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Une dispute pour de l’argent

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Phillipe Isnard (t-shirt blanc et bleu) entouré de ses proches alors qu’il n’avait que 25 ans

À la suite d’une discussion, survenue dimanche dernier, au sujet d’une banale somme de Rs 5, José Antoinette, 40 ans, a infligé un coup de cutter à son ami Philippe Isnard, 43 ans. La victime est morte, la carotide sectionnée.

À la suite d’une discussion, survenue dimanche dernier, au sujet d’une banale somme de Rs 5, José Antoinette, 40 ans, a infligé un coup de cutter à son ami Philippe Isnard, 43 ans. La victime est morte, la carotide sectionnée.
Le présumé meurtrier est un sans domicile fixe (SDF). Pour gagner sa vie, il ramasse des bouteilles vides et des canettes de boisson qu’il revend par la suite. Il est aidé dans sa tâche par Philippe Isnard, son compagnon de boisson. Ensuite, les deux hommes se partagent la somme obtenue de la vente.
Il est environ 18h35, dimanche dernier à la rue Raoul-Noël au Caudan. José Antoinette et Philippe Isnard trinquent après avoir obtenu Rs 65 de la vente des bouteilles. Cependant, une discussion survient sur le partage de la somme d’argent. En effet, Philippe Isnard reproche à José d’avoir empoché Rs 35 tandis que lui, il n’a eu que Rs 30. Les choses se gâtent entre les deux hommes et José Antoinette saisit son cutter et inflige à son compagnon un coup à la joue gauche. L’arme tranchante transperce sa joue et sectionne sa carotide.
C’est suite à un appel anonyme que la police est informée de la présence d’un corps inerte gisant sur un terrain en friche non loin du garage de la National Transport Corporation. En s’y rendant, les policiers de la CID du Port découvrent Philippe Isnard avec une blessure à la joue. Les recherches pour retrouver son présumé agresseur sont enclenchées. Quelques heures plus tard, les limiers arrêtent le SDF José Antoinette qui passe aux aveux.
Après sa comparution en Cour de Port-Louis lundi dernier, le suspect a participé à une reconstitution du drame. Il a été reconduit en cellule policière.


L’alcool pour soigner un coeur brisé
L’autopsie de la victime, faite par le Dr Amah Charya Gujjalu, a conclu que Philippe Isnard est décédé suite à un ‘shock following bleeding from stab wound of the carotide artery’. Les funérailles de Philippe Isnard ont eu lieu mardi dernier.
Face à ce drame, ses proches se disent choqués et attristés de la façon dont il est mort. Philippe Isnard n’a pas eu une existence heureuse. Sa mère est morte alors qu’il n’avait que deux jours. “Ne pouvant l’élever seul, son père, qui était un ami du mien, a demandé à notre famille de l’adopter”, explique Denise St-Martin, la demi-soeur de Philippe Isnard. N’étant pas doué pour les études, Philippe Isnard commença, dès l’adolescence, à faire des petits boulots pour ensuite embrasser le métier de tôlier : “Il aimait faire ce métier”.
Alors qu’il n’avait qu’environ 23 ans, sa vie a basculé. “Il était fou amoureux d’une jeune fille hindoue mais les parents de celle-ci étaient contre cette union”, raconte Denise St-Martin. Contre l’avis des parents de sa bien-aimée, Philippe Isnard a emmené la jeune fille vivre chez lui : “Les parents sont venus récupérer la jeune femme hindoue et il ne l’a plus revue. Depuis ce jour-là, Philippe a sombré dans la boisson. Il a cessé de pratiquer son métier de tôlier pour ensuite devenir colporteur. Il était devenu alcoolique. Finalement, il a eu des problèmes au foie et, depuis un an, il a cessé de travailler. Il touchait une allocation de la Sécurité sociale”. Selon ses proches, la victime avait l’habitude de disparaître pendant deux à trois mois pour ensuite réapparaître et demander de l’argent pour s’enivrer. “La dernière fois que nous l’avons vu, c’était le vendredi 30 janvier. Il a réclamé de la nourriture et de l’argent pour se payer à boire. Si nous n’avions pas été informés par la police, nous n’aurions jamais su pour sa mort. De plus, il nous a fallu débourser Rs 900 pour transporter sa dépouille de la morgue de l’hôpital Candos à la maison. Je lance un appel au gouvernement pour qu’il accorde aux familles pauvres une aide pour transporter leurs morts”, poursuit-elle.

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