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Ceinture noire, coeur pur blanc

Une fois n’est pas coutume, on donne quelques coups de pieds-poings, le temps d’une anecdote. On se salue d’abord comme tout sportif-homme qui se respecte. Le karaté, discipline non-olympique (pour le moment) mais qui, dimanche dernier, au Dojo de Grande-Rivière-Nord-Ouest, a véhiculé les valeurs olympiques, dignes des Seigneurs…ou Samouraïs pour rester dans l’esprit.

Nous sommes en pleine cérémonie de remise des médailles du championnat régional de Port-Louis. Après le Kata, la cata ! Au lieu de remettre la médaille d’or au vainqueur, une fillette de 10 ans, on lui remet la médaille d’argent. Aïe ! Et l’erreur est parfaite quand on remet la médaille d’or et une énorme coupe à celle qui s’est classée deuxième de la compétition. Le hic c’est que personne ne s’en est aperçu…jusqu’à ce que la maman du vainqueur traverse tout le tatami pour faire la remarque aux officiels, calmement.

Gêne, embarras, les adjectifs ne manquaient pas. Comment rattraper le coup ? Les officiels reprennent la Coupe, gentiment, des mains de l’enfant pour la remettre au vrai vainqueur. Déjà, la contrariété commence à se lire sur les joues rosées de la victime. Comment faire pour la médaille ?

C’est là qu’intervient, ce qu’on appelle communément, des gens de bonne volonté. Georges To, a la bonne idée de ne pas «arracher » la médaille. Car, à cet âge-là, on n’enlève pas de médaille. On réfléchit avant d’en donner une car ce n’est pas à l’enfant de payer pour les erreurs des adultes. La solution est toute trouvée pour Georges To qui remet simplement, une autre médaille d’or à la vraie championne, sans enlever l’autre avec tous les traumatismes que cela aurait pu causer en grandissant. « Il fallait trouver un juste milieu et éviter le conflit et les traumatismes », précise-t-il.

Une médaille d’or perdue pour le protocole, mais une grosse estime de gagnée…

Et en parcourant les grandes lignes du karaté, on note que beaucoup de pratiquants ont souvent à cœur le code déontologique du "Bushido" (la voie des techniques du guerrier) et n'hésitent pas à le mettre en avant dans leur pratique du karaté. Ces valeurs sont : l’honneur, la fidélité, la sincérité, le courage, la bonté, la bienveillance, l’humilité, la droiture, le contrôle de soi et surtout, le respect. Dimanche dernier, ils ont gagné le nôtre.

Avec des disciples de ces valeurs on ne peut qu’avoir un peu  plus d’espoir en l’humanité.