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Vivre avec le virus : ils y croient… ou pas

Le message est le même, que ce soit au fil des conférences de presse du National Communication Committee ou lorsque le Premier ministre, Pravind Jugnauth, prend la parole. Pour une reprise de l’activité économique, il faut apprendre à vivre avec la Covid-19. Qu’en pensent les Mauriciens. Entre doutes, interrogations et acceptation, parole à certains d’entre eux…

Vinod Seegum, président de la Government Teachers Union : «Nos lois doivent être renforcies»

 

«C’est un déconfinement partiel qui est important car beaucoup souffrent toujours des conséquences du premier confinement l’année dernière. Oui, nous devons apprendre à cohabiter avec ce virus mais nos lois doivent être renforcées. Les policiers doivent faire preuve de rigueur pour s’assurer du respect de ces lois, sans pour autant faire preuve d’excès de zèle. S’il y a le respect des gestes barrières en plus de la vaccination, nous pourrons arriver à l’immunité collective.»

 

Christelle Levaillant, Guest Relation Agent dans l’hôtellerie : «Un pari risqué»

 

«L’ouverture partielle est un pari risqué, surtout avec le nombre de cas qui augmente. Mais en même temps, l’économie doit reprendre pour nourrir les familles. Nous devrons apprendre à cohabiter avec le virus et nous devons chacun nous responsabiliser. Car c’est à travers une responsabilité collective par rapport aux gestes barrières et le respect d’autres consignes que nous pourrons sauver des vies et éviter la propagation du virus. Nous n’avons pas d’autres choix. Certes, ce n’est pas évident mais il faut qu’on soit solidaires et compréhensifs.»

 

Pravesh Neergheen, Self-Employed : «Les Mauriciens sont-ils prêts ?»

 

«Je ne crois pas que cette reprise partielle soit une bonne idée. Je comprends tout à fait que nous ne puissions pas rester en confinement éternellement mais pour moi, c’est trop tôt, surtout quand on voit que les cas de Covid-19 ne cessent d’augmenter et qu’ils sont présents partout dans le pays. Les autorités viennent nous dire que nous devons apprendre à vivre avec la maladie, je veux bien, mais comment ? Les Mauriciens sont-ils prêts pour cela et conscients de ce que cela implique vraiment ? Je ne pense pas. Quand je regarde autour de moi, les gens ne respectent pas les consignes sanitaires. Ils sortent pour un oui et pour non. Certains ne portent pas de masque, d’autres ne respectent pas la distanciation sociale. Le gouvernement doit communiquer plus à ce sujet et les Mauriciens doivent apprendre à prendre leurs responsabilités avant de dire que nous allons vivre avec le virus.»

 

Sonia Leong Son, entrepreneure et coach : «Être solidaires»

 

«Sans ma foi, je serais en situation de panique. L’année dernière, j’ai épuisé toutes mes économies pour rembourser mon emprunt. En confinement, pas de classe, pas de sous. Après, c’était l’hiver : plus de cours d’aquagym, pas de revenu non plus ! J’avais projeté d’investir dans un appareil pour chauffer l’eau : impossible. Alors, je veux croire en l’idée de vivre avec le virus. Mais c’est difficile d’opérer avec les restrictions. Je ne sais pas comment on va s’en sortir cette année. Mais je ne veux pas de la crainte et du désespoir. Nous devons nous servir de cette opportunité, dixit le cardinal Maurice Piat, pour être solidaires. Ainsi, notre société sera plus belle. Alors, j’utilise mes talents offerts par Dieu : je propose des cours gratuits en ligne.»

 

Irna Jafferbeg, directrice dans l’événementiel: «Si on ne meurt pas de la Covid, beaucoup mourront de faim»

 

«Je pense qu'on doit prendre conscience que cette maladie ne va pas disparaître du jour au lendemain. Ce n'est pas une question de choix, c'est la seule stratégie qui s’offre à nous. Parce que notre pays est économiquement à genoux. Si je suis d'accord de vivre avec : non ! Mais je ne suis pas d'accord non plus que les gens meurent de faim. Alors si on ne meurt pas de la Covid, il y aura beaucoup qui vont mourir de faim.»

 

Jimmy Veerapin, directeur d’une compagnie d’événementiel et de production musicale : «Situation de plus en plus compliquée»

 

«Le ministre de la Santé aura beau dire qu’il faudra vivre avec le virus, moi, je me demande comment nous, artistes et professionnels du milieu du spectacle, ferons pour vivre tout court, alors que notre fonds de commerce réside surtout dans des rassemblements ? Beaucoup disent que la solution serait des événements en ligne mais, pour le moment, aucune formule ne semble super rentable, d’autant que les gens sont habitués à la gratuité sur le Web et ne suivront pas forcément des événements payants. Bref, c’est une situation de plus en plus compliquée.»

 

Shalinee Valaydon, haltérophile : «La maladie fait partie de notre vie»

 

«Nous ne pouvons pas rester confinés indéfiniment. La maladie fait partie de notre vie. À un moment donné, il faut l’accepter et vivre avec. La Covid-19 est présente partout dans le monde et à Maurice, nous savons quelles sont les précautions à prendre. À chacun maintenant d’assumer ses responsabilités, de faire preuve de discipline et de respecter les gestes barrières. Il est temps de reprendre une vie normale, même dans le sport. Nous nous entraînons à la maison mais ces exercices servent plus à se maintenir en forme physiquement. Nous avons besoin de travailler la technique également et il nous faut des équipements pour le faire. Beaucoup d’athlètes ne disposent pas d’équipements à la maison pour pouvoir le faire. L’idéal, c’est de rouvrir les sites d’entraînements où se trouvent toutes les facilités dont un athlète a besoin pour se donner à fond dans sa préparation, tout en respectant les dispositions de sécurité. Il y a des gens qui sont contre la reprise mais il ne faut pas oublier qu’il y en a d’autres qui vivent au jour le jour et qui souffrent énormément en cette période.»