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Le mode «Vwayaz» de Menwar

L'artiste revient après plus d’une décennie sans album studio.

Douze ans après Ay Ay Lo Lo, l’artiste, de son vrai nom Stephano Honoré, revient avec un disque de 12 titres, enregistré entièrement en live et qui sera lancé le 8 décembre à 16 heures, lors d’un show au Green Village de Coteau-Raffin. En attendant, le griot nous décrit chaque morceau de ce nouvel album, intitulé Vwayaz Ar Mwa.

Dudu Ami : «C'est une chanson de mon ami Paul Mounowah. Elle parle d'amour, particulièrement d'une relation où l'un des deux s'en va dans d'autres pays. Comme une façon de tester la sincérité de cet amour.»

 

Vwayaz : «C'est un voyage musical.»  

 

Tilele : «Une chanson sur la créolité.» 

 

Frero Rodrigais : «Je parle du quotidien d'un Rodriguais qui vit à Maurice. Il est au bord de la mer, il pêche, il est dans la tristesse, dans une grande solitude. Pourquoi est-il ici ? Comment en est-il arrivé là ?»  

 

Nani Nana : «C'est tout un travail autour du mot ‘‘nana’’. Ça parle des gens qui n'ont pas à manger. En 2018, il y a encore des gens qui appellent monsieur Finlay (Salesse) pour dire qu'ils n'ont pas à manger.»  

 

Movesans : «C'est une façon de parler des gens qui ne sont pas très chanceux. Zot soy, zot ine ne dan movesans. C'est un très vieux morceau, que j'ai dû enregistrer une première fois pour les besoins d'une cassette, avec un son pourri.»  

 

Tek Mama : «Encore une chanson de mon ami Ton Paul. Il y a beaucoup de termes qu'on ne comprend pas forcément. Paul m'a expliqué qu'il est question de mouches qui découvrent un cadavre, qui le dévorent et même s'ils sont rassasiés, il en reste toujours.» 

 

Léon : «C'est une très vieille chanson que j'ai découverte avec les Kasambos qui ont l’habitude de la chanter. Je ne sais pas qui en est l’auteur mais c'est clair que Léon fait partie du patrimoine.»   

 

Wayo Waya : «C'est une complainte. Qui continue au son de la ravann et de plusieurs instruments.» 

 

Palanguli : «On me demande souvent ce que veut dire ce terme. Les plus anciens sauront : c'est un jeu, un peu comme le golf, que l'on jouait enfant. Il suffisait juste de taper dans un petit ballon ou un rocher à l'aide d'un bâton, et de voir avec vos adversaires quel ballon allait plus loin. Bon, un jeu idiot, c'est pour ça que les gens disaient souvent li zis bon pou zwae palanguli. C’est un morceau qui parle de personnes modestes aussi, qui n’ont autour d’eux que leur poésie.»

 

Trin La Anpann : «Je trouve que nous sommes comme des trains. Des trains qui ont besoin de charbon. Nous avons besoin de nourriture, de nous nourrir. Et je ne parle pas uniquement de nourriture mais également de nourrir l'esprit.»

 

Latmosfer : «C'est un morceau instrumental où je me suis essayé à des créations d’ambiance, comme le nom l’indique. Un morceau très sensoriel.»

 

Les origines de l’album

 

C’était une question de rencontre. «Tout a démarré avec Agathe Desvaux de Marigny, à qui l'on doit le récent Festival Nou Le Morne. Elle est partie en Allemagne et a rencontré un Sicilien qui voulait découvrir la musique mauricienne. On s'est mis en contact, il est venu, on a enregistré en live, en acoustique, puis je suis parti faire le mixage avec lui. Tout s'est fait plutôt vite.» 

 

Si plusieurs années se sont écoulées entre deux albums, explique notre interlocuteur, c’est parce qu’il «a été très occupé pendant tout ce temps, dans des festivals» où il a aussi fait des rencontres qui l’ont enrichi en tant qu’artiste et personne.

 

La musique, c’est aussi une histoire de famille. D’ailleurs, son fils Steven et sa fille Sarah jouent et chantent sur Vwayaz Ar Mwa.

 

La soirée de lancement

 

Outre Menwar, qui sera, à coup sûr, le clou du spectacle, d'autres artistes seront sur scène : Bruno et les Maroon Mothers, Langaz Ravann, Emlyn, Frico Labelle, Clarel Armelle, Sylvain Kaleecharan, Edley Dinmatin, Steve Dig Dig et Mystic Revolution. Billets en vente à Rs 400 (early bird) et Rs 500 (regular) sur le site Web suivant : www.rezobooking.com.