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Dans l’ombre des chambres…

Comme il faut s’attendre à tout dans ce pays, surtout sur le plan politique, comme les résultats de la partielle du no 18 ont favorisé largement le candidat d’un des partis traditionnels, comme les leaders des quatre blocs dominants ont décidé de l’absence d’une réforme électorale, les  chambres sont désormais libres pour n’importe quel type de coucherie. Alors que tous les leaders font croire qu’ils iront aux élections en célibataires, les citoyens, eux, ne sont heureusement pas dupes et savent que l’alternance au pouvoir se prépare déjà, avec des perspectives d’épousailles à durée inconnue. Doit-on s’étonner que les agissements aient déjà commencé dans l’ombre, que les calculs communalo-castéistes sont enclenchés et que certains tons commencent à se modérer ? 

 

L’objectif n’a échappé à personne : se positionner en 2018 – une année précurseur – pour favoriser ses chances d’être au pouvoir lors des prochaines législatives. Quitte à faire un mariage de circonstance, qu’importe les affinités des leaders ou celles de leurs familles militantes respectives ! Le pouvoir, y’a que ça qui compte !  Et c’est ainsi que les mêmes acteurs, dont beaucoup sont fatigués, usés, et complètement déconnectés de leur base et de la réalité, changent déjà les draps et s’excitent à la perspective de se rendormir aux côtés de partenaires violemment critiqués, il y a peu. Incapables de se renouveler, de se réinventer, de proposer des idées neuves et de placer Maurice dans une mouvance de transformation sociale pour répondre aux attentes d’un pays progressiste, ils nous proposent plutôt le jeu qu’on subit chaque cinq ans. Prendre les mêmes, recommencer, donner l’illusion d’un grand soir, en forçant les citoyens à choisir dans les recettes archi-mâchées d’une carte écornée, sans aucune originalité. S’ils peuvent se permettre de nous obliger à manger dans le même plat, c’est que, malgré leurs différences (relatives), il y a comme un accord tacite de maintenir le système confortable dans lequel ils se trouvent, en refusant la concrétisation d’une réforme électorale, car sachant pertinemment bien que le mode de scrutin actuel réduit les petits partis au rôle de figurants.

 

Mais ce n’est pas parce qu’on s’est habitués à ce cinéma sans fin, ce n’est pas parce qu’on subit (souvent à l’insu de notre plein gré) leurs menus nous forçant à avaler des salades indigestes qu’on devrait boire leurs litres de mensonges jusqu’au bout, avec résignation. Bien au contraire, alors que nous sommes au début d’une année qui annonce les croisées de tous les possibles, alors que nous voyons pointer au loin des mets populistes, alors que nous assistons au jeu malsain de rapport de force des associations socio-culturelles/politiciens, il est plus que jamais nécessaire de garder notre capacité de nous indigner ! Et de continuer à faire entendre nos divergences en disant non à tout ce qui nous paraît insensé tant les dirigeants du jour confondent leur rôle, se croyant propriétaires du pays. 

 

D’où l’importance d’encourager tous ces groupes de citoyens qui se battent pour des causes justes et d’intérêt public, à l’instar du dernier mouvement en date 270 lavwa. Qui prend avec raison, la défense de la promenade Roland Armand, à Beau-Bassin (dont les arbres seront bientôt sacrifiés au bénéfice du projet Metro Express), en réclamant un Environmental Impact Assessment et en suggérant des options alternatives pour le passage du métro. S’il faut garder notre discernement, s’il faut faire entendre nos protestations à ces politiciens dont les positions dépendent de leur place au Parlement, c’est parce que nous savons qu’ils sont prêts à tout, tellement pressés qu’ils sont à vouloir se promener dans les allées du pouvoir.

 

La décision de l’alliance Lepep visant à faire marche arrière (avant même son introduction) sur le permis à points est un triste exemple de démagogie dont sont capables les politiciens. Quand on réalise que l’année 2017 s’est terminée sur le choquant bilan de 157 victimes de la route, et que 2018 a déjà fait plusieurs morts ,l’on se demande qui assumera ce bilan. Fallait-il revoir une décision qui aurait pu contribuer à une meilleure conscience des automobilistes ? Fallait-il faire du  populisme sur une question de sécurité ?  C’est dire que, face aux promesses des uns et des autres, il appartient à nous, citoyens, de faire entendre nos voix raisonnées et éclairées. Parce qu’on peut s’attendre à tout dans ce pays !

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