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Paul Bérenger : «Navin Ramgoolam a eu un ton d’arrogance»

Des blagues pour détendre l’atmosphère, des rires nerveux, des mines déconfites et une sérénité affichée presque surjouée. C’est dans cette ambiance que Paul Bérenger est sorti de son mutisme lors d’une conférence de presse qui a eu lieu le samedi 13 décembre, deux jours après la défaite de l’alliance PTr-MMM aux législatives. Pour celui qui sera de nouveau leader de l’opposition et pour le bureau politique du MMM, qui a procédé jeudi à l’autopsie de l’échec, il n’y a pas de doute qu’ils ont essuyé une cuisante défaite. Toutefois, point «d’amertume» du côté des mauves. Ils ne vont pas non plus chercher de «bouc émissaire», car, dit-il, «il faut respecter et accepter le choix du peuple».

 

Cependant, s’il y a quelqu’un qui en a pris pour son grade, c’est bien Navin Ramgoolam. À en croire l’éternel leader de l’opposition, l’issue de ces élections ne montre pas une adhésion à l’Alliance Lepep, mais plutôt «un vote sanction contre Ramgoolam» qui, selon lui, s’est montré «arrogant» et n’a pas su faire preuve «d’humilité». La «grosse colère» que ressent le MMM envers l’ancien Premier ministre, soutient Paul Bérenger, viendrait du fait que Navin Ramgoolam a commis une série de gaffes tout au long de la campagne électorale. Les reproches contre son ancien partenaire d’alliance – il a annoncé la fin de l’Alliance de l’unité et de la modernité – ont été nombreux. À tel point qu’on pourrait croire que Navin Ramgoolam serait le principal fautif de l’échec de l’alliance PTr-MMM : «Nous savions qu’il y avait un sentiment anti-Ramgoolam, mais nous l’avions sous-estimé. Il a fait ce qu’il fallait pour que ce sentiment grandisse.»

 

Affirmant qu’il y a une longue série de raisons qui expliqueraient l’issue de ces élections, sans pour autant les citer, Paul Bérenger n’a pas manqué de tirer à boulets rouges sur la presse, notamment sur Radio Plus, Top Fm et l’express, qui auraient, selon lui, fait preuve «d’une manipulation et d’une invention de l’information systématique et quotidienne, qui ont joué contre nous. C’était un poison distillé au jour le jour», accusant même un journaliste «d’être un agent infect». «Mauvaise foi», «folie furieuse», «hystérie», «malpropreté», «fausseté»… Paul Bérenger a usé de tout son vocabulaire pour qualifier ce qui a été, selon lui, «un matraquage quotidien et infect». Le MMM a 12 députés au Parlement.