attardé sur la situation catastrophique et alarmante de la famine, de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition «qui touchent une grande partie de la population» et a fait remarquer que «le Conseil de sécurité des Nations unies avait adopté par 14 voix une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat pour le mois de Ramadan, la libération immédiate et inconditionnelle des otages et la nécessité urgente d’accroître l’acheminement de l’aide dans la bande de Gaza».

 

De nombreux Mauriciens ont répondu présent à l’appel des autorités en participant au télédon. Javed Carmally en fait partie. Pour lui, il était important de participer à une cause si humble. «Contribuer et aider une nation dans le besoin, surtout sur des bases humanitaires, est crucial pour plusieurs raisons. Tout d’abord, cela soutient les principes de compassion et d’empathie, des traits essentiels pour construire une communauté mondiale plus interconnectée et attentionnée. Deuxièmement, aider les nations en détresse favorise la stabilité, ce qui est bénéfique non seulement pour la région touchée mais aussi pour les pays voisins et le monde entier, car l’instabilité peut engendrer des conflits et l’insécurité. De plus, aider une nation dans le besoin démontre la solidarité et l’unité, montrant que nous faisons tous partie d’une humanité partagée et que lorsque l’un souffre, nous souffrons tous. En fin de compte, contribuer pour les nations dans le besoin n’est pas seulement une obligation morale, mais aussi un investissement dans un monde plus sûr, plus prospère et plus compatissant pour tous», confie Javed Carmally, en solidarité avec Gaza qui se trouve actuellement au coeur des préoccupations...