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Sports Bill : Tirer le sport local de sa torpeur

Est-ce que le sport mauricien connaîtra une révolution ? En tout cas, l’espoir de revaloriser les sportifs et assainir la situation au niveau des fédérations est permis à la lumière de la présentation du Sports Bill par le ministre de tutelle, Yogida Sawmynaden, cette semaine au Parlement. On revient sur les mesures phares.

Une section dédiée au sportif

 

Le nouveau Sports Bill a prévu un chapitre dédié au sportif afin de garantir à ce dernier une meilleure considération.  Les athlètes bénéficieront d’une couverture d’assurance en cas de blessure lors des compétitions. Ils seront également exemptés de taxe lorsqu’ils toucheront des récompenses financières pour leurs performances. Dans les amendements apportés, les salaires des sportifs ne seront plus déduits lorsque ces derniers feront des demandes de release pour s’entraîner ou pour participer à des compétitions. Cette mesure s’applique aux les sportifs engagés à plein temps mais aussi à ceux à temps partiel.  

 

Un minimum de trois régions pour opérer

 

Concernant les fédérations sportives nationales, la procédure d’enregistrement et leur mode de fonctionnement ont été redéfinis afin d’être en accord avec le Registrar of Associations Act. Ainsi pour obtenir une reconnaissance, les instances fédérales devront être en opération dans un minimum de trois régions avec au moins deux clubs dans chaque région.  Ce faisant, le ministère de la Jeunesse et des Sports espère soulager les fédérations qui ne disposent pas d’infrastructures appropriées dans certains endroits et leur permettre de pouvoir opérer en toute quiétude comme c’est le cas pour la voile, le rugby et le golf entre autres. Cette mesure vise à éliminer les fédérations, comités régionaux et clubs fictifs, tout en garantissant une meilleure utilisation des fonds publics. Dans ce contexte, le ministère du travail a mis en place un desk special au bureau du Registrar of Associations pour faciliter l’enregistrement des clubs et des fédérations.

 

Gérer les conflits fédéraux

 

Pour ce qui est des conflits au sein des instances sportives, le MJS pourra dorénavant mettre en place un « temporary committee » pour gérer les affaires courantes d’une fédération. Cela en attendant l’élection d’un nouveau bureau exécutif dans une période de trois mois. Cette option n’est toutefois applicable qu’en dernier recours et seulement si les conflits au sein des instances fédérales persistent toujours. En premier lieu, les fédérations auront tout de même le droit de mettre en place un comité de transition ou peuvent faire appel à l’Ombudsperson for Sports ou le ‘Sports Arbitration Tribunal’. 

 

Un droit de vote pour les clubs

 

Avec les nouveaux amendements, des changements seront apportés dans l’organisation des élections au niveau national. Ces changements concernent les disciplines individuelles comme celles en équipe. Dorénavant, chaque club aura droit à un représentant et un droit de vote lors de l’assemblée générale de la fédération. De plus, les comités régionaux des sports individuels pourront présenter un maximum de trois membres comme candidats lors de l’élection du comité directeur de leur fédération.  

 

Sports corporatifs

 

Les clubs corporatifs auront maintenant le droit de participer aux compétitions nationales organisées par les fédérations sportives. Auparavant, les clubs corporatifs ne participaient pas aux compétitions nationales mais avec les changements apportés aux lois sportives, ces derniers pourront le faire sur une base nationale. Le but derrière est de permettre aux athlètes de haut niveau faisant partie de ces instances de pouvoir concourir dans des tournois nationaux.   

 

Bonne gouvernance pour le handisport

 

Suivant les fréquentes disputent au sein du Mauritius Paralympic Committee, cette instance devra se faire enregistrer auprès du Registrar of Associations afin d’être en accord avec les principes de la bonne gouvernance. Par ailleurs, la direction de cette instance devra être composée de trois représentants de chacune des quatre fédérations de handisports. Ceci afin d’éviter que les activités de la MPC se trouve gelées dû à des conflits internes. 

 

Meilleur contrôle des académies

 

Des académies sportives seront mises en place avec la collaboration des fédérations sportives. L’objectif derrière ces centres est de former des athlètes de haut niveau. De ce fait, les meilleurs sportifs des centres pourront par la suite intégrer les équipes d’élite et représenter le pays sur la scène internationale. Cette mesure a été prise en raison de la multiplication des académies à travers le pays et dont les pensionnaires ne sont pas des licenciés fédéraux et ne peuvent non plus participer à des compétitions nationales.

 

Le sport scolaire

 

Pour ce qui est du sport au niveau des établissements scolaires, un National Council for Sports in Schools and Universities sera mis sur pied. Cet organisme travaillera de concert avec la Mauritius Secondary Schools Sports Association afin d’harmoniser l’organisation des activités sportives dans le secteur éducatif mais aussi pour faire revivre les sports intercollèges. 

 

Bernard Baptiste (athlète) : « Une volonté pour nous aider »

 

Il était très attentif. Le détenteur du record national au lancer de poids était présent au Parlement lors des débats autour des amendements au Sports Act et dit apprécier les intentions du gouvernement pour faciliter la vie des sportifs. « Il y a une volonté pour nous aider. Les sportifs qui ont un emploi éprouvent toujours une appréhension lorsqu’on doit participer à une compétition ou un stage à l’étranger à cause des demandes de congé.

 

Bernard Baptiste souhaite que les nouvelles provisions du Sports Act apportent une meilleure gestion au niveau des fédérations. « Des mesures doivent être prises pour éviter des déchirements au sein des fédérations car la plupart du temps ces conflits se font au détriment des athlètes », fait ressortir le sportif.

 

Il souhaite que les sites de compétitions soient remplis lors des prochains JIOI 2019 et que Rodrigues abrite quelques épreuves lors de ce rendez-vous.

 

Poorun Bhollah, président de la Mauritius Amateur Weightlifters & Powerlifters Association (MAWPA)

 

«Je pense que les amendements conviennent parfaitement au sport mauricien sauf peut-être en ce qui concerne l’enregistrement des clubs et des fédérations. En cherchant la reconnaissance du MJS, le travail effectué par les officiers du ministère pour vérifier la validité de ces instances permettait d’éviter la création de clubs et association fictifs. Si le ministre a enlevé cela avec les nouveaux changements je pense qu’il a mis en place des dispositifs pour contrer les clubs et fédérations fictifs. Sinon je trouve bien la décision de permettre à des fédérations de pouvoir opérer avec au moins trois régions. Cela va mettre un terme au système de dérogation car il était difficile pour certaines fédérations de pouvoir respecter les 13 régions imposées au préalable et en plus en permettant deux clubs par région cela va palier au phénomène de club bénévole car bien souvent, il y a des clubs qui s’ouvrent et un beau jour ils disparaissent car les membres n’ont plus le temps de s’en occuper. Dans l’ensemble je suis satisfait, car les athlètes sont mis en avant surtout en ce qui concerne les release. Il n’est un secret pour personne qu’il était difficile pour ces sportifs d’obtenir le release quand il faut représenter  son pays. J’espère que maintenant les compagnies et les firmes vont jouer le jeu.»  

 

Qadeer Hoybun et Rehade Jhuboo