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La Caverne : un voisin discret et amical

Marilyn Chantoiseau, Brinda Juttun et le couple Ghurburun garderont de lui le souvenir d'un grand homme.

Il a vécu pratiquement toute sa vie à La Caverne, Vacoas. Dans la localité, la présence de SAJ s’est toujours fait ressentir. Quelques voisins nous parlent de cet homme qui vivait discrètement. 

Depuis que la dépouille de sir Anerood Jugnauth est arrivée à sa résidence, à La Caverne, Vacoas, le ballet de motards, de berlines et de visiteurs venus lui rendre hommage a été incessant. Dans le voisinage, bien que mouvementée, l’ambiance est morose depuis le départ de l’homme et du politicien qui a marqué tout un pays. Figure incontournable de la localité, SAJ a vécu pratiquement toute sa vie à La Caverne. Si on voyait presque quotidiennement les allées et venues de sa berline et de ses motards, l’homme, lui, était bien plus discret, presque rare. Vimala Rengasamy, qui tient une boutique à quelques mètres de la maison de SAJ, ne se souvient pas l’avoir vu faire quelques pas hors de sa résidence. «Je ne l’ai jamais vu marche-marcher dans l’endroit. Tous les habitants le connaissaient comme une bonne personne qui faisait bien son travail. C’était une grande personnalité pour l’endroit. Son départ est une grande perte. Il mérite de reposer en paix.»

 

Nand Ghurburun, un autre habitant, se souvient avoir toujours connu la famille Jugnauth dans l’endroit. Enfant, il était, dit-il, ami avec Pravind Jugnauth et camarade de classe de sa sœur Shalini. «À l’époque, quand vous passiez, que vous le croisiez et que vous lui disiez bonjour, il répondait toujours.» C’est bien plus tard qu’il côtoiera SAJ d’un peu plus près, notamment au sein du MMM. «Il y avait quelques fois des réunions chez lui. Je me souviens que c’était un gentleman.» Pour Nand Ghurburun, sir Anerood Jugnauth reste un grand homme qui a su tirer Maurice d’un marasme économique. «Avant 1982, c’était la misère. C’est lui qui a changé Maurice. Aujourd’hui, nous ne pouvons pas ne pas rendre hommage à un tel homme.» Noëlle, son épouse, a elle aussi des souvenirs de SAJ : «Il allait souvent dans les enterrements dans l’endroit. Moi, quand je passais devant chez lui en allant récupérer les enfants à l’école et que je le voyais, je lui faisais un allô. Il levait la main en retour.»

 

De sir Anerood Jugnauth, Marilyn Chantoiseau, qui habite non loin de sa maison, gardera le souvenir d'un homme haut en couleur. Même si on ne le voyait, dit-elle, pas souvent dans l’endroit, c’était une fierté de l’avoir comme voisin. «Mes collègues me disaient souvent en rigolant : “Twa pa kapav fer to letour”.» Brinda Juttun, voisine des Jugnauth, n’oubliera jamais, quant à elle, le soutien de sir Anerood et lady Sarojini à sa famille. «Elle est la tante de mon époux. Quand j’ai perdu mon fils Amar, il y a deux ans, SAJ était là. Il nous a toujours soutenus.» Cette habitante de la localité depuis 37 ans a toujours côtoyé le couple. «Quand mon fils entendait les motards arriver, il disait :“Voilà Dada pimpim”. J’allais dire un bonjour le 1er janvier ou quitter des gâteaux pour Divali. SAJ nous recevait toujours. Il ouvrait lui-même le Pearona et nous le servait sur un plateau.»

 

À ses yeux, SAJ était quelqu’un de simple, d’amical et de familial, qui mérite aujourd’hui le plus beau des hommages.