• Condamné à mourir, un sexagénaire a recours à des soins à l'étranger - Teejana Beenessreesingh : «Comment j’ai sauvé la vie de mon père en lui donnant un bout de mon foie»
  • Concours «Konpoz to lamizik» : Noah Evans, de Rodrigues à mon sacre
  • Afzal Goodur et Jugdish Joypaul, invités VIP au rassemblement du MSM : Mr Météo et l’animateur radio s’expliquent
  • Meeting de l’Alliance Morisien à Vacoas - Jocelyn Chan Low, observateur politique : «Pravind Jugnauth ne pouvait pas présenter son programme»
  • Mesures du PTr-MMM-ND : opération séduction
  • 1re journée : Zaki démarre sur les chapeaux de roues
  • Concours international MS Health and Fitness : quand Melhia Bissière raconte sa transformation mentale et physique
  • Le premier grand match gouvernement vs opposition
  • Iran-Israël : ces attaques au coeur de toutes les attentions
  • Exercices physiques : les moteurs du bon fonctionnement de notre organisme

Bousculons nos consciences…

On en est donc toujours là : où l’on critique vulgairement l’adversaire parce qu’il «fer madam tous sali», on en est donc là où l’on balance une photo de l’épouse du Premier ministre, avec des sous-entendus témoignant d’une certaine petitesse d’esprit, on en est donc au point où un parti, s’estimant être la plus jolie «mamzel», cherche ouvertement un partenaire d’alliance, qu’importe s’il faudra ravaler les vomis déversés sur les uns et les autres.

 

C’est ainsi que la précampagne donne déjà une idée du niveau dans lequel on évoluera à l’approche des élections générales. Doit-on souligner, encore une fois, que nous sommes dans une configuration où l’on risque de se retrouver, à l’heure du choix, prisonnier des mêmes partis traditionnels, et des candidatures habituelles au poste de Premier ministre ? Soit avec toujours et encore les patronymes que l’on connaît, pour subir une énième fois une fatalité nous faisant croire que l’alternance politique ne se résume qu’à leur personne !

 

Parce qu’il est encore temps, et parce qu’un sursaut est toujours possible, il est de notre devoir d’explorer toutes les voies démocratiques et d’encourager ces voix de la société civile qui contribuent à interpeller les politiques, à s’inviter à des réflexions, quand elles ne dénoncent pas les travers de notre société ou de son système. L’exemple du dernier-né, Komité 13 oktob, mérite ici d’être souligné tant sa mission : Réinventons notre démocratie, est en écho avec les attentes d’une grande majorité de Mauriciens. Qui n’est pas d’accord aujourd’hui que Maurice doit passer par une transformation politique, sociale et économique ? Qui n’est pas d’accord  que l’heure est venue pour réclamer des comptes à tous ces parlementaires dont le bilan se résume à allonger la liste des scandales ? Demandez à n’importe quel citoyen la contribution de Tarolah  à l’Assemblée nationale !

 

D’où l’importance de saluer l’émergence de toutes les initiatives citoyennes prises, dont l’autre exemple est celui de Malenn Oodiah, qui à travers son Projet de Société contribue à élever les débats sur les problématiques de notre société, à coups d’articles, de forums-débats ou encore d’un site, dont les écrits ne peuvent que faire avancer Maurice. S’il est important de souligner toutes ces actions, c’est parce que dans ce monde où le temps est devenu un luxe, où souvent il est plus aisé de partager ses états d’âme sur les réseaux sociaux, et où l’engagement n’est pas monnaie courante, cela relève d’un certain courage de la part de ces Mauriciens qui apportent, de manière réelle et concrète, leur pierre à la construction d’une société en phase avec notre temps. Et si l’on prend le temps de s’arrêter un moment et de s’intéresser, disons aux thématiques abordés dans Projet de Société, encore une fois, l’on ne peut que souscrire aux valeurs républicaines prônées.

 

Alors, à une année des élections, à un moment où les partis traditionnels font la triste démonstration de leur incapacité à tirer les débats vers le haut, à un moment où nous avons le devoir de questionner nos élus, payés des fonds publics, disons oui à cette démocratie participative, encourageons ces Mauriciens indociles à faire entendre leur voix raisonnée. Et même s’il demeure difficile pour beaucoup de se joindre à ces mouvements, il n’est pas impossible, en revanche, de demeurer attentifs à leurs idées. Entendre, écouter, discerner. Pour une prise de conscience, pour mieux bousculer nos consciences.

 

Et, à l’heure où l’avenir nous semble sombre parce que la crainte de sap dan karay tom dan dife se fait sentir, réveillons-nous, et sachons être clairvoyants. L’espérance peut venir de l’allée citoyenne…