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Eid-ul-Fitr : Un moment de partage et d’amitié malgré le «lockdown»

Chez les Kinoo, cette année, l’on offrira des gâteaux à la place des traditionnels cadeaux.

Cette année, les festivités entourant l’Eid-ul-Fitr, qui devrait être célébrée le dimanche 24 mai, seront quelque peu bouleversées chez les familles de foi islamique, à cause du coronavirus. Mais chez celles que nous avons rencontrées, le partage et les réjouissances seront quand même au rendez-vous. Témoignages…

 

Situation particulière, ambiance particulière… Cette année, en raison de la pandémie de Covid-19, les rituels entourant le carême islamique ont été chamboulés. Les mosquées, notamment, ne sont pas accessibles au grand public depuis que le pays est passé en confinement général. Mais à l’occasion de l’Eid-ul-Fitr, qui marque la fin du mois du ramadan et qui devrait être célébrée le dimanche 24 mai, certaines familles de foi musulmane ont décidé de ne pas laisser le coronavirus gâcher les festivités.

 

Chez les Allybokus à Phoenix, on s’est attelés à la préparation de cette Eid comme les années précédentes, même si les plans ont été légèrement bouleversés. «Avec le confinement généralisé, on s’est concentrés sur l’approvisionnement de nourriture pour pouvoir passer le ramadan. Le traditionnel shopping pour la fête Eid, qui consiste à acheter des vêtements neufs, des cadeaux à offrir ou encore des rideaux neufs, n’a pu avoir lieu. On va essayer de faire avec ce qu’on a pour passer un bon moment en famille», confie Hassen Allybokus.

 

Bien sûr, les incontournables briyani et vermicelles ne seront pas oubliés, tout comme les salutations aux proches, poursuit ce père de cinq enfants et grand-père de huit petits-enfants. «On a la chance d’avoir des membres de la famille qui habitent tout près. Donc, nul besoin de se déplacer trop loin. Les rencontres en familles seront bien animées. Quant à ceux à qui on ne pourra pas rendre visite, il y a  toujours WhatsApp.»

 

Chez les Kinoo, le confinement n’a pas diminué l’enthousiasme. Cette famille de Vallée-Pitot a pu compter sur le soutien des enfants pour une meilleure préparation en marge de la fête Eid. «Avec le confinement, mes deux filles, Rouwaida et Ruqayyah, ont pu passer plus de temps à la maison. D’habitude, l’une travaille et l’autre a ses cours et ses entraînements. Elles nous ont aidés avec le grand nettoyage et pour préparer des gâteaux. Cette année, nous n’avons pas pu acheter des cadeaux. Donc, nous allons offrir des gâteaux aux proches. La fête Eid, c’est avant tout un moment de partage et d’amitié», souligne Adam Kinoo, sous le regard approbateur de son épouse Shenaz.

 

La journée de dimanche sera marquée par une visite chez les grands-parents en matinée, après la prière du matin, puis chez les autres membres de la famille dans l’après-midi. «Ils habitent tous dans le même quartier, donc ce ne sera pas compliqué d’aller faire enn ti salam chez eux», explique notre interlocuteur.

 

C’est donc bien parti pour une Eid dans la joie malgré le confinement !

 


 

La prière spéciale accomplie à la maison

 

Couvre-feu sanitaire oblige. C’est à la maison que les Mauriciens de foi islamique sont priés d’accomplir la namaz spéciale de l’Eid-ul-Fitr, même si certains souhaitent l’accomplir à la mosquée. Le Sunniy & Ulamâ & Aïmmah Council, par exemple, a demandé que les mosquées puissent accueillir exceptionnellement les fidèles entre 6 heures et 8 heures le jour de la fête Eid pour accomplir ce namaz, tout en respectant les consignes sanitaires. Une lettre a même été adressée par son président, le maulana Shamim Khodadin, au Premier ministre durant la semaine écoulée. Sauf que le mot d’ordre est de ne prendre aucun risque et d’accomplir cette prière, qui est dite le matin en congrégation et est ponctuée par deux sermons, chez soi. Cela, afin de ne pas mettre en péril la santé de la population. Plusieurs sociétés ont d’ailleurs émis des directives sur la façon de faire cette prière à la maison, entre proches.