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Assez avec la politisation de l’éducation !

La polémique provoquée par le nouveau critère des quatre credits obligatoires pour accéder au HSC, le bouleversement de tous ces étudiants qui, avec trois crédits après leur deuxième année de SC, se voient dans l’incapacité de poursuivre leurs études dans un collège et le faible taux de réussite dans plusieurs établissements démontrent à quel point il est impératif de dépolitiser notre système éducatif. 

 

Ainsi donc, on aura vu des situations d’inégalité de chances dans une même famille avec un système ayant permis à l’un de poursuivre ses classes en HSC avec son certificat de trois credits alors que l’autre, détenant les mêmes résultats n’a plus ce droit aujourd’hui. Donc, des cinq credits réclamés jadis, nous sommes passés à trois, puis à quatre, pour retourner aux cinq l’an prochain. Progression ? Retour en arrière ? Quelle est la meilleure formule qui devrait être adoptée ? Cette question est complexe tant elle génère des pistes de réflexion à prendre en compte : la qualité de l’éducation, le maintien d’un bon niveau, la mission de l’école qui est de garantir l’équité, l’importance de ne pas pratiquer l’exclusion s’agissant du droit au savoir, l’interdiction de jeter sur le pavé des centaines d’élèves, le devoir d’être à l’écoute des late developers, bref, on ne peut répondre à cette interrogation en traitant tous les élèves comme une généralité alors qu’il s’agit d’individualités, de personnalités diverses, plurielles.

 

À Maurice, au-delà du fait que les nouveaux critères provoquent colère, désolation et incompréhension dans plusieurs familles, tandis que d’autres ressentent déjà la pression pour 2020, force est de constater que les enjeux de l’éducation se situent sur le plan politique. C’est inadmissible ! Nous ne pouvons continuer à accepter que notre secteur éducatif devienne un instrument brandi sans aucun scrupule, sur le dos de nos enfants pour satisfaire des réflexes populistes. Est-il normal que chaque ministre qui occupe le fauteuil de l’Éducation doit obligatoirement avoir une réforme à son nom ? Est-il normal que chaque nouveau gouvernement débarque avec une nouvelle feuille de route en effaçant ce que son prédécesseur a fait ? À croire qu’il y a une compétition pour laisser sa marque, sa trace, sa patte qui, semble-t-il, serait meilleure que l’autre dès qu’on accède au pouvoir. De quel droit l’alternance politique se permet-elle de prendre en otage l’avenir de nos enfants ? Il n’est pas raisonnable qu’après la prise de pouvoir d’un nouveau gouvernement, les princes du jour aient ainsi la liberté de changer les règles du jeu. Il n’est pas logique que l’État, représenté par des hommes qui passent, dispose du futur de nos enfants, ceux-là perdus, déboussolés, à force de changements et de contradictions.

 

C’est dire à quel point l’éducation publique doit absolument être dépolitisée, placée au-dessus de couleurs partisanes, pour servir l’intérêt collectif, citoyen. Et non ceux des pourvoiristes du moment qui, dès leur arrivée, démolissent pour soi-disant mieux reconstruire, dilapidant davantage nos fonds publics, en prenant à témoin un public égaré. Or, c’est à travers une vision large, projetée sur le long terme qu’on devrait appréhender toutes les réformes éducatives. Et pour éviter des perceptions d’une utilisation de l’éducation à des fins électoralistes, nos politiques seraient mieux inspirés de se comporter en adultes, et de dialoguer tous ensemble, en faisant preuve de bon sens et d’intelligence collective. Pourquoi ne peut-on pas envisager, pour un sujet aussi sérieux que l’éducation, qu’il y ait – en cas de nécessité de réforme/d’améliorations – autour d’une même table, des représentants du gouvernement, de l’opposition, des pédagogues et des partenaires concernés par ce débat ?

 

À l’heure où la précampagne électorale bat son plein, à un moment où chaque parti avance ses pions sur l’échiquier, ne permettons pas aux démagogues d’utiliser l’éducation comme une arme politique. Militons pour une dépolitisation de ce secteur. Assez !

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