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Thomy Vencatasawmy : Détails d’exception

Du bois, du platine et le voilà prêt pour un petit tour de magie durant lequel il donne vie à des bijoux dont lui seul a le secret. Pour le jeune jewellery designer, qui s’est récemment distingué à un concours international, il ne s’agit pas que de simples parures. C’est bien plus que ça !

Complément d’objet direct d’une tenue, le bijou abolit aujourd’hui la frontière entre accessoire et vêtement. Exit le conventionnel. Désormais, il est réinterprété à coups de métal ou de bois. Il fait rimer tentation avec exception. Associé à une mini-robe en mousseline et escarpins, il fait partie de ces signes extérieurs de la mode.

 

Place à la magie. Incursion dans un monde qui scintille. Celui de Thomy Vencatasawmy, 24 ans, qui conjugue envie de simplicité et esprit moderne. Plus qu’une curiosité, plus qu’une simple fascination, son histoire avec les bijoux s’apparente à un moteur qui est venu un jour donner une direction à sa passion créative. Lui qui a toujours été attiré par l’univers de l’art. Puisque chez les Vencatasawmy, le talent est dynastique. Après le grand-père (il était sculpteur) qui réalisait des meubles, son père Antoine (dessinateur) et ses deux sœurs Véronique (en Australie) et Martine (toutes les deux fashion designers) n’ont pas hésité une seconde à se lancer et à évoluer dans ce domaine où ils ne cessent d’explorer les possibilités que leur permettent leur imaginaire.

 

Et si Thomy, ex-élève des collèges St Mary’s (à Bambous) et St Esprit, se rêvait dans un tout autre domaine, c’est en 2013, alors qu’il embarque pour des études à la Durban University of Technology, qu’il a le déclic en découvrant les mille et une facettes de la filière Jewellery design & manufacture. Depuis, il vit la plus belle des aventures et va d’expérience en expérience. Il fait partie des heureux gagnants de la dernière édition du concours international Anglo American De Beers qui récompense l’excellence et l’originalité dans la fabrication de bijoux. Une récompense qui conforte le jeune Mauricien dans son choix de carrière, lui qui évolue aujourd’hui sous le ciel sud-africain où il ne cesse de repousser ses limites.

 

Tel un magicien, le jeune bijoutier – dont la marque s’appelle T-Alexander – manie des matériaux sans vie et les transforme en véritables œuvres d’art. Percer, chauffer, polir, transformer les métaux… il adore ça ! Et tel un artiste, il innove, dessine, découpe des formes, leur donne du volume et aime surprendre en faisant des alliages de métaux improbables, tout en arrivant, grâce à sa motivation et son aptitude, à maîtriser les techniques diverses pour les faire briller de mille feux.

 

Dans ces petits trésors, il met beaucoup de lui-même. Il en parle d’ailleurs comme des pièces qui ont une âme, une identité, une histoire. Depuis qu’il a emprunté ce chemin, le jeune homme a déjà fait des étincelles puisque des participations à plusieurs concours, dont l’Anglo American De Beers, lui ont valu de se distinguer pour l’originalité de ses parures. C’est de bâtiments et d’infrastructures diverses et variées que Thomy puise ses inspirations. De là, il se laisse guider par son instinct pour élaborer bagues, bracelets, boucles d’oreilles, pendentifs et chaînes. «Une de mes dernières créations est un mélange de bois et de platine», explique le jeune homme qui profite de quelques jours de vacances au pays, histoire de se ressourcer et de profiter de sa famille à Albion.

 

Pour lui, l’expertise et la maîtrise intime des pierres et des métaux (platine, or blanc et jaune ou titane, entre autres) s’allient également à une maîtrise des techniques. De ses mains naissent alors de véritables surprises. Des compositions colorées comme cette bague faite de 30 couches de métaux (grâce à une technique japonaise utilisée dans  la fabrication des manches de sabres) pour sa mère Désirée ou encore de l’alliance qu’il a créée pour sa sœur et dont le diamant central donne l’impression d’être suspendu dans le vide. 

 

Ce sont là des exemples parfaits de ses pièces qui renferment plusieurs petits détails, et qui contiennent beaucoup de lui-même et qui, au final, deviennent des petits bijoux d’exception.