Candidats exclus les vraies raisons

Sur la touche. Une trentaine d’aspirants candidats - certains des hiérarques - n’ont pas eu d’investiture pour les législatives. Les leaders ont tranché dans le vif, notamment au PTr, et ont passé à la trappe, sans état d’âme, certains de leurs fidèles lieutenants dans une tentative de l’emporter coûte que coûte le 3 juillet. C’est pourquoi les leaders jugent impératif d’ aligner « de bons » candidats répondant à des critères spécifiques.

Les principaux exclus sont, pour le Parti travailliste (PTr), Kailash Purryag, Sarat Lallah, Vishnu Lutchmeenaraidoo, Joy Beeharry, probablement Lucien Finette et Stéphanie Anquetil. Les autres partis de l’opposition ont évincé Mookhesswur Choonee et Bidianand Jhurry (Mouvement socialiste démocrate-MSD), Kader Hosenally (Parti mauricien Xavier Duval-PMXD) et Bobby Hureeram (Mouvement républicain-MR).

Au Mouvement militant mauricien (MMM), exit Ahmad Jeewah, Ivan Collendavelloo, Said Maudarbocus, Motee Ramdass et Mico Arunasalom. Au Mouvement socialiste militant (MSM), ce sont, entre autres, Auroomuga Putten, Ravi Yerrigadoo, Rashid Daureeawoo et Feroz Abdoola.

Au sein de l’Alliance sociale, certains ne s’en remettent pas. D’autres, plus intrépides, jouaient jusqu’à hier la carte de la manifestation dans une ultime tentative de faire fléchir la direction de leur parti. Mais, Navin Ramgoolam a dit, hier, qu’il « n’a aucune intention d’apporter des changements majeurs » à sa liste, « sauf au no 20, où le PMXD alignera un candidat ».

Les raisons officielles que les leaders ont avancées pour justifier l’éviction des aspirants candidats sont : faire de la place aux femmes et à une poignée de nouveaux venus. Il existe d’autres raisons inavouées, comme certains l’évoquent plus loin. De plus, des mutations ont été rendues nécessaires « afin d’accommoder les nombreux partenaires », dit-on dans le camp travailliste. Et il y a le cas Lutchmeenaraidoo.

Pour ce dernier, les tractations ont buté

« sur les intransigeances et le rôle de Zorro » que celui-ci aurait voulu jouer. Il aurait souhaité un ministère « aussi énorme que celui des Finances qui allait réduire l’importance de Rama Sithanen, là depuis quand-même cinq ans ». On dit que Rama Sithanen aurait opposé son veto à son investiture. Ce candidat rouge répond que « ce n’est pas vrai ». Vishnu Lutchmeenaraidoo explique :

« ce n’est pas la faute à Navin Ramgoolam. ».

Le leader du PTr a finalement tranché, contre l’avis de certains au sein de l’Alliance sociale, qui pensent que l’effet Lutchmeenaraidoo serait favorable dans les régions sud. Hier encore, certains dans l’entourage du MSD et du Mouvement socialiste militant mauricien (MMSM) mettaient la pression pour que l’ancien ministre des Finances soit candidat.

Quant à Mookhesswur Choonee, il est out parce que, selon des sources rouges, l’on craint qu’il ait à nouveau des problèmes de justice depuis son arrestation par la commission anti-corruption (Icac). Si la police n’ a rien trouvé contre lui, l’on ne veut toutefois pas prendre de risque. L’ex-ministre ne se résigne pas. Il a multiplié des consultations pour être in. Il s’est refusé à tout commentaire.

Kailash Purryag, jugé comme un des plus fidèles lieutenants de Navin Ramgoolam, a été sacrifié. Il est vu comme pas du tout proche de son électorat, comme le serait aussi Sarat Lallah. Si le poste de speaker de l’Assemblée nationale a été promis à Kailash Purryag en cas de victoire, par contre, rien de solide n’a été offert à Sarat Lallah, appelé « à jouer un rôle important durant la campagne ». Celui-ci n’a pas retourné nos appels.

Stéphanie Anquetil, pressentie à Vacoas-Floréal, a dû céder sa place à son

« copain Sinatambou ». Parce que le PTr, s’est retrouvé « avec un trop plein de candidats de la population générale », venant du PMXD et des Verts Fraternels. Elle dit « pouvoir attendre la prochaine fois, car elle est jeune comparée à certains candidats ».

Quid de Jhurry ? Pour les raisons avancées par un candidat rouge, Jhyaneswur Jhurry est « un hindou et vaish. Et comme Anil Baichoo et Meghduth Chumroo le sont aussi, il fallait en passer un à la trappe». Cet autre candidat - qui a occupé le terrain d’une circonscription rurale - dit ne pas être dupe du fait que « la venue de la bande à Bachoo a compliqué les choses ». « Il y a un trop-plein de candidats hindous et vaish au PTr comme au MSD. Issu de cette caste, je suis une victime parfaite », répond-il froidement.

Dans le sud-ouest, Reshad Soyfoo, qui laboure la circonscription Rivière-des-Anguilles-Souillac (no 13) depuis dix ans, a refusé de ferrailler avec le Premier ministre à Stanley-Rose-Hill. Son geste profite à Rashid Meerun. « J’étais candidat au no19 jusqu’à 14 h 10, mardi, mais j’ai décliné l’offre de mon leader parce que c’est une circonscription que j’estime difficile pour moi ».

Reshad Soyfoo a fait les frais d’une candidature au no 13 : Shakeel Mohamed, au patronyme chargé d’histoire. On laisse entendre au Square Guy Rozemont « qu’un Mohamed a plus de carat politique qu’un Soyfoo. Comme Navin Ramgoolam joue la carte de l’ouverture envers la communauté musulmane, dans une circonscription où il y a 6 500 votants musulmans, il n’y a pas photo. »

Pour Jean-François Chaumière, muté de Port-Louis-Nord-Montagne-Longue (no 4) à La Caverne-Phoenix (no 15) en remplacement de Patrick Asirvaden, Navin Ramgoolam a déclaré que le no 15 « aurait dû être fier d’avoir le président du parti comme candidat », coupant court à toute récrimination des agents mécontents. Patrick Asirvaden, pressenti d’abord

« pour son bon profil mi-hindou mi-population générale » au no 15, a été écarté à la dernière minute contre une promesse d’un « bon poste » pour faire de la place au président du PTr. Celui-ci n’a pas le profil pour cette circonscription, mais il a été forcé à bouger à cause de l’intransigeance des Verts Fraternels pour y avoir une candidature.

Du côté de l’alliance MSM-MMM, le Premier ministre a reconnu, à sa conférence de presse hier, qu’« il n’y a eu que deux cas de tiraillements ». Il semble que les choses se sont mieux passées, d’une manière générale, grâce, dit-on au gouvernement, à « un solide et intransigeant leadership » qui ne s’est « pas laissé faire ». Ainsi, ceux qui n’ont pas obtenu d’investitures le savaient « au moins quelques jours avant ou la veille de la présentation des candidats ».

Ivan Collendavelloo a déserté Mahébourg-Plaine-Magnien (no 12) à cause de son « absence fréquente » sur le terrain, même s’il s’en défend. Il s’est, dit-on au MMM, « sacrifié pour dénouer un nœud gordien en la personne de Françoise Labelle ».

Par contre, Feroz Abdullah se plie à la décision de Pravind Jugnauth de l’écarter. Il a « pris au moins trois jours pour digérer la chose ». Il est « déçu » et se rend, sur un ton sarcastique, « à l’évidence qu’il y ait pu avoir un candidat ayant plus de qualités». En fait, c’est Paul Bérenger qui n’a pas voulu, dit-on au Sun Trust, de sa candidature, car « jugé paresseux » Pourtant, il affirme « avoir été présent sur le terrain et travaillé avec intelligence avec ses camarades du MMM ». Le Premier ministre a demandé une candidate : la sœur d’Ahmad Jeewah, Fazila Jeewah-Daureeawoo. Son époux, Rashid, n’a pas eu d’investiture pour « avoir mal géré la situation à la tête du Parliamentary Committee de l’Icac ». Elle a le mérite, estime le MMM, de porter un double patronyme solide.

Auroomuga Putten du MSM a fait les frais « de sa manière de faire » depuis qu’il est devenu ministre. Au MSM, dit-on, ils ont eu des informations selon lesquelles le ministre « était devenu arrogant et n’était pas à l’écoute de ses mandants ». Le ministre n’a pas voulu commenter.

Un autre qui était sûr pour le MSM était Raouf Damree. Mais une enquête de l’Icac sur ses relations d’affaires avec le trafiquant de drogue Hassen Jeewooth lui a valu son ticket à quatre jours de la présentation officielle des candidats.

Dans le cas de Gérard Grivon, que le MMM voulait passer à la trappe parce que, selon ce que lui a dit en privé Paul Bérenger, « il fallait une femme au no 4 », il doit son investiture aux pressions exercées par la base du MMM au no 4, mais surtout à deux femmes. D’abord, Françoise Labelle, qui a refusé d’être mutée au no 4 pour accepter le no 16. Ensuite à notre ambassadrice en Australie Jane Jouannis, qui trouvait, avance un de ses proches, « difficile de quitter son poste à un moment où ses enfants entrent en période des examens de deuxième trimestre ». De plus, elle n’était pas « trop keen » pour se jeter dans l’arène politique, « préférant de loin un nouveau mandat en Australie », en cas de victoire.

Le MMM a gardé jalousement une investiture vacante à Triolet-Pamplemousses pour accommoder son remuant Dev Hurnam, au cas où il serait blanchi par la cour dans l’affaire Deelchand. La justice a déféré l’avocat aux assises. Certains au MSM ne cachent pas une « petite joie », car, pour eux, « Hurnam aurait pu agir comme un repoussoir au nº 5 pour le MSM-MMM ». D’autant que Prakash Maunthrooa fait tout pour « créer la surprise ».

Quatre autres poulains mauves ont « cédé volontairement » leur place, dont Ahmad Jeewah et Said Maudarbocus – considérés comme des poids lourds, alors que le MMM veut reconquérir son bastion de Port-Louis-Sud-Port-Louis-Centre (nº 2) avec du sang neuf en les personnes d’Oomar Uteem et Abdullah Hossen - autour desquels il y a eu beaucoup de remous, l’un menaçant même de travailler pour l’adversaire. Mais ils sont assurés « d’un poste sûr » si le MSM-MMM l’emporte.

C’est ainsi que Mico Arunasalom dit « avoir demandé à ne pas être candidat, après 23 ans comme député, pour faire de la place à la relève ». Bref, ceux laissés sur la touche sont pour la plupart des sacrifiés sur l’autel de la politique ethnocastéiste de leurs leaders respectifs, même si certains refusent encore de se l’avouer.

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Les 60 candidats de l’Opposition

Avec quelques changements et permutations de dernière minute, Navin Ramgoolam a présenté la liste des 60 candidats de l’Alliance sociale. C’était mardi, à l’hôtel Le Labourdonnais. Le leader de l’alliance a avoué que c’était un exercice difficile, dans la mesure où il fallait accommoder tous les partenaires : PMXD, MSD, MSM, MR et Les Verts Fraternels.

Si, ce jour-là, il a déclaré que c’était une liste finale, Navin Ramgoolam a quand même apporté depuis un léger changement. Il l’a annoncé hier, au cours d’une conférence de presse. Le PMXD obtient une investiture de plus, soit six tickets au total, avec l’entrée de Percy Laxade dans la circonscription de Beau-Bassin-Petite Rivière (no 20). Même si Ramgoolam n’a pas précisé qui il remplacera, il nous revient que Lucien Finette pourrait céder sa place. La raison avancée : le PMSD est représenté par Maurice Allet, donc il fallait qu’un PMXD soit là pour tenter de le mater.

Port-Louis Nord/GRNO (No 1)

Mathieu Ange Laclé (PTr)

Marie Gislaine Henrisson - Henry (PMXD)

Dr. James Burty David (PTR

Port Louis Sud/Port Louis Central(No 2)

Reza Issack (PTR

Sylvio TANG WAH HUNG (PTR)

Ahmed Rashid Beebeejaun (PTR)

Port Louis Maritime/Port Louis Est(No 3)

Mohammad Siddick Chady (PTR)

Mohammad Anwar Husnoo (PTR)

Mohammed Asraf DULULL (PTR)

Port Louis Nord/Montagne Longue(No 4)

Louis Désiré Jean Claude ARMANCE (Les Verts/OF)

Marie Jacques Laval Panglose (PMXD)

Kalyanee JuggoO-Virahsawmy (PTR)

Pamplemousses/Triolet (No 5)

Satya Veyash FAUGOO (PTR)

Satyaprakash (Devanand) Ritoo (PTR)

Dr. Navinchandra Ramgoolam (PTR)

Grand Baie/Poudre d’Or (No 6)

Madan Dulloo (MMSM)

Rohit Narainsing GUTTEE (PTR)

Anand RAKTOA(MSD)

Piton/Rivière du Rempart (No 7)

Balkissoon HOOKOOM (PTR)

Dhanraj BOODHOO (PTR)

Mahendra GOWRESSOO (PTR)

Moka/Quartier Militaire (No 8)

Surendra (Suren) Dayal (PTR)

Raj Ringadoo (PTR)

Parmessur RAMLOLL (MSD)

Flacq/Bon Accueil (No 9)

Dharam GOOKHOOL (PTR)

Dr. Rajendra Kumar Mungur (PTR)

Anil Kumar BACHOO (MSD)

Montagne Blanche/Grande Rivière S.E (No 10)

Indrani (Indira) SEEBURN (PTR)

Cader SAYED-HOSSEN (PTR)

Lormus BUNDHOO (PTR)

Vieux Grand Port/Rose Belle (No 11)

Rajeshwar JEETAH (PTR)

Satyadeo Moutia (MMSM)

Dr. Arvind BOOLELL (PTR)

Mahébourg/Plaine Magnien (No 12)

Yatindra Nath Varma (PTR)

Vasant BUNWAREE (PTR)

Richard Duval (PMSXD)

Rivière des Anguilles/Souillac (No 13)

Maneswar(Pradeep) PEETUMBER (PTR)

Valaydon (Ram) Mardemootoo (PTR)

Shakeel Ahmed Yousouf MOHAMMED (PTR)

Savanne/Rivière Noire (No 14)

Dr. Krishna BABAJEE (PTR)

Louis Hervé AIMÉ (PTR)

Meckduth CHUMROO (MSD)

La Caverne/Phoenix (No 15)

Abu Twalib KASENALLY (PTR)

Jean François CHAUMIERE (PTR)

Dr. Rihun Hawoldar (PTR)

Vacoas/Floreal (No 16)

Sada Mohit Etwaroo (MR)

Sheila Bappoo (PTR)

Etienne Gislain SINATAMBOU (PTR)

Curepipe-Midlands (No 17)

Eddy MICHEL (Les Verts/OF)

(Dr) Parmanand Brizmohun (MMSM)

Marc HEIN (PMXD)

Belle Rose-Quatre Bornes (No 18)

Ramakrishna Sithanen (PTR)

Nita DEERPALSING (PTR)

Xavier-Luc DUVAL (PMXD)

Stanley/Rose Hill (No 19)

Rama VALAYDEN (MR)

Louis Sylvio MICHEL (Les Verts/OF)

Rashid MEERUN (PTR)

Beau Bassin/Petite Rivière (No 20)

Lucien FINETTE (PMXD)

Gérard Lemaire (MR)

Amrita KISTNAMAH (PTR)

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Plus d’info

Goolfee candidat au no 3

Une alliance Roche-Bois et Plaine-Verte. C’est ce que souhaite Raffick Goolfee, ex-membre du comité central du MMM. Il se joint au Mouvement libération militant (MLM), qui a un leadership collégial. Il sera candidat dans la circonscription Port-Louis-Maritime-Port-Louis-Est (no 3), aux côtés d’Eliézer François et du maulana Sahodeea. « Mon rêve est d’unir deux quartiers : Roche-Bois et Plaine-Verte. Tous les élus au no 3 ont négligé Roche-Bois où, durant quatre ans et demi, il n’y a eu qu’une inauguration : celle d’une station de police », explique cet ex-agent mauve. Raffick Goolfee dit être conscient que le MLM puisera dans le réservoir du MMM dans cette circonscription.

« Mais nous n’avons pas le choix, même si, indirectement, nous faisons le jeu de l’opposition ».

Ramsahok soutient Ramgoolam

Surtout ne pas jouer les trouble-fête. C’est ce qu’a décidé Lutchmeeparsad Ramsahok, leader du Parti action libérale (PAL). Aucun des douze candidats de ce parti ne briguera les suffrages aux élections du 3 juillet. « On a réalisé que si nous participions aux élections dans quatre circonscriptions dans le sud du pays, on ferait le jeu du gouvernement en puisant nos votes dans le réservoir de l’opposition. D’où la décision de nous désister et d’appuyer l’Alliance sociale », explique Lutchmeeparsad Ramsahok.

Il réfute qu’il y aurait eu « un deal » entre Navin Ramgoolam et son groupe. Mais il admet « qu’il y a eu des propositions sincères » de la part du leader du PTr. Il ne peut toutefois pas les dévoiler publiquement.

Deux soutiens majeurs pour Maunthrooa

Deux parrains de taille pour Prakash Maunthrooa. Paul Bérenger et Pravind Jugnauth lui ont assuré tout leur soutien personnel pour la campagne à Pamplemousses-Triolet (no 5). Ainsi, même si demain après-midi, les deux meneurs de l’alliance au pouvoir sont pris au meeting de Bar Chacha à Rose-Hill, ils se feront un devoir d’être présents au congrès que tient Prakash Maunthrooa et ses deux colistiers à Pamplemousses, en début de soirée. « Au nom de mes deux autres camarades, je dis ma profonde reconnaissance envers nos deux leaders pour leur soutien, parce qu’ils croient qu’on peut créer la surprise au no5 », a dit à 5 Plus le candidat malheureux de la partielle de Piton-Rivière-du-Rempart (no 7).

Hurnam doit se prononcer sur sa candidature en indépendant

« Lundi matin (demain, NdlR) j’annoncerai si je suis candidat indépendant ou non » dans la circonscription Triolet-Pamplemousses (no 5), a affirmé Dev Hurnam à 5 Plus, hier matin. Il s’est refusé à commenter davantage sa décision. L’avocat a parlé de « complot » contre lui et regrette de ne « pouvoir être sur la liste de l’alliance MSM-MMM ».

Paul Bérenger a répondu à la presse, hier, à propos de cette candidature en indépendant : « Il faut respecter le judiciaire. L’amitié reste l’amitié. On va lui laisser le temps de prendre sa décision. Je le rencontre lundi, pas pour prendre une décision, mais pour discuter de ce qu’il va faire. »

Jeudi, le magistrat Anil Kumar Ujoodha a estimé qu’il y avait suffisamment d’éléments dans deux charges de l’enquête préliminaire contre Dev Hurnam pour le déférer aux assises. Il est accusé de complot pour assassiner le chef inspecteur Heman Dass Goorah et pour agresser physiquement le Senior Puisne Judge, Bernard Sik Yuen. L’avocat clame son innocence. Il étudie, avec ses hommes de loi, la possibilité de saisir la Cour suprême pour rendre caduques les conclusions de l’enquête préliminaire.