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Un homme essaie d’égorger son enfant de 6 ans | Devi* : «Mon fils est toujours traumatisé par cette tentative de meurtre»

Un maçon de 48 ans est actuellement en détention après avoir tenté de tuer son petit garçon, suite à une énième dispute avec son ancienne compagne. Cette dernière revient sur cet acte odieux qui a laissé toute la famille, surtout son benjamin, sous le choc.

Depuis quelques jours, Kevin*, 6 ans, n’est plus cet enfant jovial qu’il était. Et sa mère Devi*,  désemparée, ne sait pas comment faire pour l’aider. «Mo latet fatige parski mo garson pe tro fer move aster. Depuis, la tentative de meurtre dont il a été victime, il est terriblement traumatisé et il est devenu violent. Il frappe tous ceux qui le rappellent à l’ordre. Un psychologue de la Child Development Unit l’a déjà vu. J’attends avec impatience le second rendez-vous», regrette cette femme de 40 ans. Le garçonnet a été agressé par son propre père, un maçon de 48 ans, dans la soirée du mardi 1er octobre, au domicile de sa mère situé dans un village côtier du Nord-Est. L’homme a tenté d’égorger l’enfant après une énième dispute avec son ex-concubine.

 

Cet épisode qui aurait pu finir en tragédie vient couronner une longue suite d’ennuis entre Devi et Rajesh*. «Mon fils avait neuf mois lorsqu’il nous a abandonnés une première fois. Kevin est le dixième enfant de Rajesh, qui a des enfants avec d’autres femmes. J’ai dû remuer ciel et terre seule pour faire bouillir la marmite. Kevin avait 3 ans lorsque son père est retourné sous mon toit», confie Devi. Rajesh lui promet alors de changer mais il se montre toujours aussi jaloux et violent qu’avant. 

 

Il fait le va-et-vient chez sa compagne et à un moment, il décide de construire une bicoque en tôle sur un terrain de l’État se trouvant à l’arrière de la maison de Devi. «Il se disputait avec moi et me battait souvent. Il s’énervait quand je lui disais ses quatre vérités. J’ai déjà porté plainte contre lui plusieurs fois et à chaque fois il venait me supplier et pleurer pour que je retire les plaintes. D’ailleurs, ce lundi, je dois aller en cour pour une de ces affaires ; je devrais y retourner pour les autres aussi après», souligne Devi. Elle bénéficie également d’un Protection Order contre lui depuis quelque temps. 

 

Le mardi 1er octobre, Rajesh est rentré tôt chez lui après avoir fait «enn ti travay dan landrwa mem». Il a fait comprendre à ceux qui ont croisé sa route par la suite qu’il se rendait à Rivière-du-Rempart «pou zwe enn football» mais c’est finalement à Goodlands qu’il a atterri. «Il savait que j’étais là-bas. Il surveillait tous mes faits et gestes. Je parlais à une amie lorsqu’il a commencé à m’insulter. Il m’a, par la suite, rouée de coups. Il m’a forcée à le suivre pour rentrer à la maison», raconte Devi.

 

Une fois chez lui, ajoute-t-elle, Rajesh est parti «bwar» et disait à qui voulait entendre qu’il allait «met pendi». En apprenant cela, Devi a commencé à craindre le pire. Par la suite, Rajesh s’est pointé chez elle et a insisté pour parler à leur fils. Pas du tout rassurée, elle a appelé la police et a trouvé refuge chez sa soeur qui habite à côté, laissant son fils chez elle, avec son fils aîné et sa belle-fille. Il était alors vers 19h30. Une heure plus tard, Rajesh a commencé à crier et, en allant voir ce qui se passait, Devi a eu le choc de sa vie. Il avait réussi, on ne sait comment, à mettre la main sur Kevin et tenait l’enfant avec un couteau sous la gorge.

 

Sunita*, la sœur de Devi, et son époux se sont alors précipités vers Rajesh, l’ont bousculé et lui ont arraché l’enfant des mains. La police est arrivée peu après mais n’a pu interpeller Rajesh car il avait déjà pris la fuite. Ce n’est qu’après qu’il a été arrêté. «Tia bon zot gard li lontan dan kaso. Li tro fatig mo latet. Linn deza bat nou garson me zame mo ti pou kwrar ki li pou rod koup so lagorz enn zour. Kevin ankor dan sok», confie Devi. Aujourd’hui, elle ne souhaite qu’une seule chose, c’est que Kevin arrive à surmonter son traumatisme et qu’elle puisse vivre en paix lui et ses trois autres enfants âgés de 23, 18 et 9 ans.

 

(*) prénoms fictifs