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Ameenah Gurib-Fakim : une présidente en sursis ?

La présidente lors de sa déclaration à la télévision nationale.

La scientifique chef d’État serait sur un siège éjectable. Et le danger ne viendrait pas uniquement de l’opposition…

Mauvaises herbes dans le jardin de la présidente. Et ses déclarations à la télévision nationale, appelant à la prudence, n’ont pas forcément eu l’effet escompté. Ameenah Gurib-Fakim paie le prix fort de sa proximité avec le businessman Alvaro Sobrinho qui est inquiété dans des affaires financières à l’étranger. 

 

Elle a annoncé qu’elle se retirait de Planet Earth Institute (PEI), une ONG où elle évoluait aux côtés de l’Angolais. Ce dernier voulait faire des affaires à Maurice et a obtenu plusieurs licences d’opération de la Financial Services Commission (FSC), désormais gelées. Néanmoins, les courriels émanant de la présidente s’intéressant de près à l’octroi de ces permis et les rumeurs affirmant qu’elle aurait organisé des dîners pour faciliter les rencontres de Sobrinho (avec l’aide de son secrétaire, Dass Appadu, devenu salarié du businessman) ne sont pas facilement effaçables. 

 

Alors que l’opposition exige qu’Ameenah Gurib-Fakim démissionne ou «take leave», selon la terminologie de Paul Bérenger, la présidente aurait d’autres raisons de s’inquiéter. Son propre «camp» souhaiterait également qu’elle se retire. Déjà que les relations n’étaient pas au beau fixe ! En cause, les initiatives de la scientifique (les voyages payés par les pays/organisations hôtes principalement), propulsée chef d’État par le ML d’Ivan Collendavelloo, faisaient tiquer. Désormais, la présidente serait de trop dans la stratégie gouvernementale (enfin, de la bande duSun Trust plutôt). «C’est une épine dans le pied du MSM. Le ML devra l’accepter et faire ce qui est nécessaire», confie un proche du pouvoir.

 

Tensions

 

Ce n’est pas une menace, dit-il. Mais un conseil qui a été donné au parti partenaire de l’Alliance Lepep : «Les choses se feront en toute courtoisie. D’ailleurs, Pravind Jugnauth, malgré son appréciation de la situation, n’a, à aucun moment, manqué de respect à la présidente.» Néanmoins, cette «proposition» n’aurait pas été appréciée du côté des Liberater qui sont à la recherche d’autres solutions. Les tensions entre les deux partenaires ne datent pas d’hier (voir texte ci-contre). Mais ce move – le départ d’Ameenah Gurib-Fakim de la présidence – s’inscrirait dans un larger picture du MSM. La principale concernée, elle, refuse de communiquer. Enfin, il y a bien eu son allocution à la télévision nationale, cette semaine. 

 

«Des semaines très dures pour ma famille et moi». Le visage est fermé, le ton posé. La présidente de la République s’adresse à ses «chers compatriotes» ce 13 avril sur la MBC. Elle réagit, dit-elle, suite à des articles parus dans la presse, annonce qu’elle se retire de PEI «afin de conserver l’image de marque de la présidence».

 

Lors de cette séance télévisée, elle a rappelé les racines de son engagement, a expliqué son implication au sein de PEI (et a rappelé toutes les réalisations de ce programme) et précisé qu’en tant que chef d’État, elle n’a fait qu’aiguiller un investisseur vers les institutions concernées : «Ça s’est arrêté là.» Sur un plan plus personnel, elle s’est confiée : «Ça a été des semaines très dures pour ma famille et moi. Je ne souhaite ça à personne.» Selon elle, la presse et les partis de l’opposition doivent faire preuve de responsabilité et «éviter les attaquespersonnelles qui frisent l’insulte».