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Charges rayées : Après le cauchemar, les sœurs Rawat face à l’avenir

Les filles Rawat et leurs époux sont soulagés.

Elles peuvent désormais tourner la page. Du moins, celle de ce chapitre-là. Après deux années de tourments judiciaires, Laina et Adeela Rawat, de même que leurs époux respectifs, aspirent maintenant à des jours meilleurs. 

 

Le mardi 25 avril, les charges provisoires retenues contre les sœurs Rawat et Claudio Feistritzer, ancien Chairman de Bramcom Holding Ltd, ont été rayées. Ils étaient notamment accusés de complot, blanchiment et fraudulent use of company assets dans le cadre de l’affaire BAI. Celles contre Brian Burns, époux de Laina Rawat et ancien Chief Executive Officer d’Iframac, ont également été radiées le jeudi 27 avril. Lui était, en outre, accusé de fausses déclarations.

 

Pendant deux ans, donc, leur vie a été mise entre parenthèses. L’émotion n’en a été que plus grande au moment du verdict. Dans les pensées des sœurs Rawat, qui n’ont pu retenir leurs larmes de joie, leurs parents – qu’elles n’ont pas revus depuis deux ans et à qui elles comptent rendre visite bientôt en France –, leurs avocats, leur famille et leurs amis qui sont restés à leurs côtés. «C’est un grand jour. Nous pensons à nos clients et aux employés. Nous sommes avec vous. C’était un daylight robbery, aujourd’hui c’est un daylight delivery», a déclaré Adeela Rawat. 

 

Heureux que «la vérité ait enfin triomphé», Claudio Feistritzer estime, lui, que les charges provisoires émettent un mauvais signal sur le système mauricien. «C’est horrible pour les personnes qui doivent passer par là. C’est inacceptable. J’espère que ça changera pour le bien de ce pays.»

 

Laina Rawat, tout comme sa sœur, n’a pu retenir ses larmes. Depuis le démantèlement de l’empire de son père, Dawood Rawat, les accusations portées contre elle et sa famille, le gel de leurs avoirs, l’interdiction de quitter le territoire, sa vie et celle de ses proches avaient complètement basculé. À 71 ans, son père, dit-elle, vit dans l’amertume et la tristesse d’avoir vu l’éclatement de son entreprise. Un éventuel retour de Dawood Rawat à Maurice, affirme-t-elle, est donc écarté, sa santé étant prioritaire. «Tout ça nous a changés. Nous ne serons plus jamais les mêmes.» 

 

Brian Burns a, lui, du mal à croire que ce soit fini. Il ressent cependant une «satisfaction au goût amer» et ne souhaite à personne de vivre ce qu’il a vécu. Aujourd’hui, il compte se concentrer sur le bien-être de sa famille et la reconstruction de sa carrière avec son entreprise, Car Connexion. 

 

Si cet épisode est désormais derrière eux, tous n’en ont pas pour autant fini avec cette affaire. Brian Burns n’a, lui, pas l’intention de s’arrêter là. «Je ne vais pas rester assis. Nous avons assez souffert. Il faut qu’il y ait réparation.» Ils ont le sentiment d’avoir gagné cette partie mais pour eux, la guerre est loin d’être finie. Car, assurent-ils, il y aura bien une suite à cette affaire.