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Travailleuses du sexe : en marche contre la discrimination

Ils se sont réunis à Rose-Hill pour faire entendre leur voix.

Leur métier ne définit pas leur personne, encore moins leur capacité à être mères. C’est le message qu’elles ont voulu faire passer le temps d’une marche pacifique organisée par Parapli Rouz, association qui milite pour les droits des travailleuses du sexe. Le samedi 29 février, dans le cadre de la Journée internationale pour les droits des travailleuses du sexe, une trentaine de personnes ont marché dans les rues de Rose-Hill pour interpeller les Mauriciens sur les droits de celles qui exercent le métier du sexe et qui se heurtent à toutes sortes de discrimination à cause des étiquettes qu’on leur colle sur le dos.

 

Malgré les regards inquisiteurs, elles ont crié leurs messages pour sensibiliser le public aux difficultés qu’elles rencontrent : «Mo ena mo dignite», «Pa zwe ek nou drwa», «Donn nou nou drwa». Plus que de simples slogans, ce sont leurs souffrances que les travailleuses du sexe ont voulu mettre en lumière. Parmi elles, Sharonne St-Mart qui incarne un symbole pour la communauté. Il y a dix mois, elle mettait au monde une petite fille de qui elle avait été séparée pendant un mois sous prétexte qu’elle est séropositive. Avec l’aide de Parapli Rouz, elle s’est battue bec et ongles pour récupérer son enfant. Aujourd’hui, elle se fait la porte-parole des femmes qui, comme elles, doivent livrer une rude bataille pour pouvoir exercer leur rôle de mères. «Être maman, ça ne s’apprend pas dans les livres. Je suis passée par des épreuves très difficiles mais désormais, ma fille est avec moi. Elle va bien, elle a 10 mois et elle est en bonne santé. Certaines personnes m’ont jugée et ont dit que je ne pouvais pas être maman mais personne ne peut nous enlever ce droit.»

 

Pour la jeune femme, les travailleuses du sexe ne doivent pas baisser les bras, elles ne doivent pas avoir peur de raconter leur histoire. Ce n’est que comme ça, dit-elle, qu’elles pourront faire reculer la discrimination et la stigmatisation dont elles sont toujours victimes. Malheureusement, explique Marwan Dawood de Parapli Rouz, il y a encore aujourd’hui de nombreuses femmes qui se retrouvent privées de leur rôle de mère. «Est-ce qu’une femme qui trace n’a pas le droit d’être mère ? Il faut cesser cette injustice et protéger toutes les mères et leurs enfants indistinctement.» C’est l’appel lancé aux autorités et aux Mauriciens.