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Secouristes : une expérience humaine inoubliable

Les secouristes de la Croix Rouge ont eu fort à faire.

Ils ne sont pas près d’oublier ce qu’ils ont vécu. Les images du rassemblement gigantesque à Marie-Reine-de-la-Paix et à Ste-Croix restent gravées dans leur mémoire et leur cœur. Tous se disent fiers d’avoir servi leur pays en un jour aussi important.

Dans leur tête, tout plein d’images. Dans leur cœur, un sentiment de fierté indescriptible. Les secouristes, toutes organisations confondues, étaient à pied d’œuvre le lundi 9 septembre à l’occasion de la visite papale. Cette date, confient-ils, restera à jamais gravée dans leur mémoire comme étant un moment fort de leur carrière. Ce jour-là, ils ont été environ 180 bénévoles à se mobiliser sur le terrain, prêts à intervenir à tout moment pour porter secours aux personnes venues voir le pape, que ce soit lors de la messe qu’il a dite à Marie-Reine-de-la-Paix ou lors de son passage à Ste-Croix, au caveau du Père Laval. Face à la marée humaine qui s’est amassée dans ces deux endroits en ce lundi devenu depuis historique, les secouristes ont eu fort à faire, multipliant les interventions, pour la plupart, mineures, avancent-ils. Bien préparés et surtout parfaitement équipés, ils ont agi avec calme, efficacité et dextérité.

 

Servir en ce jour si spécial a été un honneur pour Dinesh Ramnath, 43 ans. Secouriste depuis l’âge de 14 ans et bénévole au sein de la Croix Rouge de Maurice depuis 19 ans, il est arrivé sur le terrain à 6 heures. Parmi les cas traités, dont la majeure partie était des malaises, des vomissements ou encore des coups de chaleur, une trentaine a dû être évacuée à l’hôpital. «On a vu le site se remplir assez rapidement. Il a fallu bien gérer la foule mais je dois dire que nous avons l’expérience et le savoir-faire nécessaires pour faire face à de telles situations. Heureusement, tout s’est bien passé. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec les autres organisations.» Au poste de contrôle de Marie-Reine-de-la-Paix, il a vécu un moment fort de son engagement en tant que secouriste. «C’était une expérience magique. Comme on était placés à la rue Mgr Leen, le pape est passé juste à côté de nous et on a pu le voir. C’était émouvant.»

 

Si quelqu’un d’autre a la tête bien remplie de souvenirs, c’est le Dr Hemraj Shibchurn, médecin bénévole au sein de la Croix Rouge depuis trois ans et dont le rôle était crucial. Responsable de l’équipe médicale, il était attaché à celle du pape et avait pour responsabilité d’intervenir, si le besoin se faisait sentir, auprès des 80 prêtres et cardinaux qui participaient à la messe. Une responsabilité énorme dont il avait mesuré toute l’importance. «Nous étions positionnés juste derrière l’autel.  Nous sommes des acteurs de l’ombre. Il fallait rester calme et discret, tout en étant prêt à intervenir à tout moment. J’étais juste derrière le pape mais bizarrement, je ne l’ai pas vu.»

 

Pourtant, ce moment, lance ce médecin généraliste, restera gravé dans sa mémoire. «C’était impressionnant. Je n’ai jamais vu un tel dispositif de sécurité avant. C’était énorme. Je ne crois pas que j’aurai l’occasion de vivre quelque chose comme ça de nouveau. C’est une expérience mémorable.» Le bon déroulement de l’événement, ajoute-t-il, s’est fait grâce à l’étroite collaboration qu’il y a eu entre tous ceux impliqués : les organisateurs, la sécurité, la police, les volontaires et les secouristes.

 

À Ste-Croix, c’est le même esprit d’équipe qui a prôné. Subiraj Gungabissoon, infirmier urgentiste chez Procare Paramedics, est heureux que tout se soit passé sans encombre. Au total, une soixantaine d’interventions ont été effectuées. «Nous étions 18 médecins, infirmiers, thérapeutes et urgentistes de Procare. Des cas traités, cinq ont été envoyés à l’hôpital. J’ai même dû faire des points de suture sur une dame qui était tombée et qui s’était blessée mais heureusement, il n’y a rien eu de plus grave.» Après avoir escorté Jean Paul II en 1989 lors de sa visite à Maurice, Subiraj Gungabissoon a vécu un autre moment fort de sa carrière. «Je me sens privilégié. Quand je l’ai vu de près, j’ai senti toute ma fatigue disparaître. C’est quelque chose qu’on ne peut pas expliquer.»

 

Tous les cas, souligne pour sa part Arnaud Levasseur de l’Ordre de Malte, ont été pris en charge sans difficulté grâce à l’entraide qui primait entre les différentes équipes de secouristes. Lui aussi a vécu de près l’effervescence suscitée par le pape. Sur le terrain dès les petites heures du matin, il était placé avec les malades qui ont reçu la bénédiction du saint-père à l’intérieur du caveau du Père Laval. Un instant privilégié où il a eu l’occasion de serrer la main du souverain pontife. «C’était quelque chose d’exceptionnel. Un moment unique. Je n’ai pas de mots pour exprimer ce que j’ai ressenti. C’était un honneur.»

 

Les bénévoles de Fellowship First Aiders avaient trois postes à Ste-Croix afin de prendre en charge, comme il se doit, les cas demandant leur intervention. Une trentaine de personnes ont été secourues. Tout comme Arnaud Levasseur, Denis Grandport a eu l’occasion de toucher le pape François. «Il m’a serré la main et m’a offert un chapelet. C’était extraordinaire. J’étais très ému. J’ai reçu cette bénédiction avec tout mon cœur.»

 

Un moment divin qu’il chérira toute sa vie.