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Son histoire d’amour avec la politique

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Lors de sa ‘graduation ceremony’ en compagnie de sa mère Premila et son frère Satyajit (à dr.).

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Rencontre avec Benoît XVI l’année dernière. Un moment très fort.

Le ministre de l’Agro-industrie et de la Pêche a délaissé un moment ses dossiers très d’actualité pour partager avec nous les joies et les difficultés de son engagement.

Les défis ne semblent pas lui faire peur. Les nombreux dossiers dont il a la responsabilité en tant que ministre, les nombreuses attentes des mandants de sa circonscription, il les aborde sans se plaindre. D’ailleurs, Arvin Boolell le dit lui-même : «Mon engagement en politique est total.» C’est ce qui expliquerait en grande partie la popularité de celui qu’on dit bosseur, exigeant et toujours présent pour ceux qui le sollicitent.

Assis dans un sofa d’angle, dans son bureau au Renganaden Seeneevassen Building, le ministre de l’Agro-industrie semble avoir la situation sous contrôle. Pourtant, il a du pain sur la planche en ce moment avec les développements concernant les secteurs sucre, non-sucre et l’aquaculture, notamment l’Aquatic Business Activities Bill en préparation (voir hors-texte).

De gros morceaux auxquels il s’attelle avec beaucoup de dévouement et de sérieux, à en croire son attaché de presse, Rishy Bukoree : «C’est un hard-worker qui connaît bien ses dossiers. Il est très rigoureux et perfectionniste et veut qu’il en soit de même pour ses collaborateurs. C’est quelqu’un qui privilégie le dialogue, qui croit dans le consensus.»

Il n’y a pas que ses responsabilités de ministre mais aussi le travail sur le terrain et il paraît qu’il excelle dans ce domaine. «C’est vraiment un politicien de proximité. Il est toujours présent dans sa circonscription plusieurs fois par semaine et le week-end, il passe son temps à l’arpenter. Il est à l’écoute de tous ses mandants», déclare Kailash Ramdhary, un de ses collaborateurs au No. 11.

Contaminé par un virus

Motee Ramdass du MMM, un de ses anciens colistiers et son adversaire politique, est du même avis : «Nous n’étions peut-être pas du même bord, mais je peux vous assurer qu’Arvin Boolell est un bon politicien et un bon député. Il est bosseur, accessible. Il a beaucoup fait pour la circonscription.»

Le fils de feu sir Satcam Boolell le dit lui-même : «Je me fais un devoir de répondre aux attentes de ceux qui sollicitent mon aide. Quand ce n’est pas dans ma circonscription, je reçois des gens tous les matins à mon domicile à Curepipe et le mercredi à mon bureau à Curepipe. Parfois, les gens viennent me voir à des heures indues, mais je les écoute quand même. C’est ça être politicien.»

Il est vrai qu’Arvin Boolell a le virus depuis son jeune âge. Un virus qui coule sans doute dans ses veines et qu’il a attrapé de son politicien de père. Et puis, toute l’enfance du petit garçon, né en mai 1953, a baigné dans ce monde. Pas plus haut que trois pommes, il côtoie les plus grands. Arvin, l’aîné – ses parents ont perdu trois enfants avant sa naissance et ont eu trois autres après lui, Satyajit et Mira et un autre enfant mort-né –, est très attaché à son père qu’il suit partout dans les réunions et ailleurs.

De cette époque, il se rappelle aussi le quartier St-François-Xavier, à Port-Louis, où il a fait ses premiers pas : «Toutes les communautés se côtoyaient sans aucun problème. Juste avant la bagarre raciale, nous avons emmenagé au Ward 4.» Après avoir fait ses études de primaire à la Eastern Suburb School, il fréquente le collège St-Mary’s. «J’y ai beaucoup appris sur la discipline et le sens des responsabilités», dit-il en souriant. Ensuite, direction l’Irlande pour ses études de médecine. Après, il travaillera un temps au Pays de Galles et en Nouvelle-Zélande avant de rentrer à Maurice.

Le médecin généraliste travaille à temps partiel sur la propriété sucrière de Rose-Belle : «Plusieurs personnes que je côtoyais là-bas me disaient ‘have a go’.» En 1987, il se jette à l’eau. Candidat PTr dans cette circonscription, il remporte les élections haut la main. Depuis, à chaque élection générale, il est élu au No.11 même quand l’adversaire fait une razzia ailleurs comme en 1991 et 2000 parce qu’il semble y avoir une assise personnelle.

Pour Arvin Boolell, la politique est une «priorité des priorités» : «C’est ce qui fait que je me sens moi. Mais je dois préciser que la famille vient avant toute chose.» Ce divorcé est très proche de ses fils, Sanjeet, 23 ans, et Ashwin, 21 ans, tout comme il l’a été de ses parents, sir Satcam Boolell, décédé fin 2005 – «I felt lost when he died» – et de sa mère Premila, morte il y a une vingtaine d’années, qui lui manque encore énormément.

Quand il ne fait pas de politique ou ne s’occupe pas de sa famille, Arvin garde la forme – «Je vais au gymnase trois fois par semaine» - fait de la lecture ou regarde la télé surtout la chaîne satellitaire Cuisine TV. Ses plats préférés : de la salade, du poisson et des fruits de mer. Il mange aussi quotidiennement de la papaye, fruit qu’il adore. Tout comme la politique.

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À la recherche de consensus

Le ministère de l’Agro-industrie et de la Pêche se retrouve sous les feux des projecteurs ces temps-ci avec les développements dans les secteurs sucre, non-sucre et l’aquaculture. «Ce sont les trois gros dossiers de mon ministère, en effet. Il y a la réforme enclenchée dans le secteur sucre, les discussions avec les sucriers, la mise en application de la semaine de 40 heures. Tout semble aller dans la bonne direction. Ensuite, le développement de l’industrie non-sucre pour lequel nous avons préparé un plan stratégique, qui est aussi sur la bonne voie. Finalement, l’aquaculture. Nous avons ouvert les discussions avec les ‘stakeholders’ concernant l’Aquatic Business Activities Bill et j’espère que l’émotion ne prendra pas le pas sur la raison. Mais je suis persuadé qu’on arrivera à un consensus satisfaisant», souligne Arvin Boolell.

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