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Table ronde à l’Université de Maurice : La vérification de l’information au cœur des débats

La vérification de l’information dans le journalisme à Maurice est-elle véridique ? Quels sont les règles, les outils et les méthodes utilisés dans les salles de rédaction locales ? Comment cela se passe-t-il dans la pratique lorsqu’il s’agit d’équilibrer une information dans l’urgence ? Quelles sont les contraintes que rencontrent les journalistes dans la vérification de l’information et comment peuvent-ils les surmonter ? Ce sont autant de questions qui ont été au cœur des discussions lors d’une conférence et une table ronde organisées le vendredi 6 mai par l’Université de Maurice dans le cadre de la Journée mondiale de la liberté de la presse, observée le 3 mai.

 

Cette rencontre entre différents représentants de la presse et ceux de l’Université de Maurice a débuté par une visioconférence de Peter Cunliffe-Jones, Executive Director d’Africa Check, une organisation non profitable et non partisane qui a été mise en place en 2012. L’objectif principal de cette plateforme, premier site Web à se concentrer uniquement sur la vérification d’information en Afrique du Sud, est d’améliorer et de faciliter la collecte et la vérification de l’information chez les médias, mais aussi de faire la promotion de la qualité et de la précision de l’information dans le débat public. Peter Cunliffe-Jones, également directeur adjoint de l’AFP Foundation, a été journaliste pendant plus de 20 ans et a, derrière lui, un long et riche parcours dans le monde des médias, avant d’avoir conçu, avec ses partenaires, Africa Check.

 

Règle d’or du journalisme, la vérification et la contre vérification de l’information n’est pourtant pas toujours à l’ordre du jour dans les médias. La faute, disent certains, au fait de travailler dans l’urgence, de se lancer dans la course au scoop, de ne pas avoir facilement accès aux données aussi. Pour d’autres, certains pratiqueraient tout simplement du mauvais journalisme. Selon Peter Cunliffe-Jones, il y va de la crédibilité du journaliste et de la maison de presse. De nombreuses entreprises à travers le monde, souligne-t-il, possèdent aujourd’hui un département dédié uniquement au fact checking :«Il faut qu’on soit clair sur une chose : une bonne vérification de l’information amène et fidélise l’audience. Il n’y a pas de secret. Les gens savent qu’on leur dit la vérité et ils veulent croire en ce qu’on leur dit.»

 

Suite à l’intervention de Peter Cunliffe-Jones, Shanda Moorghen du journal Weekly de La Sentinelle, Abdoollah Earally de Radio Plus du Défi Média Group, Ashna Nuckchedy de Radio One, Selvina Chadien-Sungeelee de la MBC, et Kriss Kaunhye de Top FM ont partagé leur expérience et leur opinion sur le thème de cette table ronde. Alors que certains ont pointé du doigt la surenchère médiatique, le manque d’accès aux preuves et aux données qui sont du domaine public ou encore le manque d’expérience de certains jeunes journalistes, d’autres ont fait ressortir le besoin d’installer de nouvelles méthodes au sein des salles de rédaction.

 

L’autre élément indispensable de la formule, c’est que le journaliste agisse avec responsabilité, discernement et honnêteté. Il ne pourra alors que respecter la déontologie de son métier.