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Affaire d’attouchement sexuel : Le COM rate sa…com

Philippe Hao Thyn Voon, président du Comité Olympique Mauricien.

Philippe Hao Thyn Voon apporte des précisions sur l’affaire d’attouchement sexuel, dont a été victime l’athlète Jessika Rosun. Il annonce une enquête interne au niveau du COM.

Des versions des faits très attendues. Le sport mauricien a été ébranlé lors des tristement célèbres derniers Jeux du Commonwealth 2018, qui ont eu lieu à Gold Coast, en Australie, avec une affaire d’attouchement sexuel. L’athlète Jessika Rosun avait porté plainte contre l’ex-chef mission Kaysee Teeroovengadum, et ce dernier a été inculpé par la justice australienne.

 

La façon dont cette affaire a été traitée a été vivement dénoncée par plusieurs voix, en pointant du doigt le Comité olympique mauricien (COM).

 

Cette instance annonce la mise sur pied d’une enquête interne pour faire la lumière sur cette affaire, le président mimant par moments l’affaire qui ne se résumait «pas ziss sa ti pink pinkou». C’est qui ressort d’un exercice de communication attendue de la part du COM. Celui-ci, par l’entremise de son président Philippe Hao Thyn Voon, voulait donner sa version des faits de l’évènement afin de rétablir la vérité entourant cette affaire.

 

A cette occasion, la salle de conférence du COM House, à Trianon, était remplie des membres de la presse, et on sentait une certaine gêne de la part des membres du Comité olympique présents avant le début de cet exercice. Le ton est donné avec un Philippe Hao Thyn Voon, visage fermé, qui, d’une voix grave et basse, devait s’exprimer pour dire «rien que la vérité» muni de documents, aux côtés de Richard Papie, 1er vice-président COM, Yousouf Bayjoo, secrétaire général par intérim et de Me Nuvin Proag, conseiller légal.

 

Une présence nécessaire afin de ne pas «offenser» qui que ce soit et rejeter d’emblée la tentative de cover-up. Cependant, il devait faire ressortir que l’idéal pour lui aurait été que l’affaire ne soit pas ébruitée, tout en faisant ressortir que même Jessika Rosun n’avait pas l’intention de rapporter ces attouchements.

 

Après quelques minutes de récits pour dire comment il a appris cette nouvelle et ses conversations avec les différents protagonistes, il devait donner des détails sur les cirsonstances où Jessika Rosun a été victime d’attouchements.

 

C’est le 1er avril que l’homme fort du COM dit avoir rencontré l’athlète après avoir pris connaissance de l’affaire. «Elle m’a dit que Kaysee a attrapé ses fesses à deux reprises. Je lui ai demandé si c’était avec la même main ou du même côté», raconte-t-il.

 

La teneur de sa conversation avec Vivian Gungaram, responsable de la Mauritius Athletics Association (MAA) a été aussi été dévoilée et il était convenu entre les deux hommes que l’affaire n’allait pas été ébruitée pour protéger l’honneur de notre pays. «J’ai appelé Vivian Gungaram, Il m’a dit que cette affaire ne peut pas rester comme ça. J’ai demandé à Vivian au nom de notre amitié longue d’une quinzaine d’années de ne pas aller de l’avant, vu que c’est ce que Jessika a demandé. Il a répondu “pou moi li pou faire li” vu les répercussions que cette incident va engendrer», relate PHTV.

 

Mais tout ne s’est pas passé comme prévu et la bombe a éclaté en prenant des proportions hors de contrôle de ceux qui voulaient pratiquer l’omerta en terre australienne. Philippe Hao Thyn Voon avoue avoir conseillé Kaysee Teeroovengadum d’aller donner une déclaration à la police «il m’a demandé mon avis en premier, et si Jessika aurait demandé mon avis en premier j’aurais dit la même chose».

 

Revenant sur la décision de permettre à l’ex-chef de mission de demeurer au village des Jeux dans un premier temps, Richard Papie devait faire ressortir que c’est à la demande de la police australienne que Kaysee Teeroovengadum a été maintenu au village. «La police m’a demandé de le garder sous ma protection pour le besoin de l’enquête et de ce fait je devais être avec lui à tout moment», indique le 1er vice-président. Et le président du COM d’ajouter que tous les dirigeants de l’instance mauricienne devaient également  rester à la disposition des autorités australiennes. De ce fait, tous sont restés au village et n’ont pu, dans un premier temps, assister aux compétitions lors des premiers jours.

 

Pour ce qui est du retour de Kaysee Teeroovengadum, Philippe Hao Thyn Voon devait évoquer que ce sont ses avocats qui lui ont demandé de rentrer à Maurice. «C’est son avocat qui lui a conseillé de partir car Kaysee Teeroovengadum devait rester éloigné de Jessika Rosun et un simple regard pouvait provoquer son arrestation si celle-ci porte plainte», évoque le dirigeant mauricien. Toutefois, ce dernier ignore si l’ex-chef de mission se présentera en cour le 8 mai.

 

Pour le président du Comité olympique, si son secrétaire général est reconnu coupable, il ne pourra plus mettre les pieds au COM. Il a aussi dit ne pas savoir qui dit vrai dans cette affaire, et c’est à la justice australienne de trancher.

 

Une fois cette étape franchie, une enquête interne sera instituée au niveau du COM pour faire la lumière sur toute affaire. Une enquête menée par un ex-juge qui sera assisté de deux autres personnes selon le responsable de la plus haute instance du sport mauricien. Une conférence de presse qui a duré plus d’une heure et demie, et qui s’est terminée sur un ton presque léger.

 

Rehade Jhuboo et Qadeer Hoybun