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Chamarel : la fermeture d’une route handicape les habitants

Chamarel : la fermeture d’une route handicape les habitants

La route de Case Noyale à Chamarel a été fermée au public. Les autorités ont pris cette décision pour des raisons de sécurité, suite aux fissures sur les routes et des éboulements. Les habitants de la localité crient, eux, leur colère par rapport aux problèmes de transport qu’ils rencontrent. Ils témoignent.

 

Leur quotidien, depuis ces deux dernières semaines, est devenu un vrai calvaire. La rentrée scolaire, le lundi 18 avril, n’arrangent pas les choses. Depuis la fermeture de la route de Case-Noyale à Chamarel, plusieurs habitants de Chamarel doivent, en effet, faire des kilomètres à pied pour se rendre au travail, aller à l’école et rentrer à la maison.

 

Parmi, il y a Nathalie Tonta, 35 ans. Pour cette mère d’une petite fille de 4 ans, la situation est inconcevable. «Ce n’est pas possible pour un enfant de 4 ans de se lever chaque matin à 6 heures pour se mettre en route à 7 heures, alors qu’elle quittait auparavant la maison à 8h45 pour se rendre à l’école. C’est très fatigant pour elle», s’insurge Nathalie.

 

D’autres habitantes de la localité connaissent des difficultés. À l’instar d’Elvita Celerine, 43 ans. «Les autobus sont bondés et certains ne s’arrêtent même pas pour prendre des passagers. On se retrouve alors à attendre l’autobus pendant des heures. On vit cette déviation très mal et c’est difficile de payer deux fois le trajet pour se rendre à Case-Noyale. Auparavant, on déboursait uniquement la somme d’un ticket», martèle cette jeune mère de deux enfants, qui travaille comme femme de ménage.

 

Même son de cloche du côté de Rico L’Intelligent, président du Conseil de village de Chamarel. Lui déplore le fait que les autobus individuels ne respectent pas les horaires de trajet : «Nous demandons à ce que les autobus de la CNT circulent sur nos routes. Nous nous rendons compte qu’il faut réparer les routes pour notre sécurité, mais la route de Baie-du-Cap à Chamarel est aussi en très mauvaise condition. À tout moment, un arbre peut tomber. Il est temps de trouver des solutions à ces problèmes.»

 

Autre problème que rencontrent les habitants de Chamarel : le manque de considération de plusieurs ministères, souligne Rico L’Intelligent. Ce dernier soutient avoir attiré, à plusieurs reprises, l’attention des autorités sur ces dangers. Sans réponse. «Il faudra bien réparer ces routes car c’est notre patrimoine. Il serait temps que les ministres du Tourisme, de l’Éducation, du Travail, des Infrastructures publiques et de l’Environnement se déplacent pour voir dans quelles conditions on vit.»

 

Pour Mike Laridain, conseiller du village de Chamarel et guide touristique, le problème de transport «devient un enfer» : «On a besoin de solutions pour assurer notre sécurité. C’est pénible pour les habitants, ils n’ont pas des horaires fixes pour se rendre au travail. Nous attendons que les travaux se fassent concrètement car cela devient invivable.»

 

Du côté de la National Transport Authority, l’on assure que «des mesures ont été prises pour offrir un service de Baie-du-Cap à Chamarel. Tout reviendra bientôt à la normale. Nous sommes conscients que cette déviation pose problème, mais ce sera de courte durée, les travaux seront bientôt terminés». Un représentant de la Road Development Authority annonce, lui, que «les routes seront de nouveau accessibles ce mardi. On travaille pour améliorer davantage les conditions des routes».