• Guerre des gangs à Camp-Yoloff : choc, stupeur et effroi après un sanglant règlement de comptes
  • Manchester United vs Arsenal : les Diables rouges, briseurs de rêves des Gunners ?
  • «Oze» : quand Mélanie Pérès «anvoy bad» !
  • Réenregistrement des cartes SIM : opinions et implications avant le verdict du 13 mai
  • Le Budget ou le prochain rendez-vous du gouvernement
  • Dopage : Emamdee dans l’œil du cyclone
  • 2e journée - Mahadia : le réveil du champion
  • Nando’s Open Water Swim : une 46e édition réussie
  • Clap de fin pour Rameshwar Gujadhur
  • Royal Raid : Simon Desvaux et Amélie Huchet prêts à défendre leur titre

Henri Favory, un engagement qui se… Tras

art favory greve.jpg

Le dramaturge a dédicacé un livre mercredi dernier au gréviste Jeff Lingaya.

Un homme de théâtre, un homme de combat. Qui n’a pas dit son dernier mot. Henri Favory, 71 ans, a de quoi être content, puisque sa pièce de théâtre Tras vient à nouveau d’être éditée par les Éditions de l’océan Indien. Celle-ci, en publication bilingue (en Kreol Morysien et en français), a été lancée mercredi à la municipalité de Port-Louis. Un livre sorti en collaboration avec l’association DIS MOI, qui milite pour les droits humains dans l’océan Indien.
Tras nous plonge dans une affaire qui se passe en cour au début des années 70, opposant des laboureurs d’un champ de cannes à leurs supérieurs. Les laboureurs n’acceptent plus l’ancien système de travail et, dans un pays déjà rempli de tensions, la grève éclate, ce qui les conduit en cour.

Cette pièce, datant de 1983, a été jouée à Maurice et ailleurs, plus précisément au Festival mondial de Théâtre de Nancy la même année. Une œuvre saluée pour sa densité, et qui rappelle à son auteur le pourquoi de son art, le théâtre, qui a fait bien du chemin chez nous depuis.

«C’est en raison du travail que nous avons entamé ensemble que nous sommes toujours là aujourd’hui», a déclaré Henry Favory, en pensant aux comédiens qui étaient sur scène avec lui dans les années 80. «Cette nouvelle édition de Tras est importante et les Editions de l’océan Indien prouvent que la pièce peut maintenant être éditée dignement, comme il le faut. Cela montre aussi que, finalement, les artistes peuvent vivre de leur art, et ça, c’est extrêmement important pour un pays.»

Et de rappeler une chose : «J’ai tout le temps basé ma relation avec le théâtre sur ce point : si péna mwa, péna twa ! C’est la relation humaine qui m’intéresse et j’espère mettre une bonne égalité dans cette relation, mo pa déklaré (rires) (…) De plus, je ne dirige pas mes acteurs, ce sont plus les acteurs qui me dirigent», lance le dramaturge à qui l’on doit Tizan, et qui est un fervent militant de la langue créole.

N’oublions pas son engagement pour les causes sociales, comme il l’a démontré le jour du lancement, en allant dédicacer un livre au Jardin de la Compagnie à l’intention du gréviste Jeff Lingaya. Un homme de théâtre qui soutient un homme de combat.

Archive: