Journaliste sportif de carrière, Robert d’Argent, responsable de cette nouvelle publication, a voulu donner une nouvelle dimension à sa passion pour l’effort vert en lançant une nouvelle publication intitulée Sentiers Sud dédiée uniquement aux trails running et aux autres thématiques liées à la pratique de ce sport à Maurice. Ce nouveau magazine de La Sentinelle vient d’être lancé au 1er Salon du Trail.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis un passionné d’écriture, de poésie, de musique et de chant, un artiste qui n’a jamais vécu de son art toutefois et qui a trouvé dans le journalisme une sorte d’exutoire à sa passion première, l’écriture. J’écris des poèmes depuis l’âge de 13 ans. J’ai publié mon premier livre, la biographie du chanteur Mario Armel intitulé Quelques accords posés sur la Terre en 2006 livré édité par Graphic Press. J’ai publié mon premier recueil de poèmes à savoir Semences d’étoiles chez Edilivre en 2011 et mon premier roman De ces aurores qui enfantent les jours en 2014 toujours chez Edilivre. Je travaille en ce moment sur mon deuxième recueil de poèmes et je coécrits un livre relatant l’histoire d’une confrérie soufie à Maurice, la Haqqul Nizam Al Qâdiriyya Muslim Society.
Vous êtes journaliste sportif depuis quand ?
J’ai débuté comme journaliste de sport à L’Express le 4 avril 1988. Je collaborais également à la page littéraire. J’ai été tour à tour journaliste - le seul à avoir été désigné deux fois journaliste de sport de l’année du Mauritius Sports Council - secrétaire de rédaction, chef du service des sports avant d’intégrer la rédaction du Mauricien en février 1998. Je suis retourné à L’Express en août 2008 en qualité de secrétaire de rédaction et de journaliste. En 2010, j’ai repris du service comme journaliste de sport à plein temps avant d’être nommé responsable de la rubrique Sport, Nature et Découverte en 2013.
D’où vous êtes venue cette passion pour le trail ?
Ma passion pour le trail est avant tout une passion pour la nature et le sport. Mon père était forestier. J’ai grandi à Plaine Sophie, en pleine forêt. J’ai marché, couru, joué dans les bois depuis mon enfance. Et j’ai toujours aimé le sport. Je n’ai jamais arrêté d’en faire jusqu’aujourd’hui. Quand mon chemin de journaliste a croisé celui des trailers, il y a eu une sorte d’attraction magnétique. Nous parlons la même langue ! Pour moi, un trail n’est jamais qu’un trail. Chaque participant a une histoire, chaque lieu a une histoire. Chaque trail également. Ce sont ces histoires que je raconte à chaque fois que j’en ai l’occasion. Le trail se situe à un riche carrefour, à l’intersection du sport, du tourisme, de l’économie, de la culture, de la géographie et du patrimoine. C’est le sport numéro un valeur du jour, un creuset du vivre ensemble qui offre aux différentes composantes de la nation mauricienne l’occasion de se côtoyer et de célébrer le mauricianisme à travers la célébration d’un même effort vert.
Que voulez-vous prouver avec Sentiers Sud ?
On mesure la valeur d’une pratique au nombre de transformations positives qu’elle engendre. Le trail a eu le mérite de changer la vie des Mauriciens. Nombre de sédentaires sont aujourd’hui randonneurs ou trailers. Les plus forts s’exportent à La Réunion, en Afrique du Sud, en Europe, au Trail des Templiers. Les Mauriciens ont su oublier leurs différences. Ils s’entraînent ensemble chaque semaine et prennent part aux étapes de la Ligue de trail tous les mois. Qui aurait imaginé, il y a quelques années, que Maurice allait ajouter une dimension verte à sa réputation de destination balnéaire ? Peu de gens ! Bravo à Albert D’Unienville de Lux* Resorts pour sa vision et bravo à tous ceux qui l’ont soutenu. Il était temps qu’un magazine incarne autant de valeurs positives.
Il y a beaucoup de compétitions de trail en ce moment. Est-ce que ce sport a de l’avenir à Maurice ?
Oui, un brillant avenir ! La croissance exponentielle qu’a vécue le trail à Maurice en dix ans seulement a été telle que cette spécialité se pose en «discipline» sportive à part entière. Elle s’affirme comme LE sport numéro un de notre île de 1 300 000 habitants. Si à ses premiers balbutiements le trail ne réunissait qu’une poignée d’amoureux de ce nouveau type d’effort, qui se rencontraient pour aller courir ensemble dans les bois, aujourd’hui le nombre de participants doit être limité à 2 000 dans les grandes manifestations.
Y a t il une raison de lancer votre magazine lors de la tenue du 1er Salon du Trail ?
L’initiative revient une nouvelle fois à Albert D’Unienville. Pour avoir été présent à de nombreux salons, il sait l’importance de ce genre de manifestation. Il a senti qu’il était temps de réunir dans un même espace tous ceux qui d’une façon ou d’une autre contribuent au succès du trail et au-delà à celui de l’économie mauricienne. Je dois saluer Denis Ithier, directeur général de La Sentinelle, et Nad Sivaramen, directeur des Publications, pour leur soutien. Ils ont cru dans ce projet dès le départ. Je dois aussi saluer Shenaz Busguth, Business Unit Manager de Business Publications Ltd, qui a créé les conditions pour que Sentiers Sud soit conçu et devienne réalité. La Sentinelle a toujours été à la pointe de l’innovation et du progrès et elle le démontre à nouveau.
Sentiers Sud en quelques mots
Ce magazine est dédié uniquement aux trails running et aux autres thématiques liés à la pratique de ce sport à Maurice. Sentiers Sud est un projet qui a été conçu pour mais aussi avec les acteurs du trail running. Tous ceux qui ont été aux côtés de Robert D’Argent depuis le début de cette nouvelle aventure attendent avec impatience l’heure de vérité. Cette nouvelle publication est aussi consacrée aux observations des trailers et des autres interlocuteurs présents dans les différents secteurs en lien avec le trail.