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Gold Coast : Roilya Ranaivosoa médaillée d’argent : la fierté de sa mère

Les parents de la jeune femme sont émerveillés par l'exploit qu'elle a accompli en Australie.

Elle représentait l’une des meilleures chances de médailles mauriciennes lors de ces Jeux du Commonwealth et Roilya Ranaivosoa a été exacte au rendez-vous. Triple championne d’Afrique en titre, la jeune femme de 25 ans a apporté une bouffée d’air frais à la délégation mauricienne, à Gold Coast, en décrochant la médaille d’argent dans la catégorie des 48 kg, jeudi dernier.

Cette médaille, la première de Maurice dans cette 21e édition des Jeux, est survenue au premier jour de la compétition. C’est aussi la toute première breloque de l’haltérophilie mauricienne dans cet événement anglophone.

 

Une prestation qui réjouit, pleinement, Roilya Ranaivosoa. «C’est un immense exploit et un grand moment de joie de voir que mon travail est récompensé. Je suis très fière car je suis médaillée aux Jeux du Commonwealth, c’est une prestation exceptionnelle et cette médaille je la dédie à maman qui se bat contre la maladie», jubile Roilya Ranaivosoa.

 

Cette pensée a fait chaud au cœur à Nathalie, la maman de Roilya. Elle était submergée par l’émotion lorsque nous l’avons sollicitée. D’une voix douce et timide, Nathalie Ranaivosoa ne cache pas sa fierté derrière les exploits qu’accomplit sa fille dans des compétitions internationale.

 

«En tant que maman, c’est très dur lorsqu’elle part  en compétition à l’étranger. Je ne la vois pas, et elle me manque beaucoup car nous sommes très proches. Mais cela me fait toujours chaud au cœur quand elle remporte des médailles. Je suis très fière d’elle», avoue Nathalie Ranaivosoa.

 

Au Carrara Sports & Leisure Centre de Gold Coast, Roilya Ranaivosoa a soulevé la barre à 76kg à l’arraché, 94kg à l’épaulé-jeté pour un total olympique de 170kg. Elle prend la deuxième place du podium derrière l’Indienne Chanu Saikhom Mirabai. La championne du monde a réalisé une performance de 86kg à l’arraché, 110kg à l’épaulé-jeté et un total de 190kg alors que la troisième place est revenue à la Sri-Lankaise Dinusha Gomes.

 

Pour sa maman, cette performance de sa fille est le fruit de beaucoup de sacrifices. «Elle se donne à fond dans sa carrière. Elle est souvent au régime et dès qu’elle rentre au pays elle reprend aussi vite les entraînements. Je ne la regarde jamais en compétition car ça me fait peur quand je vois la barre qu’elle doit soulever mais je lui donne tout mon courage afin qu’elle puisse aller le plus loin possible», déclare Nathalie Ranaivosoa avec émotion.

 

Cette médaille compte beaucoup pour la leveuse mauricienne. Cependant, tout n’a pas été rose dans sa quête. La jeune femme au moral d’acier se dit déçue par rapport au manque de soutien auquel elle a dû faire face dans sa préparation. «J’aurais pu faire beaucoup plus si j’avais eu la préparation qu’il fallait. C’est une médaille d’une guerrière. La fédération aurait pu mieux nous aider et je tiens aussi à dire que même le comité olympique ne m’a pas soutenue pour ma préparation. Je suis déçue. A ma compétition, mis à part un membre du COM, personne n’est venu me soutenir. Je remercie le ministre Stéphane Toussaint et sa femme qui étaient présents pour m’encourager et bien sûr mes camarade d’entraînement», évoque tristement Roilya Ranaivosoa.

 

Malgré ses griefs contre sa fédération, cette dernière rappellera l’implication de son président Poorun Bhollah à travers l’entraîneur Gino Souprayen dans sa préparation. «Je remercie le président Poorun Bhollah pour son soutien. Il est le seul à pouvoir changer les choses pour améliorer cette discipline. Il a été d’une grande aide à travers l’entraîneur Gino Souprayen», souligne la leveuse mauricienne.

 


 

Poorun Bhollah : «Faire plus à l’avenir»

Suivant les commentaires de la sportive, 5-Plus dimanche a sollicité Poorun Bhollah, président de la Mauritius Amateur Weightlifters and Powerlifters Association (MAWPA), pour une réaction. « Roilya est un des plus grandes athlètes que ce sport a connu à Maurice. Elle a accompli beaucoup de choses et sa performance aux Jeux est sans précédent pour la discipline et je suis très fier d’elle. Cette performance a été faite avec les moyens que nous disposons à la fédération et que le ministère de la Jeunesse et des Sports nous accorde. Nous entendons toujours d’athlètes dire qu’on ne fait pas assez pour la préparation et cela dans beaucoup de disciplines. Mais il faut savoir que nous avons fait tout notre possible et dans la limite de notre budget afin qu’ils puissent avoir le meilleur encadrement possible. Maintenant, si les athlètes disent que ce n’est pas suffisant, nous allons voir avec eux comment nous pourrons faire plus à l’avenir», commente Poorun Bhollah.