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Eddy Caramedon : Souvenirs de mes anciennes expériences

«À coups de mots, à coups de notes, j’essuierai les larmes… Ils rallumeront des flammes, les souvenirs des anciennes paysannes…» Ces paroles de la chanson Souvenirs des anciennes paysannes ont valu au Mauricien le prix Découvertes de RFI 83. Aujourd’hui installé en France, il se nourrit de nouveaux projets.

«Tout était à mon honneur. J’avais rêvé de remporter ce magnifique concours avant même de quitter Maurice», dit-il en parlant de sa participation au concours Découvertes en 1983.

 

Ce triomphe n’a échappé à personne à l’époque. En 1983, le Mauricien Eddy Caramedon se distinguait en raflant le 1er prix du concours Découvertes de RFI 83, avec son titre Souvenirs des anciennes paysannes. Avec son texte poétique, émaillé de mots imagés, et sa mélodie optimiste, cette chanson est très vite devenue culte.

«Mon aventure à ce concours est tout simple. À peine installé à Paris, j’avais pondu cette chanson, essayant de faire une fresque représentative de Maurice. J’ai ensuite déposé une maquette, médiocre à l’époque, mais qui a séduit le jury de ce fameux concours. Ça a été très vite dans la conclusion et je me suis retrouvé sur la haute marche», se souvient Eddy Caramedon, aujourd’hui installé en France où il continue à nourrir sa passion pour cette musique qui fait de lui un homme complet. Et tous ces souvenirs du passé sont là pour lui rappeler d’où il vient et tout le chemin qu’il a parcouru : «Tout était à mon honneur. J’avais rêvé de remporter ce magnifique concours avant même de quitter Maurice.»

Il n’a jamais pu concevoir sa vie autrement même si, à un moment, vers la fin des années 80, il lui a fallu faire un choix entre le journalisme et la musique. Mais très vite, il a décidé d’écouter son cœur, de quitter son «Vacoas natal» et de s’envoler vers l’Hexagone avec, en poche, le premier prix d’un concours duplex Maurice-Réunion. La suite s’est écrite grâce au succès de sa chanson qui, aujourd’hui encore, résonne dans certains souvenirs et dans les cœurs de ceux qui ont été bercés par les souvenirs de ces anciennes paysannes, où les rivières, les fleurs de cannes, les marins, les pêcheurs et autres femmes indiennes racontent une île Maurice pleine de couleurs.

«Je m’envole»

L’année suivante, en 1984, Eddy Caramedon est le premier non Européen à partager la scène avec plusieurs autres artistes au Festival de Spa. Il lui a suffi d’être lui-même, de faire ce qu’il aime le plus et sait faire le mieux : chanter pour impressionner ceux présents. En donnant de la voix aux côtés de Marc Lavoine, Catherine Lara ou encore Robert Charlebois sur la chanson Je m’envole, il a fait l’unanimité et décroché le prix de la presse et du public. Une reconnaissance bien méritée. Car, pour lui, tout est une question de travail, de rigueur, d’assiduité et d’amour. Son talent, il ne l’a pas volé. C’est une flamme qu’il entretient au quotidien et son parcours, parsemé de succès et de clins d’œil du destin, le reflète.

Les mots, c’est son dada. D’ailleurs, quand il se lance dans la poésie un peu plus tard, il est à nouveau plébiscité. Il remporte notamment la médaille de bronze du jasmin d’argent avec un poème intitulé île Maurice. D’expérience en expérience, Eddy Caramedon signe également un titre pour Billy, rockeur des années 80, fait les premières parties des concerts d’Eric Blanc lors de sa tournée, signe chez Eddie Barclay, sort son troisième 45 tours, Ivre de toi, et monte son premier groupe international baptisé Coffee. Comme un hommage à ses racines, l’artiste compose et co-produit aussi un mini-album séga pour le groupe Ayo, qu’il a également formé.

Aujourd’hui, des années plus tard, sa nouvelle vie est tout aussi mélodieuse qu’à ses débuts. «Ma nouvelle vie n’est que la continuité d’une vie de dingue à l’instar de tout artiste. Actuellement, une compilation de mes œuvres est toujours en préparation. J’ai également quelques projets que je dévoilerai après avoir abattu l’ours», confie le chanteur aux mille souvenirs du passé. Mais qui regarde aussi vers l’avenir.