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Boxe Française : Gregory Thomasso veut émuler son père Géraldo

Le jeune tireur en compagnie de son père, Géraldo Thomasso.

Champion de Maurice pour la deuxième fois de sa carrière, Gregory Thomasso est bien parti pour une riche carrière en boxe française. Le dernier de la famille du champion mauricien, Géraldo Thomasso, souhaite, comme son père, côtoyer les étoiles et conquérir d’autres sommets encore.  

Un Thomasso peut en cacher un autre. Double champion du monde de 2005 et 2006,  Géraldo Thomasso était la figure de proue de sa discipline à Maurice dans les années 2000. Reconverti en entraîneur depuis quelques années, aujourd’hui c’est son fils Gregory, le dernier de la famille, qui lui emboîte le pas. Le jeune homme de 18 ans s’est fait remarquer en février dernier, lors des Championnats de Maurice assauts à Terre-Rouge, en devenant champion de Maurice -60 kg après sa victoire sur Florian Subdorally.

 

C’est le deuxième sacre de Gregory Thomasso lors du Championnat national. Le premier a eu lieu en mars 2023, soit deux mois seulement après que cet habitant de Forest-Side s’est mis à l’art de la savate. Depuis, le pensionnaire du Curepipe Boxing & Fitness Sport Club ne cesse d’impressionner par son parcours. En 10 sorties, il compte neuf victoires et une défaite. Un beau tableau de chasse pour quelqu’un qui s’est mis à boxer sur le tard. Mais, vaut mieux tard que jamais, car même si Gregory Thomasso était plus intéressé par le football, il a baigné dans l’art de la savate depuis sa tendre enfance. «J’ai grandi dans cet univers de la boxe française. Sans m’y intéresser vraiment, j’avais déjà acquis une certaine expérience en accompagnant mon papa à l’entraînement. Bien évidemment, il m’a encouragé à m’y mettre, mais je n’y étais pas trop intéressé», révèle en premier lieu Gregory Thomasso.

 

Il se décide, enfin, en janvier 2023 et découvre qu’il avait la maîtrise de l’art du pied-poing dans le sang. Le père remarque aussitôt le talent naturel de son fils et décide de l’aligner aux Championnats de Maurice. Le fiston fait mouche en remportant son premier titre national. «J’étais vraiment stressé, même si mon père croyait vraiment en moi. Sur le ring, j’avais le trac au début, puis je me suis senti dans mon élément, et, après la finale, j’avais une immense joie en voyant le sourire sur le visage de mon père», avoue Gregory Thomasso. Le jeune sportif a acquis les bases de la discipline sous la tutelle de son mentor et entend bien user de cette expérience pour faire encore mieux que son paternel.

 

Habitué à boxer en assaut, le Curepipien veut se perfectionner encore plus avant de s’essayer au combat. «Il faut beaucoup de sacrifices et de persévérance pour y arriver. J’avais un avantage pour avoir grandi dans ce milieu, mais j’encourage tous les sportifs à persévérer et à se donner à fond s’ils veulent atteindre les sommets. C’est dur, mais, si on y croit, et on s’y met sérieusement, alors tout devient possible», souligne le jeune homme.  Ces prestations lui ont ouvert les portes de l’équipe nationale, et c’est sous la férule de Kersley Visenjoue, l’entraîneur national, que Gregory Thomasso se forme trois fois la semaine au stade de Bambous. En dehors des entraînements nationaux, notre jeune boxeur se perfectionne les samedis au club curepipien avec son père et de temps en temps, il n’hésite pas à prendre en main la préparation en l’absence de son mentor.

 

«Rejoindre l’équipe nationale est une étape supplémentaire. Mon objectif à présent est d’avancer encore plus afin de remercier tous ceux qui m’aident dans ma carrière. À commencer par ma famille, mes amis et toutes ces personnes qui ont cru en moi et m'ont permis d’aller de l’avant. Pour moi, c'est la meilleure façon de leur rendre hommage, et j’ai envie de faire mieux que mon père afin de le rendre encore plus heureux et fier», évoque Gregory Thomasso.

 

Le jeune homme a arrêté les études, il y a quelque temps, pour prendre de l’emploi dans l’hôtellerie avant de se lancer à plein temps dans son sport. La boxe française lui a montré la voie, car en plus d’être sportif de carrière, il exerce aussi comme coach de fitness dans ses temps libres. Après Géraldo Thomasso, c’est au tour de Gregory de faire vibrer les Mauriciens.

 


 

Géraldo Thomasso : «Il a repris le flambeau»

 

Il est aux premières loges et a contribué aux prouesses de son fils sur le ring. Géraldo Thomasso est aux anges. L’ex-champion mauricien est fier de ses enfants et a toujours voulu que l’un d’entre eux perpétue la tradition en pratiquant la boxe française au plus haut niveau. Son fils aîné, Ivaldo, l’a fait pendant un temps avant de se tourner vers le football, sa fille pratique le self-défense pour se maintenir en forme. Maintenant c’est au tour de Gregory de s’y mettre.

 

«J’ai toujours encouragé mes enfants à pratiquer la boxe française sans pour autant m’imposer. Gregory a grandi au club, étant enfant, il venait pour jouer et sans que je me rende compte, il a acquis les bases de la discipline. Quand il m’a annoncé qu’il voulait faire de la boxe, je n’arrivais pas à croire qu’il avait déjà acquis une bonne notion de ce sport. Depuis ça a été de surprise en surprise, et je dois admettre que je suis fier qu’il ait repris le flambeau», se réjouit Géraldo Thomasso.

 

Après une carrière longue d’une vingtaine d’année, le champion du monde a vu le sport mauricien se métamorphoser et sait bien que les sportifs d’aujourd’hui ont plus de soutien qu’à l’époque. «De mon temps nous n’avions pas autant de soutien. Aujourd’hui, ces aides permettent à l’athlète de mieux se focaliser sur sa carrière. Il faut, cependant, garder la tête sur les épaules et continuer à avancer pas-à-pas. La concentration, l’humilité et la rigueur sont autant de facteurs qui contribuent au succès dans la carrière sportive. Gregory a encore du chemin à faire, et, maintenant qu’il a rejoint l’équipe nationale, il va encore se perfectionner. S’il reste concentré il ira très loin», remarque avec optimisme Géraldo Thomasso.