Après un EP quatre titres, intitulé Sandcastles et sorti en 2021, ce jeune artiste de 25 ans, ancien runner up pour le concours Konpoz to Lamizik en 2018, persiste et signe cette fois un album de sept titres du nom de Heart Mind Soul, avec de la pop, du rock, de l’électro et plein d’autres belles choses musicales. Il se confie.
Junior Marina, racontez-nous votre parcours musical…
Junior Marina, 25 ans, est un habitant de Plaine-Magnien. Il travaille dans une compagnie d’assurance en tant que chargé de clientèle et est mannequin à temps partiel. En 2018, j’ai participé au concours Konpoz To Lamizik et j’étais le runner up. Comme récompense, j’ai eu la chance de partager deux chansons (Nou Destine et Memories) sur la compilation dédiée au concours. En 2019, j’ai participé à Vibe Moris et comme coach, j’ai eu Linzy Bacbotte qui m’a bien fait sortir de ma zone de confort. J’ai aussi eu la chance de faire la première partie de grands artistes tels qu’Alain Ramanisun, Jason Heerah et Fusional Mind, et de participer à des festivals tels que La Isla 2068, Dreamers et Fet lamizik. En 2023, Andre Manoukian (parrain de la nouvelle édition de Konpoz to la mizik – voir hors-texte) a même fait un review de ma chanson Blue Waves.
Parlez-nous du chemin vers «Heart Mind Soul»…
Mon EP Sandcastles est sorti pendant le confinement en 2021 avec quatre titres et deux clips. Comme j’avais enregistré ma chanson Blue Waves aux côtés de Jason Heerah et que les autres étaient un peu éparpillées sur le Net, j’ai voulu mettre toutes mes chansons sur un EP et c’est comme ça que Sandcastles est né. Le projet d’un album contenant plus de titres était déjà dans un coin de ma tête et j’avais parlé de ça à Ila Rio Armel fin 2022. Début 2023, je suis venu avec le titre de l’album et fin janvier de la même année, Ila Rio, Vincent Nombro et moi avons commencé la production. Comme je suis un artiste indépendant et que c’est mon premier album, c’était stressant et excitant à la fois. Comme je ne savais pas dans quoi j’embarquais, Ila Rio et Vincent ont été de vrais guides et je crois que c’est l’énergie de tout le monde qui a rendu l’aventure formidable. Des difficultés, ou plutôt des challenges que nous avons relevés haut la main !
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui, comme vous, voudraient franchir le pas d’un premier disque ?
C’est de prendre leur temps. Il est important d’apprendre, d’essayer, d’expérimenter de nouvelles choses, d’écouter les conseils des autres et de s’entourer de gens qui peuvent faire des critiques constructives.
Parlez-nous de vos influences musicales (on en entend pas mal dans vos productions)...
Mon EP Sandcastles était sur des sonorités acoustiques et des influences très pop, folk, reggae pop, séga ballade. Aussi, j’étais jeune à l’époque. Par contre, avec Heart Mind Soul, l’idée était d’être plus expérimental et de découvrir de nouveaux horizons aux côtés d’Ila Rio et de Vincent Nombro. Je voulais d’un album pop moderne mais avec des sonorités acoustiques et électroniques à la fois et mes influences des années 80’, le séga, le maloya de l’île de la Réunion, le rock, le funk, l’edm et tant d’autres… C’était un travail d’équipe, avec aussi les musiciens Patrick Desveaux et Ashley Speville et l’énorme travail de Vincent et Ila Rio. J’aimerais remercier mes sponsors tels que le groupe Attitude, Phoenix Bev et Meraki Art Tribe. Et last but not least, mes parents et mes amis.
Et maintenant ?
Maintenant, l’objectif est de partager ma musique ici et ailleurs. Je veux montrer aux Mauriciens qu’on peut aussi faire ce genre de musique et de production à Maurice sans oublier nos musiques traditionnelles comme le séga, le seggae et des instruments comme la ravanne qu’on peut entendre dans des chansons pop ! Sinon, il y a le clip Butterfly qui est déjà sorti et bientôt, il y aura un autre. Et vous pouvez aussi passer me voir au festival La Isla 2068 cette année. Je serai dans le line-up et ce sera le premier live pour les chansons de l’album. Il y aura aussi une petite surprise venant de l’île de la Réunion...
«Konpoz to la mizik» : la finale ce 30 avril
Un nouveau talent qu’on va bientôt découvrir et qui, on l’espère, sera un nom connu dans les années à venir. Tout ça pour dire que la dernière ligne droite de la troisième édition de Konpoz to Lamizik se tiendra ce 30 avril, au N’Joy. Qui succédera donc à des artistes comme Mélanie Pérès, Emlyn ou même Yvette Dantier ? Nous verrons bien, d’autant que cette année, le concours prend une tournure internationale avec son parrain André Manoukian, que l’on connaît bien comme étant un des membres du jury incontournable de l’émission Nouvelle Star sur M6. Sinon, le jury de cette nouvelle édition est composé du bluesman Eric Triton, de la soprano Véronique Zuel-Bungaroo, de l’anthropologue Danielle Bastien, du directeur artistique Jean-François Dorza et du musicien Manu Desroches.