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Ces pays qui ont vibré au rythme de la «pride»

«En France, la pride est une institution ! C'est le moment de revendiquer qui on est, l'occasion d'affirmer notre existence dans la société et de faire fi de toutes les railleries, les crasses, que le monde a pu nous intenter», témoigne notre compatriote Bradley Chan Tsun Ching. Il pose ici avec Jack Lang.

Des couleurs de l'arc-en-ciel pour soutenir une cause : celle de la communauté LGBTQIA+. Et durant le mois de juin, connu comme le «mois des Fiertés», les gay prides ont rythmé bien des pays au nom de la tolérance, pour lutter contre les discriminations et en faveur de l'égalité des droits. 

Cette année c’était la première fois, depuis 16 ans, que la Thaïlande accueillait un défilé festif pour revendiquer la liberté des orientations sexuelles et des identités de genre. Et partout où cette célébration est acceptée, il a été question de revendication, certes, mais aussi et surtout d'amour et de bonne humeur.

 

C'est ce qu'a ressenti la Mauricienne Mélanie Anthony, installée à Toronto, au Canada : «Le festival Pride à Toronto (Fierté Toronto) est un des plus gros festivals de la ville. Chaque année, des centaines de milliers de personnes y participent. C’était d’autant plus attendu cette année que la pandémie avait mis les événements en pause pendant deux ans. La célébration est aussi importante que de faire partie d’un mouvement qui met en avant les droits humains, le droit pour chaque être humain de vivre en étant soi, le droit au respect, le droit d’aimer et d’épouser qui l’on veut. En tant qu’alliée qui milite pour le respect de tous les êtres humains, c’est une évidence pour moi de célébrer la communauté LGBTQ+ et ses droits», nous confie notre compatriote en revenant sur ce moment festif. «Ça m’a fait chaud au coeur de voir la foule en liesse, les gens heureux et libres dans les rues, arborant les couleurs de l’arc-en-ciel, célébrant tous les genres, indépendamment de leur ethnicité, nationalité et religion, et faisant la fête ensemble ! C’est une superbe ambiance autour d’un mouvement qui unit les membres de la communauté LGBQ+ et leurs alliés, d’autant que l’on sait que beaucoup sont encore rejetés par leur famille lors de leur coming out.»

 

D'un pays à un autre, des compatriotes ont baigné dans les couleurs de l'arc-en-ciel. C’est le cas de Shashi Pittea qui vit aux États-Unis. «La pride de New York a été célébrée dans toutes les couleurs de l'arc-en-ciel le dimanche 26 juin 2022. Le thème de la NYC Pride de cette année est “Unapologetically Us”. La NYC Pride a reconnu la lutte et la résilience de la communauté LGBTQIA+ à un moment où la vie reprend son cours normal après la pandémie. C'était incroyable de voir tous les monuments s'illuminer aux couleurs de la pride.» C'est avec des amis d'horizons différents qu'il a partagé ce moment de fierté et de visibilité de toute une communauté. «Je fais partie d'un groupe d'amis d'origines et d'ethnies différentes vivant à New York et, pour l'occasion, nous nous sommes tous rencontrés pour un brunch. Puis, nous avons assisté au défilé, suivi d'un déjeuner et nous avons par la suite fait la fête jusqu'à l'aube. Indépendamment de l'orientation sexuelle ou du genre, nous étions tous là pour une cause : être soi-même, se soutenir mutuellement et accepter les différences de chacun. Toute la communauté devrait célébrer l'histoire de chaque personne et apporter son soutien afin que chacun puisse se sentir heureux, en bonne santé et en sécurité, en étant ce qu’il est sans vergogne», dit-il en pesant chacun de ses mots.

 

Les plus grandes capitales comme Paris ont ainsi vibré avec les parades. Bradley Chan Tsun Ching, installé en France, nous raconte sa première fois au coeur de cette grande fête. «C'était ma première pride et c'est avec entrain, sous les confettis, les paillettes et au son de la bonne musique, que nous avons marché, mes amis et moi, de la Place de la Bastille jusqu'à la Place de la République. Immense a été ma joie de rencontrer Jack Lang, ministre de la Culture dans le gouvernement de François Mitterrand en 1981. En France, la pride est une institution ! C'est le moment de revendiquer qui on est, l'occasion d'affirmer notre existence dans la société et de faire fi de toutes les railleries, les crasses, que le monde a pu nous intenter. C'est dire : “Je suis là, j'ai ma place tout comme toi.” C'est aussi un bel hommage à ceux qui, dans l’Histoire, se sont sacrifiés pour qu'aujourd'hui, je puisse vivre dans un pays libre», conclut le jeune homme qui a encore les couleurs de l'arc-en-ciel plein les yeux...