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Aires de jeu, stress pour les parents

Si les petits s’amusent, les parents, eux, veillent au grain. Ces baz de fun pour les enfants le sont moins pour les parents.

Penser à s’y aventurer : une pensée folle. Y mettre les pieds : un acte de bravoure. Ça balance, ça s’accroche et ça s’amuse dans tous les sens. Niveau sonore, ça dépasse tout ce que vous pouvez imaginer. En cette fin d’après-midi, dans un centre commercial du centre de l’île, les petits ont envahi l’aire collective de jeu. Sous le regard des parents, un peu dépassés quand même, ils font ce que des enfants savent faire : un peu de tout et beaucoup de n’importe quoi. Heureusement que les mamans (elles sont là en nombre) et quelques papas semblent avoir le truc pour gérer les mini-bousculades, les «grimpages» intempestifs et les crises de nerfs éphémères mais récurrentes. Parce que, quand l’enfant voit balançoire, cordes et machins chouettes, c’est la surexcitation assurée.

 

Néanmoins, les incidents dans ces espaces ludiques arrivent. Parfois, ils sont banals : un doigt coincé, une petite chute, une petite égratignure. D’autres fois, c’est plus grave. C’était le cas, il y a quelques jours, dans un fast-food du nord de l’île (voir la rubrique «faits divers»). De quoi interpeller n’importe quel parent. Surtout qu’à la base, nombreux sont ceux qui utilisent ces espaces détente pour enfants avec une certaine appréhension. Quand il y a tellement d’enfants réunis dans un même lieu, il est difficile de ne pas s’inquiéter. C’est pour ça que Nafisah Bibi ne quitte jamais ses deux filles, Shameerah, 9 ans, et Leila, 5 ans, lorsque la famille est en mode zardin zanfan : «Elles sont tellement excitées ! Impossible de se dire qu’on détourne le regard une seconde.» 

 

Garder un oeil

 

Pour la plus grande, les choses sont plus simples : «Je lui donne des consignes du style : ne marche pas devant la balançoire, tu risques de recevoir un coup de pied. Et je jette un œil de temps en temps. Elle comprend.» Pour la plus petite, par contre, Nafisah ne se permet pas un instant pour souffler : «Elle n’a pas conscience de ce qu’elle fait. Il faut que je sois tout le temps à côté d’elle.» 

 

Idem pour Gilberte, dont le fils de 4 ans, Ryan, est comme un petit fou face à une aire de jeux : «Je suis obligée d’être à ses côtés, je l’aide à jouer, à grimper et à redescendre.» Pas question pour ces mamans de disparaître quelques secondes : «C’est impensable.» Carine Gopaul ne dira pas le contraire. Même si la maman conçoit qu’un enfant un peu plus âgé devrait pouvoir se débrouiller sans une surveillance constante : «Mais il faut toujours garder un œil.» 

 

Parce que, malgré tout, «ce n’est pas qu’une question du jeu» : «C’est l’enfant. Il n’est pas forcément conscient du danger qui l’entoure.» Parlons danger, justement ! Anuradha Hurree, maman de deux enfants âgés de 9 et 10 ans, s’inquiète des infrastructures mises à la disposition du public : «Je me sens obligée de rester sur le qui-vive, il y a certaines choses qui ne me semblent pas super solides.» Elle aimerait bien que ceux qui mettent à disposition ce genre de facilités en prennent la responsabilité (ce qui est déjà le cas : voir hors-texte). Mais que cette responsabilité soit totale :«Il faut qu’il y ait des gens qui se chargent de la sécurité des lieux.»

 

Des genres de nounous des aires de jeux ? Oui, en quelque sorte. Ça permettrait aux parents de faire autre chose en attendant. Un concept sympa mais qui ne tient pas forcément la route pour des lieux qui sont mis à la disposition des parents gratuitement. Néanmoins, pour Ryan Frappier, papa d’une petite Kiara, 15 mois, «ce serait plus cool ! Comme ça, on aurait l’esprit plus tranquille.» Mais comment être sûr qu’une «sécurité» s’assure que son enfant n’a rien mis dans sa bouche, n’a pas cogné un autre enfant, ne s’est pas senti esseulé dans un si grand espace : «En même temps, quand notre enfant est petit, on a du mal à le laisser.» 

 

D’ailleurs, ces espaces gratuits affichent tous un disclaimer : les parents/accompagnateurs sont responsables de leur progéniture. Par contre, les responsables des aires de jeux s’assurent de l’entretien et de la qualité des équipements proposés. Alors, avant de s’aventurer dans ces lieux pas comme les autres, il faut prendre son courage à deux mains. Prendre une grande inspiration… pour le plaisir de ses enfants. 

 


 

Une question de responsabilité

 

Ce sont des petits plus. Des bonus quoi. Pour le plaisir des petits, les centres commerciaux/restaurants/parcs proposent des aires de jeux. Pour savoir quelles sont leurs responsabilités, nous avons contacté plusieurs de ces lieux qui proposent ces espaces d’amusement pour les enfants. Toutefois, la plupart d’entre eux ont fait le choix de ne pas répondre à nos interrogations. 

 

À Phoenix Mall, on nous a donné la réponse suivante : «Sur place, il y a un disclaimeroù nous assurons que nous suivons les normes établies et que les parents sont responsables de leurs enfants. Il n’y a pas de personnel dont le but est de surveiller les enfants», a confié Melissa Dalais, responsable de la communication. À Casela World of Adventures, c’est Oumesh Rummun, Senior Operation Manager, qui nous a renseignés : «ÀCasela, notre priorité demeure la sécurité. Nous suivons les normes européennes et les jeux sont installés par des professionnels. Nous avons d’ailleurs choisi des équipements en prenant en compte la sécurité. Régulièrement, il y a des risks assessments afin d’éliminer tous les risques, des audits internes et la prise de mesures correctives rapidement si besoin est. D’ailleurs, l’équipe de maintenance fait un suivi régulier.»

 

Dans les deux cas, on nous a assuré qu’un protocole était mis en place en cas d’incident.