Frédéric Nicolin est décédé vendredi lors de la première étape du Grit Colin Mayer Tour 2017 à Yémen. À 39 ans, le coureur mauricien a été pris d’un malaise. Mandés sur place, les membres de l’organisation ainsi que les secours n’ont rien pu faire. Il laisse derrière lui une femme et deux enfants.
La disparition de celui qu’on appelait affectueusement ‘Nono’ laisse sans voix. Lors de la deuxième étape disputée samedi matin, les participants et organisateurs ont observé une minute de silence et arboré un brassard blanc en hommage à Frédéric Nicolin.
«On fait la course en son honneur, commente Michel Mayer, président du comité d’organisation avant de poursuivre,sa disparition nous affecte tous. Après la nouvelle de son décès, c’est le deuil parmi les coureurs. Frédéric était un passionné du vélo. Il adorait ça et était un habitué du peloton. D’ailleurs il nous parlait récemment de sa participation à la course Wines 2 Whales qui aura lieu prochainement en Afrique du Sud.»
Lawrence Wong, président de la Fédération mauricienne de Cyclisme (FMC) et qui connaît le coureur depuis longtemps abonde dans ce sens. Il parle de Frédéric Nicolin comme quelqu’un de toujours joyeux et qui aimait bien plaisanter.
«C’est l’une des personnes les plus joyeuses qu’on pouvait connaître. Je le connais depuis longtemps. Un fou du cyclisme et un grand rêveur. Nous avons participé ensemble à la course Cape Epic en 2011 et c’était vraiment extraordinaire», souligne ce dernier.
Pour le dirigeant mauricien, Nono, est un peu l’artisan derrière le phénomène Chris Froome. Il a découvert le Britannique en Afrique du Sud et l’a invité sur le Tour de Maurice en 2006. Compétition que remportera le coureur de l’équipe Sky avant de s’envoler pour atteindre d’autres sommets sur la scène internationale.
Ancien du St-Esprit
Dans le peloton, le départ du sportif est évoqué avec tristesse. Aurélie Halbwachs qui côtoie le coureur souvent est encore sous le choc. «La disparition de Nono est un choc pour nous. Il habite à côté de chez nous et dimanche dernier il s’est arrêté pour parler avec nous lors d’une promenade avec ses enfants. Il semblait en bonne forme et était heureux», commente la jeune femme.
Elève au collège St-Esprit, le fils de Roland Nicolin a fait partie des premiers pensionnaires de l’école de cyclisme du collège dans les années 90. Placé sous la supervision de José Achille, l’entraîneur national garde toujours de bons souvenirs du jeune coureur qu'il était. «C’est quelqu’un de très serviable et qui était toujours jovial. Il a toujours aimé le vélo et en particulier le VTT. Sa disparition laissera un grand vite», dit le technicien mauricien.
Ses funérailles se sont déroulées hier, à l’église St-Thérèse, à Curepipe.