Un petit coin pour se connecter, pour imprimer, pour recevoir des clients : ça a l’air d’un office comme un autre, non ? Détrompez-vous !
Une piqûre, oui. Mais de bien-être. Un rappel qu’un lieu de travail n’est pas que stress, panik dan baz et grosse envie de rentrer chez soi (avant même d’avoir mis les pieds au bureau). C’est un peu ça The Hive (à traduire «ruche» en français). Une vieille bâtisse, remise au goût du jour, avec ses dépendances en pierre (et un charme rustique indéniable) pour faire fleurir la créativité des entrepreneurs.
Le concept est simple : un bureau pour ceux qui n’en ont pas. Vous avez votre petite entreprise, vous travaillez de chez vous et voulez un espace professionnel pour recevoir, discuter ou encore bosser dans un autre environnement : here you are ! Le concept deco-working, ou third desk, qui fait des ravages à l’étranger, s’imprègne de couleurs locales et ça a l’air pas mal !
Pour en profiter, il faut s’enregistrer, payer une mensualité selon son forfait (le day use est aussi disponible, renseignez-vous). Mais avant ça, il faut prendre le temps d’aller à la découverte de ce petit coin aux bonnes vibes, qui se trouve juste à l’arrière du centre commercial Kendra, à Saint-Pierre. D’abord, il y a le grand jardin avec ses hauts palmiers, dont les feuilles frissonnent sous la caresse d’un vent insistant en ce jeudi 2 février. Pour entrer dans ce bureau pour tous, il faut grimper quelques marches, s’arrêter dans un lobby lumineux où, sur des panneaux de liège en forme de ruche, sont épinglées toutes sortes de cartes de visite : c’est pour faciliter le networking, nous explique-t-on.
Direction, le petit open space, là où Vasoo Veerapen s’est installé pour quelques heures de boulot. Ce consultant en sécurité informatique s’est lancé à son compte il y a un mois, «après 14 ans passés dans le corporate». Il a été charmé, dit-il, par ce lieu pas comme les autres : «Il y a beaucoup de flexibilité et on peut organiser des réunions : ce sont des points qui ont fait la différence pour moi.» Ouvert de 8 heures à 20 heures (avec possibilité d’accès à des horaires non habituels), wi-fi, projecteur, salles de réunion et cuisine (avec café, thé, eau et fruits à volonté), Vasoo a aimé toutes ses options. Marie-Noëlle Elissac-Foy aussi.
Cette consultante en PR (qui officie également pour The Hive) a choisi d’y déposer son laptop et ses carnets. L’endroit où elle se sent le mieux : le petit salon, désigné comme le reading room, avec ses fauteuils confortables et son ambiance cosy. C’est là qu’il est possible de se retrouver pour un rendez-vous client ou pour passer un coup de fil tranquillement, explique-t-elle (il y a aussi un espace terrasse sympathique). Ce working place, elle l’aime tout particulièrement parce qu’il est à échelle humaine (rien d’extravagant) et qu’il véhicule des valeurs d’entraide et de partage. Toute une philosophie, en somme : «Le but, c’est que les entrepreneurs se rencontrent, s’entraident, travaillent ensemble, développent, solutionnent et avancent.»
D’ailleurs, des ateliers sont régulièrement organisés et les mises en contact, c’est du business as usual. Monter sa petite entreprise, être son propre patron, c’est faire partie d’une communauté d’humains qui ont leurs propres aspirations et problématiques quotidiennes : «Un entrepreneur avait un souci la dernière fois, il lui a suffi de parler avec d’autres présents ce jour-là et il a trouvé sa solution : c’est aussi simple que ça.» Et c’est ainsi que Nicolas Dalais, cofondateur de The Hive, fan de «réseautage» et architecte, a imaginé son third-desk : «Je me suis penché sur un co-working à la sauce locale en réalisant qu’on perdait beaucoup trop de temps dans le trafic.»
Pour lui, le calcul était simple : deux heures pour aller à Port-Louis et rentrer chez lui par jour = un jour entier de boulot par semaine passé dans les embouteillages. Alors, il a imaginé plus qu’un lieu, il a rêvé d’une famille The Hive, dit-il. Et cette communauté commence à prendre forme, se réjouit-il. D’ailleurs, dans quelque temps, un autre espace de bureaux sous le même concept s’ouvrira à Cap Tamarin. Les membres de cette nouvelle communauté pourront profiter des deux espaces en fonction de leurs envies et de leurs besoins (en attendant d’en avoir d’autres à leur disposition).
Et si vous voulez une petite piqûre de bien-être en attendant, direction Saint-Pierre.
En savoir plus…
Les tarifs. Rs 3 450 par mois (si vous n’utilisez qu’un site) – Rs 5 750 par mois (avec accès aux espaces dans les différentes régions).
Pas que pour les entrepreneurs. Si vous êtes sur la route toute la journée et que vous avez besoin d’un endroit pour vous poser de temps en temps afin de répondre à des mails, entre autres choses, votre compagnie peut s’offrir un membership à The Hive pour vous permettre d’utiliser les espaces proposés.
Des bureaux fixes et privés. Il y en a ! Tous les espaces, à l’exception d’un, sont déjà loués.
Pour en savoir plus. Faites un tour sur la page Facebook de The Hive ou sur le site Internet : www.thehive.mu.