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Centre Frère René Guillemin : L’art comme arme de prévention

L'exposition avait pour objectif de mettre en avant le talent de ces jeunes.

Utiliser le médium de l’art pour faire passer des messages et sensibiliser les jeunes quant au danger que représente la drogue afin de leur permettre de faire le bon choix. Tel est l’objectif des programmes de prévention du Centre Frère René Guillemin. Celui avec l’École Technique St Joseph vient de prendre fin avec une exposition d’œuvres d’art. 

Utiliser le médium de l’art pour faire passer des messages et sensibiliser les jeunes quant au danger que représente la drogue afin de leur permettre de faire le bon choix. Tel est l’objectif des programmes de prévention du Centre Frère René Guillemin. Celui avec l’École Technique St Joseph vient de prendre fin avec une exposition d’œuvres d’art.

 

Parce qu’ils sont les plus vulnérables et exposés aux dangers de la drogue, aller à leur rencontre pour leur faire prendre conscience de ce fléau est d’autant plus important. Ça, le Centre Frère René Guillemin (CFRG), qui accueille les jeunes victimes de la drogue, l’a bien compris. C’est dans cette optique qu’une série d’activités et d’ateliers de prévention contre la consommation de drogues chez les jeunes a été récemment menée avec les élèves de l’École Technique St Joseph de Beau-Bassin/Rose-Hill. La dernière étape de ce programme a été une exposition d’œuvres d’art et de produits réalisés par ces jeunes le vendredi 25 septembre, à la Salle Polyvalente St Ignace, Rose-Hill.

 

Ce projet, explique Livio Bien-Aimé, Therapeutic & Prevention Officer au CFRG, est une phase pilote qui vise à explorer le potentiel de la pratique artistique comme méthode de prévention et de développement des jeunes. Une philosophie à laquelle l’École Technique St Joseph a tout de suite adhéré. «L’administration de l’École Technique St Joseph est consciente du risque auquel ces jeunes sont exposés face au fléau des drogues. Outre les connaissances vocationnelles, l’établissement souhaite donc offrir un cadre approprié à ses élèves pour leur épanouissement personnel et social. Du côté du CFRG, nous proposons une approche alternative dans la prévention contre la consommation de drogues chez les jeunes.»

 

Ces ateliers artistiques, qui ont débuté en mars, se déroulent en trois phases. D’abord, le corporel avec l’art plastique et la danse. Il y a aussi le volet cognitif avec la réflexion personnelle et les partages en groupe. Finalement, il y a l’approche sociale qui repose sur la communication, le travail en équipe, l’écoute et la participation collective. «Tout se fait dans une approche de psychologie positive afin de valoriser la personne et mettre ses qualités en avant, dans le but de l’aider à faire de bons choix dans sa vie», souligne Livio Bien-Aimé.

 

Pendant plusieurs mois, les bénéficiaires ont donc eu droit à plusieurs activités. Après une rencontre de lancement avec l’équipe du CFRG, les élèves et les enseignants pour présenter le projet, ils ont participé à des temps de paroles, des carrefours, des séances d’art plastique avec dessin et peinture mais aussi d’expression corporelle. Après tout cela, ils ont eu droit à une rencontre d’évaluation afin de mesurer l’impact du programme.

 

Étape finale de ce programme de prévention, cette exposition a donc plusieurs objectifs. D’abord, celui de valoriser les élèves, leur potentiel et leur talent en exposant les travaux qu’ils ont réalisés pendant les ateliers artistiques.

 

Déstigmatiser

 

Elle vient aussi déstigmatiser les élèves n’ayant pas réussi leur parcours académique dans le système scolaire dit mainstream et, finalement, elle permet de mettre en lumière les actions de l’École Technique St Joseph et du Centre Frère René Guillemin. «Depuis début 2020, le CFRG a orienté ses activités vers la prévention, particulièrement à travers des interventions extérieures dans des écoles, des groupes de jeunes, des communautés. Le CFRG se veut donc plus proche et accessible des jeunes. Lors des ateliers de prévention, il y a eu une bonne participation et application des élèves. Pour certains, c’était la première fois qu’ils pouvaient avoir un espace où s’exprimer ouvertement, sans jugement», déclare Livio Bien-Aimé.

 

Si cette première étape est terminée, il n’en est pas de même pour la collaboration entre l’École Technique St Joseph et le CFRG. «Suite à l’évaluation faite après les ateliers, les élèves et les professeurs ont tous démontré le désir de continuer l’aventure avec le CFRG. Nous avons constaté qu’il y a un besoin de mettre en place un accompagnement plus régulier et à long terme pour ces jeunes. Après l’exposition, le CFRG et l’École se réuniront à nouveau pour proposer une série d’activités qui sera intégrée en parallèle au cursus scolaire des élèves.»

 

Après avoir traversé des moments difficiles avec la crise sanitaire, le CFRG travaille actuellement sur plusieurs projets, dont celui d’aller à la rencontre d’encore plus de jeunes, avec des interventions dans différentes écoles. Il est aussi question d’un projet de prévention dans le cadre communautaire à Résidence Kennedy, en collaboration avec Nou Lakaz. «Nous travaillons aussi sur la rénovation du centre de jour à Rivière-Citron. Nous comptons relancer le projet de centre de jour d’ici début 2021 pour accueillir les jeunes souffrant d’addiction aux drogues, et pour assurer le suivi des jeunes touchés dans les écoles et autres groupes. Nous aurons aussi des interventions en continu au Centre Nénuphar, à l’hôpital de Montagne-Longue.» Ceci, lance Livio Bien-Aimé, dans le but de toujours accompagner et guider les jeunes patients souffrant d’addiction à travers des ateliers artistiques.