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Post-meeting du 1er Mai : le PM relance les débats sur la Drug Court

Hector Tuyau, Dany Philippe et Ally Lazer accueillent favorablement l'idée d'une Drug Court.

A quelques mois de la fin de son mandat, le Premier ministre a déclaré, lors de son meeting du 1er Mai, que la Drug Court serait bientôt une réalité. Réactions.

Effet d’annonce ou réelle volonté politique ? Le Premier ministre a relancé les débats autour de la Drug Court lors de son meeting du 1er Mai en disant que son gouvernement ira de l’avant avec cette recommandation de Paul Lam Shang Leen. Dans son rapport, l’ancien juge qui avait présidé la commission d’enquête sur la drogue avait recommandé la mise en place d’une «Specialised Drug Court having juridiction to hear all drug related cases under the respective provisions of the Dangerous Drugs Act (…)». Pravind Jugnauth a fait comprendre à ses partisans que la Drug Court sera bientôt une réalité. Aussi, certains s’interrogent :  pourquoi maintenant, alors qu’il avait tout le temps de le faire durant ce mandat qui tire à sa fin dans quelques mois ?

 

Une chose est sûre : cette démarche est très bien accueillie par les travailleurs sociaux engagés dans le combat contre la drogue. «Mieux vaut tard que jamais», souligne Ally Lazer. Le président de l’Association des travailleurs sociaux de Maurice se pose tout de même une question : «Kifer linn desid pou fer sa aster-la alor ki nou lavey enn eleksion zeneral ?» Lui est pour la mise sur pied d’une Drug Court pour deux raisons. «Bann case ladrog roule pandan tro lontan. Sak lane rapor lodit denons ousi bann lapolis ki interdicted pou case ladrog. Zot kontinye gagn zot lapey. Li pa normal ditou parski zot peye depi bann fon piblik. Ena osi ka bann mule etranze. Tiabon sa nouvo lakour-la fer zot al fer prizon dan zot pei pou evit nou pei depans kas ek zot. Nou depans plis ki Rs 700 par zour par prizonye.»

 

Le travailleur social Danny Philippe, qui est chargé de prévention chez DRIP (Développement Rassemblement Information Prévention), est également pour la mise sur pied d’une Drug Court : «Nou pe atann sa depi lontan. Gouvernman fini vinn delavan ek enn Drug Users Administration Panel. Drug Court-la pou enn mari plus. Plizier fwa nounn fer pledoye pou sa. Nou pa kone aster si enn lefe lanons sa. Nou ti pou bien kontan si gouvernman resi met sa anplas parski bann case ladrog pran tro boukou letan lakour. Sa Drug Court-la ti pou dezangorz bann lakour. Bizin kone kouma li pou prosede ek fonktione selman.»

 

Hector Tuyau abonde dans ce sens, tout en mettant l’accent sur la formation des magistrats. «L’ancien juge Lam Shang Leen recommande la mise sur pied d’une Drug Court pour traiter des affaires de drogue uniquement. C’est à la page 200 de son rapport. Il avait fait cette recommandation car certaines affaires de drogue prennent trop de temps. Il est aussi arrivé à cette conclusion en prenant en considération que certains magistrats ne sont pas suffisamment formés pour traiter des délits de drogue. À mon avis, la Drug Court est une bonne chose. Les affaires de drogue doivent être traitées séparément», souligne l’ancien assistant surintendant de police et ancien responsable des enquêtes durant les travaux de la commission d’enquête sur la drogue. Est-ce que le PM tiendra parole ? On verra bien dans les mois qui viennent.