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Moi, survivant du cancer...

«Dans ma tête, c’était la fin. Tout s’est passé si vite. Deux semaines seulement après mon diagnostic, je suis parti en Inde pour commencer mon traitement. Je n’hésiterai pas à dire que le cancer vous affecte plus mentalement. Chaque diagnostic de cancer vous emmène dans un voyage différent. La chimiothérapie a été la partie la plus difficile pour moi...» Confidences d’un jeune homme dans la vingtaine, qui a eu à faire face à un cancer et son lourd traitement. Dans le cadre du Cancer Survivors Day (observé le premier dimanche du mois de juin), il nous ouvre son cœur et nous raconte sa bataille contre la maladie...

Qui suis-je ?

 

«Je m’appelle Mandish Latchman. J’ai 22 ans et je fais actuellement un degré en marketing à l’Université Curtin Mauritius. J’habite à Goodlands avec mes parents et ma sœur.»

 

Le jour où le cancer est entré dans votre vie ?

 

«C’était vers la fin du mois de mars 2019, au beau milieu de mes études. J’ai commencé à avoir des symptômes légers comme de la fièvre occasionnelle, de la toux et des sueurs froides nocturnes. J’ai commencé à prendre des médicaments à la maison pendant quelques jours pour découvrir que les symptômes augmentaient et que ma santé s’aggravait. Je pensais à ce moment-là que j’avais des problèmes d’asthme. Après plusieurs consultations, j’ai vu un spécialiste qui m’a conseillé de faire un scanner. Suite à cela, pour confirmer les résultats, j’ai fait une biopsie qui a finalement démontré que j’avais un Stage 2 Hodgkin’s Lymphoma.»

 

Comment j’ai traversé ces épreuves ?

 

«Je ne savais pas où cela me mènerait. Dans ma tête, c’était la fin. Tout s’est passé si vite. Deux semaines seulement après mon diagnostic, je suis parti en Inde pour commencer mon traitement. Je n’hésiterai pas à dire que le cancer vous affecte plus mentalement. Chaque diagnostic de cancer vous emmène dans un voyage différent. La chimiothérapie a été la partie la plus difficile pour moi. J’avais une envie constante de vomir juste en entendant le mot “chimio”. La sensation ressentie pendant et après une séance de chimiothérapie était la pire des choses. Je me souviens encore être à la clinique Fortis Darné et voir les infirmières venir pour mon traitement. J’avais alors une envie instantanée de vomir. Je dois admettre qu’à chaque fois que j’avais une séance de chimio, j’ai fini par être déprimé. Je demandais souvent à ma mère : “Ma, pa kav pa fer chimio la demin ?” Mais je disais aussi que si c’est ce qui allait me guérir, que ce devait alors être ainsi...»

 

D’où j’ai tiré ma force

 

«Je suis éternellement reconnaissant pour le soutien et l’amour que ma famille et mon meilleur ami m’ont donné. Je dirai aussi que garder un esprit optimiste m’a aidé à lutter contre cette maladie jour après jour.»

 

Avec le recul, mon regard sur la maladie

 

«Je n’ai aucun regret car cela m’a aidé à mûrir en m’enseignant la patience, l’espoir et la positivité. Cela devait arriver et je suis reconnaissant d’être sorti en tant qu’un survivant du cancer. Je pense que cela m’a vraiment aidé à être la personne que je suis aujourd’hui. Cela m’a appris l’importance de la vie, de notre existence. Nous ne devons rien prendre pour acquis.»

 

Mon message à ceux qui, comme moi, s’en sont sortis et ceux qui se battent toujours

 

«À ceux qui passent par cette situation, je dirai que vous serez étonné par votre force et vous aurez beaucoup plus de bons jours que de mauvais, alors savourez-les. Respirez profondément, détendez-vous, riez et aimez dans la même mesure et chérissez-vous avant tout. Écoutez vos médecins et associez-vous à eux, soyez votre meilleur défenseur. Vous arriverez à le maîtriser de jour en jour. Je souhaite plus de force et de courage à tous les survivants et patients de cancer. Ce n’est pas la fin !»