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Remon Perigord, 75 ans, agressé mortellement par son fils | Maureen : «Mon frère a mal agi mais reste un membre de notre famille»

Jimmy a été arrêté sous une accusation provisoire de meurtre

Leurs querelles étaient incessantes. Ils en seraient même venus aux mains à plusieurs reprises dans le passé. Leur dernière dispute, le 7 novembre, a pris une tournure tragique. Grièvement blessé à la tête, Remon Perigord, un habitant de Sébastopol, a fini par décéder après des semaines à l’hôpital. Son entourage se confie.

Les conflits entre les deux hommes ne datent pas d’hier. À plusieurs reprises, dans le passé, affirme leur entourage, Remon Perigord, 75 ans, et son fils Jimmy, 34 ans, ont eu de violentes disputes. Cependant, leur dernière altercation, qui remonte au 7 novembre, a pris une tournure tragique. Le septuagénaire a été hospitalisé une semaine plus tard et son état de santé n’a cessé de se détériorer malgré une intervention chirurgicale. Le jeudi 3 décembre, il a fini par succomber aux violents coups infligés par son fils à la tête. Ce dernier a été arrêté pour meurtre.

 

Chez les Perigord, à la NHDC de Sébastopol, la tristesse se lit sur les visages. Car à cause d’une violente dispute, ils se retrouvent avec un décès et un des leurs placé derrière les barreaux. «Peu importe les circonstances dans lesquelles cela a pu se produire, ce sont tout de même deux de nos proches, deux personnes qui nous sont chères, qui ne sont plus parmi nous. Jimmy a certainement mal agi mais il reste un membre de notre famille», s’attriste Maureen, la fille de la victime. «En dehors de leurs disputes, ils pouvaient très bien s’entendre.» Mais quand père et fils se disputaient, c’était pour de multiples raisons, poursuit-elle. «Mon frère reprochait souvent à mon père de l’avoir placé dans un foyer quand il était plus jeune et se mettait souvent en colère parce qu’il ne lui avait laissé aucun bien ; ni un lopin de terre, ni une maison.» De son côté, Remon reprochait à son fils ses dépenses excessives. En effet, Jimmy n’avait pas d’emploi stable mais avait tout de même contracté un emprunt bancaire et fait des achats à crédit, selon son entourage. «À chaque fois qu’il décrochait un emploi, il le quittait au bout de deux ou trois jours. Lerla, sak lafin di mwa, nou ti pe bizin pey so loan, so portab ek so laptop. Pourtant, nous ne bénéficions que d’une pension chacun ; moi parce que je suis malvoyante et mon père qui était à la retraite», explique Maureen.

 

«In rod tir vanzans»

 

Le 7 novembre, une énième dispute a éclaté entre père et fils. Remon Perigord aurait injurié son fils, avant de lui demander de quitter les lieux. Dans un accès de colère, ce dernier l’aurait bousculé, traîné par les pieds et lui aurait donné plusieurs coups à la tête, avant de prendre la fuite. «Mo panse mo frer inn rod tir enn vanzans pou tou lager ki zot ti pe gagne. J’ai essayé de trouver de l’aide auprès des voisins mais il n’y avait personne», raconte Maureen. Ce n’est qu’une semaine après son agression que Remon Perigord a été conduit à l’hôpital Bruno Cheong, ne supportant plus ses atroces douleurs à la tête.

 

Il a été admis avant d’être transféré à l’hôpital Jeetoo une semaine plus tard afin de subir une intervention chirurgicale. Après quoi il est tombé dans le coma. Entre-temps, son autre fille, Marie-Noelle, a rapporté son agression au poste de police de Montagne-Blanche. Le jeudi 3 décembre, Remon Perigord a rendu l’âme aux soins intensifs de l’hôpital Jeetoo. Une autopsie a attribué son décès à un subdural haemorrhage with linear pneaumonia. Son fils a, quant à lui, été appréhendé et devra comparaître en cour le lundi 7 décembre, sous une accusation provisoire de meurtre.