Au Canada, les nageurs mauriciens ont été confrontés à rude épreuve, mais s’ estiment heureux d’avoir pu engranger de l’expérience qui leur sera utile dans le futur.
L’apprentissage se poursuit. Voir un Mauricien sur un podium mondial en natation n’est pas encore une réalite, malgré toute la bonne volonté du monde et bien que nous sommes un pays entouré d’eau. Cela fait plusieurs années que nos représentants participent à des compétitions internationales et cela démontre à quel point l’écart est énorme entre les meilleurs mondiaux et nos nageurs.
A défaut de titres, nos représentants continuent de se jeter à l’eau et gardent toujours le sourire d’avoir côtoyé les meilleurs au monde, amélioré des records nationaux et surtout emmagasiné de l’expérience (ô combien importante) pour la suite de leur carrière. Participer à une telle compétition n’est certainement pas donné à tous.
Les championnats du monde de natation en petit bassin 2016, qui ont eu lieu du 6 au 11 décembre 2016 à Windsor, au Canada, ont confirmé ce constat. Le trio Mathieu Marquet, Darren Chan et Annah Auckburaullee a représenté nos couleurs à cette compétition, qui a vu la participation d’un millier de nageurs venant de plus de 150 pays. Nos représentants n’ont pas décroché de médailles ou une place en finale. Darren Chan, a, cependant, amélioré trois records (50 m, 100 et 200 m brasse)
Ce dernier est ravi de sa prestation. «J’ai pu améliorer trois meilleurs temps personnel. Mais au-delà de ces chronos, je sais qu’il me reste beaucoup de travail à accomplir pour m’améliorer tant dans l’eau qu’à l’extérieur. Ces championnats ont été une bonne expérience pour moi, d’autant qu’il neigeait au Canada. Ça va m’aider pour atteindre mes objectifs, dont celui d’améliorer mon temps au 50, 100 et 200 mètres brasse», souligne cet habitant de Roches-Brunes.
Mathieu Marquet admet que sa performance lors de cette compétition est en-deçà de ses espérances. «Ma prestation a été très moyenne. J’aurais espéré mieux faire mais ça n’a pas été le cas. Le fait d’arriver là-bas la veille du premier jour de compétition ne m›a pas aidé», explique le nageur mauricien, qui vient de changer d’entraîneur.
«C’est trop tôt pour vraiment faire du progrès du fait que je viens de changer d’entraîneur et que plein de changements sont faits par rapport à ma technique de nage et à ma manière de m’entraîner. Ces championnats du monde n’étaient pas un objectif final, pour moi, mais plus une étape dans ma préparation pour mes prochains objectifs qui sont les Jeux du Commonwealth en 2018 et les Jeux des îles de l’océan Indien 2019», déclare-t-il
Mathieu Marquet considère avoir vécu une très bonne expérience au Canada durant cette compétition et espère en tirer des bénéfices pour la suite de sa carrière.
«J’ai beaucoup appris et c’est clair que cela m’aidera pour la suite de ma carrière. Maintenant il faut simplement continuer à bosser sur le moyen et long terme afin de parvenir à mes objectifs».
L’apprentissage ne fait que commencer pour la jeune Annah Auckburaullee. Elle qui rêve de figurer un jour parmi les meilleurs mondiaux a pu mesurer le chemin qu’elle doit parcourir pour atteindre son objectif. Ce n’est pas sa performance au championnat du monde qui l’a démotivée mais bien au contraire. A 17 ans, elle vient de participer pour la première fois de sa carrière à une telle compétition.
«Je suis assez satisfaite de ma performance parce qu’avec le stress et le décalage horaire, j’ai eu quelques problèmes à m’adapter à ce brusque changement. La compétition m’a redonné une grande confiance en moi, et je suis prête à m’entraîner encore plus dur pour atteindre mon but, qui est être dans le top des nageuses du monde», dit la Vacoassienne.
Elle est d’avis qu’elle a beaucoup de progrès à faire. «Cette participation m’a beaucoup appris sur comment être une meilleure nageuse techniquement mais aussi mentalement. J’ai pu mesurer le progrès qui me reste à faire », ajoute ce membre du Cercle des nageurs de Quatre-Bornes (CNQB). Nos représentants ont certainement appris bien des leçons.