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Doreen Bogdan-Martin : «Maurice va dans la bonne direction concernant la gestion des catastrophes via les technologies»

Le 3rd Global Forum on Emergency Telecommunications (GET-19) – Innovating together to save lives: using technologies in disaster management, organisé par l’International Telecommunication Union, a eu lieu du 6 au 8 mars à l’hôtel Intercontinental. La directrice du Telecommunication Development Bureau de l’International Telecommunication Union nous en dit plus sur cette initiative.

Le thème du Global Forum on Emergency Telecommunications était Innover ensemble pour sauver des vies : utiliser les technologies de gestion des catastrophes. Pourquoi était-ce important pour vous d’être présente ?

 

C’est ma première visite dans votre beau pays et ma première conférence dans ma nouvelle position. Je suis la directrice nouvellement élue du développement des télécommunications à l’International Telecommunication Union (ITU). C’est notre premier grand événement sous ma direction. C’était essentiel pour moi d’y être parce que je crois fermement au rôle que la communication peut jouer dans les situations d’urgence.

 

Des forums de ce genre rassemblent toutes les parties prenantes qui sont concernées par la question. Des ministères des TIC, des autorités de réglementation, le secteur privé, la société civile et plusieurs organisations des Nations unies se sont regroupés. Lorsque nous parlons de situations d’urgence et de gestion des urgences, nous avons besoin de la concertation de ces différentes parties prenantes.

 

Le thème de la conférence souligne le rôle des technologies de l’information et de la communication dans la réduction et la gestion des risques de catastrophe, ainsi que dans le sauvetage des vies. Est-ce vraiment la solution ?

 

La technologie a différents rôles à jouer, à différents moments, dans les situations d’urgence, surtout avant qu’une catastrophe ne se produise en termes de système d’alerte précoce et de diffusion des messages. Le fait que le monde actuel soit connecté est une bonne chose car nous pouvons aider à informer les citoyens des catastrophes à venir. Le fait que nous ayons encore la moitié du monde qui n’est pas connectée est aussi une chose sur laquelle nous devons vraiment nous concentrer. Mais le plus important est d’informer les gens avant une catastrophe, quand la catastrophe se produit et après, pour que les informations circulent sur les risques et les options, entre autres. Il s’agit notamment de rester en contact avec les citoyens lors d’une catastrophe et de les informer sur, par exemple, les lieux où se rendre pour qu’ils soient en sécurité et pour les tenir en courant de l’évolution de la situation. 

 

Et comment trouvez-vous ce qui a été mis en place à Maurice ?

 

Nous avons rencontré les responsables de deux ministères concernés par cette question, de même que le chairman de l’autorité régulatrice et ils nous ont expliqué ce que le pays a mis en place en termes de stratégies de réduction des risques de catastrophe, de planification et de politiques nationales de télécommunication d’urgence, pour informer les citoyens dans ces moments. Concernant la gestion des catastrophes en utilisant les technologies pour sauver des vies, Maurice a un système en place et va dans la bonne direction.

 

Que proposerez-vous aux autorités pour améliorer le système ?

 

Le message à tous les pays est d’assurer la préparation de toutes les parties prenantes. Maurice a déjà un plan et c’est très bien. Nous devons nous assurer qu’une bonne coordination soit en place et qu’il fonctionne.

 

Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?

 

J’ai commencé ma carrière en 1989 au sein du gouvernement aux États-Unis comme stagiaire, puis je suis devenue une policy analyst et une policy specialist en télécommunications. J’ai passé plusieurs années au gouvernement. Puis, j’ai été affectée à l’Union internationale des télécommunications, une agence spécialisée des Nations unies, créée en 1865. J’ai ensuite rejoint l’ITU pour les aider à préparer la première conférence mondiale de développement des télécommunications.

 

J’ai passé environ 15 ans dans le bureau de développement. J’ai également été chef  de la BDT’s Regulatory Reform Unit de 2003 à 2007 et j’ai été à la tête de la BDT’s Regulatory & Market Environment Division de 2007 à 2008.

 

Entre 2008 et 2018, j’ai occupé les fonctions de chef du département de la planification stratégique et des relations avec les membres de l’ITU, où j’ai été conseillère auprès du secrétaire général de l’ITU et responsable des communications, des relations extérieures, des stratégies extérieures et de la composition de l’ITU, ainsi que de la gestion des activités de l’ITU-UNESCO Broadband Commission for Digital Development.

 

J’ai été élue directrice de l’ITU Telecommunication Development Bureau en novembre dernier. J’ai pris mes nouvelles fonctions le 1er janvier 2019 et je suis la première femme à arriver à ce niveau.

 

Et vous vous qualifierez comment en tant que directrice ?

 

Je dirais que je suis très collaborative. J’aime travailler en équipe. Je sais être à l’écoute et j’aime inspirer les gens à faire de leur mieux.