TIPA (Terrain for Interactive Pedagogy through Arts) tient, en ce moment, sa campagne de levée de fonds «Lar, pou Nou Lavenir» sur la plateforme Small Step Matters. Au-delà de la collecte de fonds, qui viendra soutenir plusieurs projets, cette initiative vise à susciter l’intérêt des Mauriciens sur l’art et la culture comme un outil puissant d’éducation des enfants.
Permettre aux enfants de s’exprimer et de développer la confiance en soi. Leur donner l’opportunité de grandir en développant des valeurs citoyennes telles que le respect, en étant conscient de leurs droits et de leurs responsabilités pour devenir des citoyens actifs du pays. Leur donner envie de s’engager et de participer au développement de leur communauté et de Maurice. Plus que des objectifs à atteindre, il s’agit pour TIPA d’une mission fondamentale qu’elle essaie de mener à bon port depuis 2008. Pour y arriver, la méthode de cette ONG s’articule autour de l’art et d’une pédagogie interactive qui, par le biais d’activités artistiques, encouragent les petits issus de milieux vulnérables à devenir acteur de leur développement et de leur épanouissement.
Pour aller encore plus loin dans cet engagement, TIPA tient depuis quelques semaines une levée de fonds sur la plateforme digitale Small Step Matters, une initiative qui vise à récolter des fonds pour soutenir les projets de l’association, mais qui a aussi pour objectif, souligne Michael Rabot, Fundraising & Communication Coordinator chez TIPA, de mieux faire connaître la philosophie et le programme d’éducation qu’ils proposent. «Au-delà de la collecte de fonds, cette initiative vise à susciter l’intérêt sur la manière dont l’art et la culture peuvent être des vecteurs puissants dans l’éducation des enfants mauriciens, et c'est pourquoi TIPA a pris la décision audacieuse de s’engager dans le programme d’incubation de Trampoline. "Lar, Pou Nou Lavenir" dépasse le simple acte de récolter des fonds. TIPA souhaite plaider en faveur de l’art comme catalyseur du bien-être et de la confiance en soi des enfants. Les ateliers d’art de TIPA vont au-delà de la simple créativité, visant à développer chez les enfants des compétences du 21e siècle telles que la pensée critique, la résolution de problèmes, la collaboration ou encore le travail d’équipe. L’objectif est de faire des citoyens mauriciens actifs, engagés et participatifs, investis dans le développement de leur communauté.»
Incubateur de projets
Lorsque l’art devient une source de plaisir, l’apprentissage le devient aussi. «L'art motive les enfants à apprendre et à transformer des émotions difficiles en œuvres valorisantes. Une approche participative et valorisante crée une interaction constante entre l'enfant, l'enseignant et l'environnement, favorisant un impact positif sur chacun. En comprenant l’importance de l’art dans l’éducation, TIPA offre aux enfants la possibilité de transcender les difficultés émotionnelles en canalisant leur créativité. En cultivant ces compétences dès le plus jeune âge, les enfants deviennent non seulement des apprenants actifs, mais aussi des contributeurs dynamiques à la société mauricienne», souligne Michael Rabot.
Plus de fonds équivaut à un plus gros impact. Après avoir mis son programme en place dans deux nouvelles écoles, c’est-à-dire Bambous «A» et Révérend Espitalier-Noël, située à Cité Mangalkhan, Floréal, l’association prévoit deux nouveaux projets pour cette année. «Le premier concerne l'évaluation de l'impact de leur programme actuel, qui touche à sa fin cette année. Le second projet réside dans notre incubation au sein de Trampoline, un incubateur de projets à impact social sous le groupe Currimjee. Avec quatre autres projets – LespriSexy, Nou Villaz, Happy Food et No Maur’ Waste – chacun dans leur axe d’intervention et répondant à un besoin précis, TIPA vise à étendre son influence dans le système éducatif mauricien.»
Et ce n’est pas tout, poursuit notre interlocuteur, en réponse à un manque d’outils dans les écoles publiques, TIPA a de quoi faire : «Le projet d'entreprise sociale de TIPA, se distingue par sa réponse à un problème identifié dans le système éducatif mauricien. Les enseignants des écoles publiques manquent d'outils pour encourager l'expression et la participation des enfants, en raison de contraintes telles que des classes surchargées et un manque d'implication parentale. TIPA propose des cartes conversationnelles et des activités artistiques comme solution, visant à développer des compétences de vie et des valeurs citoyennes chez les enfants.»
Si TIPA se concentre sur les besoins de l’enfant, celui des enseignants est aussi pris en considération afin d’apporter des résultats positifs dans l’éducation mauricienne. «Notre solution unique ne cible pas seulement l'enfant, mais s'étend à l'écosystème de l'enfant, impliquant les enseignants et les parents. TIPA souhaite renforcer les compétences de vie et les valeurs citoyennes dans les écoles publiques, contribuant ainsi à l'épanouissement social et émotionnel des enfants», lance Michael Rabot.
Pour lui, soutenir TIPA à travers sa campagne «Lar, pou Nou Lavenir», c’est investir dans un avenir où l’art et l’éducation se conjuguent pour former une génération mauricienne responsable, créative et socialement consciente. «En se lançant dans le programme d'incubation de Trampoline, TIPA ambitionne d'élargir son influence, plaçant une éducation artistique et culturelle au cœur du paysage éducatif mauricien. Notre campagne est toujours active sur la plateforme de Small Step Matters et nous aimerions toucher un maximum de personnes.» Pour Michael Rabot, une chose est sûre, faire un don à TIPA, c’est faire un pas de plus vers un meilleur avenir pour les adultes de demain.