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Un Mauricien au cœur des attentats de Barcelone

Mirko Stricker travaille pour une compagnie en Espagne.

Que quelques mois sur place qu’il doit déjà faire face à toute une situation. Mirko Stricker, 34 ans, originaire de Curepipe, est actuellement ingénieur pour la compagnie Hewlett Packard en Espagne, à Barcelone plus précisément. Notre compatriote, qui a entamé son nouveau job en juin, est tombé des nues lorsque sa ville, et lui-même, se sont retrouvés au cœur d’attentats terroristes.  

 

Jeudi dernier, une camionnette blanche a fauché plusieurs passants sur Les Ramblas (grande avenue très touristique qui mène la ville de Barcelone jusqu’à la mer), tuant 13 personnes et blessant plus de 120. Une attaque revendiquée par le groupe État islamique. Quelques heures plus tard, une Audi A3 avait, à son tour foncé sur la promenade du bord de mer de Cambrils, une station balnéaire au sud de la capitale catalane, avant de percuter une voiture, la police catalane. Une fusillade s’en est suivie au cours de laquelle les cinq occupants de l’Audi, qui étaient munis de fausses ceintures explosives, d’une hache et de couteaux, ont été tués.

 

Sur place, à Barcelone, jeudi dernier, Mirko commençait une journée comme toutes les autres. «J’étais très occupé au boulot. Mais un collègue est vite venu m’annoncer la terrible nouvelle par la suite. J’étais choqué, je ne voulais pas y croire.» Tout en gardant l’œil et la tête dans les dernières infos, Mirko continue à bosser quelques heures encore. Lorsqu’il sort enfin du boulot, il se rend compte de l’ampleur de ce qui vient de se passer à Barcelone.«Il y avait des hélicoptères qui survolaient sans arrêt, des voitures de police dans tous les coins, des policiers partout, essayant de contrôler le trafic. Et surtout des gens effrayés, clairement sous le choc, tout comme moi.»

 

Du coup, dans son entourage espagnol, la peur s’est plus ou moins installée : «Autour de moi, les touristes comme les habitants disent avoir peur de se rendre dans des lieux publics. Plusieurs amis m’ont même dit qu’ils ne sortiront pas ce week-end. Les autorités ont aussi annulé La Fiesta Major de Gràcia 2017, qui est un street festivaltrès populaire ici. On sera pourtant obligés de continuer nos vies malgré la peur…»

 

À l’heure où nous mettions sous presse, la police espagnole était sur la piste d’une cellule terroriste d’une douzaine de personnes et avait déjà procédé à quatre arrestations. Le lendemain de l’attaque, il y a eu des moments de recueillement mais aussi des manifestations, notamment venant de l’extrême droite qui s’est heurtée à des manifestants antifascistes.