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Uber à Maurice : les taximen préparent la riposte

Ils ne se laisseront pas faire. Depuis que les discussions autour d’une probable mise en activité d’Uber sur nos routes ont été entamées, les chauffeurs de taxi ne dorment plus sur leurs deux oreilles. Remontés par l’idée qu’on vienne grappiller dans leur «bouse manze», ils n’ont pas l’intention de laisser filer les clients qui font encore appel à leur service.

 

Entre les taxis marrons, le métro qui arrive et maintenant l’Uber, les taximen voient rouge. «Déjà que nous avons une petite assiette, ils vont maintenant se mettre à puiser  dedans. Ce n’est pas possible», affirme Raffick Bahadoor, président de la Taxi Proprietors Union. Et tant pis si bon nombre de Mauriciens, notamment ceux qui ont eu l’occasion d’y avoir recours à l’étranger, s’impatientent de l’arrivée de ce nouveau service de taxi en ligne, qui garantit des tarifs plus avantageux.

 

Ce projet, signé Uber Transport Ltd et la Mauritius Commercial Bank, commence à se préciser. Il y a d’ailleurs eu récemment des rencontres entre des représentants de la multinationale et les autorités locales. Raffick Bahadoor a même assisté à l’une d’entre elles et en est ressorti peu convaincu par les arguments avancés. Pour lui et ses acolytes, pas question de faire de la place à ce concurrent. «Les informations sur son arrivée à Maurice sont floues. Comment est-ce qu’il va fonctionner ? On ne sait pas ! Sans compter cette histoire de 25 % de commission qui sera appliquée.»

 

Lorsqu’on lui parle des tarifs moins élevés que ceux que pratiquent les taxis, le syndicaliste durcit le ton : «Qu’ils viennent nous dire noir sur blanc combien ils prendront pour un trajet de Port-Louis à Grand-Baie ! Les taxis prennent Rs 700 maximum. Comment est-ce que Uber pourra faire moins cher ? C’est quoi sa formule magique pour baisser les prix ? Qu’on vienne nous le dire !»

 

Face à la menace, les chauffeurs comptent tout faire pour déjouer l’implantation d’Uber à Maurice. Ils sont d’ailleurs déjà en consultation avec un homme de loi. «La bataille sera rude et la riposte dure.»

 

Les confrontations entre les taxis et Uber, ce n’est pas une nouveauté. Dans de nombreux pays où s’est implantée cette plateforme digitale qui met en relation des chauffeurs-partenaires et des passagers à travers une application mobile, Uber a eu de gros clashs avec les taxis.

 

Mais Uber a un avantage : il a su conquérir des millions de personnes à travers le monde. Il permet d’abord de trouver en quelques clics et de réserver en quelques secondes un véhicule, quel que soit le lieu où le passager se trouve. Le tarif qui sera pratiqué pour le trajet est immédiatement indiqué, le paiement peut se faire par carte bancaire ou en espèces, et il est même possible de suivre le parcours à travers le GPS de l’application.

 

Pour de nombreux passager, Uber a donc tout bon.